[ Pdv Olive ]
Une semaine. Sept couché et levé du soleil. Une fucking semaine que je me trouve ici. Et j'ai aucune interaction. Enfin sauf si on compte mes peu de " discussions " avec le rouquin comme des " interaction " la alors ce serait considérer comme un changement mais même non.
Je soupire et fixe la pièce, des murs vert d'eau et gris pâle. Le mélange est très joli. Une grande armoire murale est donc encastrée à droite de la porte. Une porte à côté du lit qui mène à une salle de bain dans les tons clairs. Un rebord de fenêtre, un fauteuil, un tapis et un lit. C'est tout. Enfin " tout " ce n'est pas que tout mais ce que je veux dire c'est que les meubles sont bien organisés pour ne pas prendre trop de place. Ce qui va fortement m'arranger.
Je sautille sur place un instant et commence à pousser le lit contre le mur et fait de même avec le fauteuil. Je ramène mon tapis au milieu de la pièce et enfile lentement mes chaussons en commençant par quelques échauffements.
Lorsque je sens mes muscles se crisper délicieusement je souris et me remets à droite. A défaut de ne pas avoir de musique, je commence donc à jouer intérieurement dans ma tête. Aujourd'hui je choisis un air de piano, simple et lent pour reprendre.
Je ferme les yeux et laisse mon corps danser seul, mélangeant les pas que je préfère et ceux que j'ai souvent répété de part les chorégraphies. Un saut plus compliqué, un bruit de porte et je me déconcentre. Je rate l'atterrissage et arrive sur les fesses sous l'air amusé de cette idiot de " Ben "
B : Quel joli atterrissage princesse.
La princesse t'emmerde connard. Je me relève lentement et frotte ma tenue juste pour la forme et il fixe la pièce avec un profond soupir.
B : Pourquoi n'as tu pas demander à aller dans la salle de danse Olive ?
Je croise les bras en tapant du pied, un sourcil haussé. Crois tu vraiment que j'ai penser que vous aviez une putain de salle de danse!? Et puis comment connais tu mon prénom ?!
Il sourit face à ''interrogations qui danse sûrement dans mes yeux et part je ne sais où. Ce qui change c'est que cette porte reste ouverte. Je retire mes chaussons rapidement et court à sa suite.
Je ne l'avouerais pas à voix haute mais le fait qu'ils ont une salle de danse pourrait rendre ce séjour plus agréable. Il avance dans de longs couloirs et personnellement je suis déjà perdu, ce qui ne semble pas être le cas pour lui. Après une dizaine de minutes, il pousse une porte et le fixe. Lentement et comme s'il était un animal sauvage pour moi je passe sous son bras sans difficulté.
C'est ça quand on mesure 1m23, enfin j'abuse mais tout de même. Il est gigantesque.
Je devine bien vite mes pensées lorsque je tombe sur une énorme salle de danse vraiment bien agencée. On dirait une vraie. Il y a même quelques instruments sur le côté, des enceintes et un tourne disque. La salle est lumineuse puisque ouverte sur toute sa longueur dans une énorme baie vitrée face à la porte. Sur le côté droit, à l'opposé de la musique, ce sont de grands miroirs et la barre.
J'avance lentement dans la pièce fascinée et pars vers la baie vitrée observant les quelques personnes qui semblent soit surveiller soit discuter entre eux. Mais ce qui le fascine le plus c'est la beauté de la forêt que je peux clairement beaucoup mieux apercevoir d'ici.
En tournant sur moi même, je surprends le regard de Ben posé sur moi avec un léger sourire. Je finis par me tourner vers lui, la fascination est passée. Je me demande maintenant quelle sera la contrepartie à cette offre.
B : Ne me regarde pas comme ça. Je ne te demande rien en échange.
J'ai du mal à y croire, je hausse un sourcil et il soupire. Je m'étonne un instant de sa capacité à autant me comprendre même lorsqu'aucun de mes tic faciaux ressort.
B : Olive...Je te retiens ici contre ton gré.
Non tu crois ?
B : J'ai tué ton père.
C'est bien Ben, rajoute des détails à la liste des choses mal que tu as faites.
B : Mais je ne te ferais pas de mal, moi.
Le moi qui fait du mal. Je me crispe et recule d'un pas en lui lançant un regard. Il ne sait rien.
B : J'ai ton dossier. Je ne l'ai pas encore lu.
Fais-le et ne me parle plus jamais.
Je me tourne dos à lui et retourne vers l'observation de la forêt, il s'approche de la musique et lance une playlist classique avant de repartir. Je suis étonné qu'il me laisse seul ici. Je pourrais- non je pourrais pas partir non. Je ne suis pas aussi naïve que ça tout de même.
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Macabre Classique
RomanceJe dansais dans l'obscurité, peinant à distinguer mes pieds et chutant un peu plus à mesure que le temps passe. Et puis soudain il est arrivé, il a brisé le toit et l'a détruit en mille flagrance de poussière. La lumière parvenait à moi et m'éclai...