Chapitre 27

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[ Pdv Olive ]

" La prochaine fois que tu me touches, la limite sera à nouveau dans ta chambre "

Ces mots ne cessent de tourner dans mon esprit, mon regard est plongé dans le sien et a mon plus grand dam celui ci ne m'as jamais parru aussi noir. Aussi noir mais surtout aussi distant.

Alors que je suis bloqué contre ce mur sans rien pouvoir faire, tandis que son corps me bloque entre lui et le mur, que ses cheveux noir retombe sur son front et que quelqu'uns de ses tatouages sont apparent par sa chemise défaite je me rends compte d'une chose. Une chose dont je n'avais pas spécialement conscience jusqu'ici.

Nous ne sommes pas du même monde.

Tout son être respire la domination, le charisme mais aussi la détermination. Il est prêt à tout, même à faire couler le sang, et cela car sa conviction profonde se lisant dans ses yeux est tout ce qu'il possède.

Et je ne suis qu'une petite fille frêle et brisée qui danse pour oublier l'essence même de qui elle est. Une petite fille qui provoque pour effleurer les émotions qu'elle a jadis enfouies. Je ne me suis jamais battu pour ce que je voulais, j'ai toujours fait que suivre le courant sans rien faire.

Je me crispe et ferme les yeux un instant alors que son souffle mentholé ne cesse de s'abattre sur ma joue. Je déteste me sentir faible. J'en ai assez de n'être qu'un boulet qu'on trimballe.

B : Me suis-je bien fait comprendre ?

Au son de sa voix grave murmurée à quelques centimètres de ma peau, j'ouvre les yeux rapidement. Je plante mon regard dans le sien et au contraire des autres fois je ne le vois pas ciller. Non, c'est moi qui me trouve décontenancé par la force de son regard.

B : J'attends une réponse.

La force qu'il met dans ses mains de chaque côté de ma tête augmente à mesure que je le fixe sans aucune réponse. Deux envies se battent dans mon corps en le voyant ainsi. Je me sens frémir et je mord l'intérieur de ma joue en fronçant les sourcils. Ne supportant plus cette présence dans mon espace vitale alors que je choisis la deuxième envie je pose mes mains sur son torse et le repousse.

Enfin j'imagine que j'aurais réussi à le repousser si je n'étais pas aussi frêle entre son corps sculpté par les années de sport et musculation.

O : Recule !!
B : Réponds moi.

Je me trouve mes forces sur mes mains posées à plat sur son torse et il ne bouge pas, je gigote et lui donne quelques coups mais rien. Aucune réaction. Il ne fait que de me fixer avec cette froideur nonchalante.

O : Putain mais dégage !
B : Crois tu être en position de me donner des ordres Olive ?

Je donne un énième coup sur son épaule et il soupire lourdement avant d'empoigner mes deux poignets de sa large main et de plaquer durement mes bras au-dessus de ma tête.

J'inspire rapidement alors que mon corps se retrouve bien plus coller à lui, mes yeux s'entrouvre un peu plus et le noir de ses pupilles semble se dissoudre.

B : Réponds.

Et si je...simplement….

Mes forces s'abaissent d'elles même sans que j'en ai donné l'ordre et je vois une légère surprise passer dans son regard.

O : C'est compris. Maintenant, l-lâche moi.

A peine demandé mon ordre est exécuté. Je me laisse tomber contre le mur la respiration rapide et sans même un regard pour ma personne il sort. Je fixe mes mains un long moment et lorsque j'entends les pas des autres habitants de cette maison je me relève rapidement. Enfin, avec toutes les forces qu'il me reste et pars en courant vers les étages.

Z : Olive !
L : Non...laissez la.
A : Mais…
W : Je pense qu'il serait prudent de la laisser seule.
Z : La dernière fois n'était pas un franc succès.
L : C'est différent.
Z : Tu es sur ?

L'echos de leurs pas disparaît lorsque je ferme la porte de ma chambre et celui de leurs voix s'efface alors que je rentre en trombe dans la salle d'eau.

Je ne prends pas la peine de défaire mes vêtements que je me précipite sous les jets brûlants de la douche. Je fixe le vide, semblant vider de toute énergie et pourtant remplis d'une chose que je n'identifie pas.

Je rejette la tête en arrière, laissant le jet plaqué mes cheveux sur mon front, glisser sur ma gorge et mes clavicules avant de mouiller mes vêtements qui se colle à ma peau.

Que quelqu'un m'explique..si seulement tu étais là...si seulement...

Macabre Classique Où les histoires vivent. Découvrez maintenant