[ Pdv Ben ]
O : MAIS POURQUOI ?!
B : Parce que.
O : Tu as du sang sur les mains, c'est indéniable ! Alors pourquoi ?!
B : C'est justement car j'en ai.
O : Je comprends pas.
B : Tu ne penses pas que j'ai déjà assez de sang sur les mains ? Que les gens ne méritent pas tous de mourir ? Que toi tu es innocente ?!
O : Innocente laisse moi rire.
B : Aux dernières nouvelles tu n'as commis aucun meurtre.
O : Mon père.
B : Ton père ?
O : Je te rappelle que je serais considéré comme complice ou coupable par omission voir " non assistance à personne en danger " donc non, avec tout le respect que j'ai pour toi, non. Je ne suis pas " innocente "Elle me fixe dans les yeux avec une détermination que j'ai rarement vu briller dans ces pupilles. Je soupire lourdement et passe une de mes mains entre mes mèches de cheveux, tirant légèrement dessus, aux passages. Ça fait une semaine que chaque jour elle vient me parler de cette histoire, chaque jour avec de nouveaux arguments. Arguments que je ne prends même pas la peine d'écouter en entier. Je finis toujours par refuser en bloc.
O : Ben soit pas idiot.
B : C'est toi qui est idiote, si tu veux jouer a la suicidaire ne le fais pas alors que j'aurais ton meurtre sur la conscience. Merci bien.Elle recule blessé et je la fixe froidement, détaillant son visage qui a repris des couleurs et son corps qui commence à se remplumer en muscle mais aussi en gras. Elle va de mieux en mieux, toujours plus de force et de panache et une détermination à crever qui est fulgurante.
Elle a rien à envier à un suicidaire, j'en deviendrais paniquée à laisser les portes ouvertes.
O : Pour info, je ne suis pas suicidaire, connard.
Je roule des yeux et pars de mon propre bureau en fermant la porte derrière moi, pour une fois elle ne me suis pas et je profite comme chaque jour à aller superviser l'entraînement puis à faire mon propre entraînement avant la réunion habituelle avec Elisabeth, Lucas et Henri. Lucas est une de nos recrues d'il y a quelques mois très doué en recherche et surtout pour disons...faire ressurgir les petits secrets que les gens cachent. Il analyse donc avec l'aide d'Henri les différents suspects et Elisabeth et Liam ont fait équipe, l'un met au point des micros l'autre les posent. Malgré ça en une semaine on en a très peu appris, a part que oui Noah est innocent, que Sabrina aime les bars strepetease et que Zack et Jack sont des plus ennuyeux. Oh et sans oublier Louise qui...est simplement une jeune fille normale Sans aucun problème de ce côté, bon peut être le côté " crush sur will " qui as sembler agacer ma soeur.
Mais rien. Désespérément rien. J'en viens à croire que nous faisons peut-être fausse route et poursuivons un traître imaginaire. Peut être que je m'imagine des choses pour simplement soulager ma peine et oublier de faire mon deuil ? Enfin si c'était le cas Elisabeth n'aurait pas trouver de preuve n'est-ce pas ? Et Olive n'aurait pas trouvé qui était Jack. Et-
Je soupire et me laisse tomber dans mon lit alors que je viens tout juste de rentrer d'un entraînement des plus intensifs. Je ne sais pas si c'est ma capacité à dépasser mes limites physiques ou alors les milles et une questions et scénarios que je fait qui me fatigue autant.
-Tu devrais t'habiller.
Je me relève en sursaut et fixe la personne appuyée contre le mur avec les yeux grands ouverts. Finalement c'est sans surprise que je tombe sur Olive, habillé d'un de mes longs pulls noir, les cheveux nouer en un chignon défait et un air des plus amusé. Avec rapidité j'enfile un caleçon par dessous la serviette et un short et me rallonge sur le lit. Bien entendu je sens à nouveau son regard baguer sur ma personne quand elle sait que je ne suis plus nu.
O : Et le haut ?
B : J'ai trop chaud.
O : Mmm…
B : Si tu es pas contente sort.Elle soupire et s'approche avant de s'asseoir sur mon lit, elle me fixe avant de finalement s'allonger sur le dos à mes côtés et de fixer mon plafond.
B : Ça va ?
O : Oui et toi ?
B : Mm
O : Tu es sur ?
B : Fatigué.
O : Tu devrais te respirer.
B : Je peux pas, une certaine jeune fille viens me voir dès que la nuit tombe.
O : Anaïs tient à tout prix à dormir avec moi et elle ronfle.
B : C'est ta seule excuse ?
O : Oui, attends non c'est pas une excuse !J'éclate de rire et elle sourit avant de me suivre aussi dans mon rire. Ça reste toujours aussi étonnant comme depuis une semaine on s'engueule le jour et reste calme à côté de l'autre la nuit.
O : Ben ?
B : Olive ?
O : Tu devrais mettre quelque chose a ton plafond, le blanc c'est ennuyant.
B : Comme ?
O : Une peinture, les constellations, les étoiles, je ne sais pas .Je me tourne vers le plafond et fixe ce sblznc morne un long moment.
O & B : Les constellations !
On éclate à nouveau de rire et cette fois je me couche sur le côté posant ma tête sur ma main et j'observe son visage de profil. Elle a fermé les yeux et le reste d'un sourire plane sur ses lèvres roses alors que son visage est à nouveau éclairé de ce reflet de lune. Je me sens chanceux de voir ce spectacle chaque nuit. Vraiment chanceux.
O : Pourquoi le regarde-tu comme ça ?
B : J'avais une question.
O : Change de sujet je dirais rien.
B : Pourquoi le jour on se fâche autant et la nuit tout est si calme ?
O : Car le jour on se bat contre ce que l'autre ne veux pas et la nuit on offre à l'autre ce dont il a besoin.Elle se tourne vers moi en se rapprochant et dans un parfait timing j'ouvre mes bras pour qu'elle s'y blottisse, je remonte la couverture sur nous et laisse son corps se blottir contre le mien.
Elle a raison.
C'est beaucoup trop agréable de la sentir contre moi, d'entendre son cœur battre contre mon torse et de sentir son odeur fleurir, trop agréable pour que je la laisse risquer sa vie. Même si elle est agaçante et têtue, même si j'ai envie de la jeter par la fenêtre et même si elle me donne des envies moi même de sauter par cette fenêtre. Faut dire qu'elle est de plus inventive, avec l'aide d'Anaïs, de ma traître sœur et traître de meilleur ami.
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Macabre Classique
RomanceJe dansais dans l'obscurité, peinant à distinguer mes pieds et chutant un peu plus à mesure que le temps passe. Et puis soudain il est arrivé, il a brisé le toit et l'a détruit en mille flagrance de poussière. La lumière parvenait à moi et m'éclai...