Macabre Classique

Chapitre 44

[ Pdv Ben ]

Je fixe son dos partir en compagnie des deux autres filles et je m'empêche de lui courir après et de l'attraper pour la prendre dans mes bras et ne plus jamais la lâcher. Après une longue période de convalescence, enfin pas si longue mais pour moi si. Elle a décidé de me supplier jusqu'à ce que je cède, et ça a marché, bien trop vite à mon goût.

Et voilà le résultat, elle reprend le cours de sa vie, elle retourne au lycée, avec Anaïs et ...Aslan. Oui Aslan, après que celle-ci se soit battue avec notre mère pendant de longues heures j'ai dû m'y mettre aussi et ma mère a fini par céder. Sous certaines conditions bien évidemment mais c'est pas comme ci j'avais le choix.

Je vous assure que c'est trois filles réunies elles sont pires que le diable lui même, elles trois contre vous et vous faites une visite guidée de l'enfer. Donc voilà, je me retrouve à fixer ma soeur, Olive et sa meilleure amie s'amuser comme des folles en riant et en rentrant dans l'établissement avec une démarche des plus sûrs d'elles et badass. On ne pourrait pas croire d'ici qu'il y a quelques semaines Olive avait l'obligation de rester couché. Pas croire du tout.

Z : Mec au lieu de rester planté devant le lycée comme des pédophiles si on rentrait.
B : Je suis pas un pédophile.
W : Fatalement on est majeur, elles non.
L : Putain Will ta gueule tu brise l'ambiance.
W : Zéphyr a commencé !

Je soupire en les fixant et alors qu'elles sont définitivement rentrer en sécurité dans l'établissement je fais demi tour et pars vers la voiture en évitant le regard des adolescents, soit trop prononcé soit trop dédaigneux.

Z : J'ai quand même du mal à croire qu'après tout ça tu les laisses tranquillement revenir au lycée.
W : J'avoue, même moi j'ai du mal.
L : Ça cache quelque chose.
B : Me pensez pas si naïf, j'ai mis un réseau de surveillance en place.
L : On te reconnais bien là !

Je démarre en trombe après un clin d'œil à mes trois idiots et nous rentrons à la maison, maintenant que les filles ne sont plus là je n'ai plus à me soucier de la vitesse alors pour le plus grand plaisir de tous les limitations deviennent bien vite un simple souvenir.

Z : Bon les gars, c'est pas que je m'ennuie mais je vais entraîner nos bébés.
W : Malsain ça, je vais faire les comptes.
L : Et moi je vais, bah bosser.
B : Et moi...je vais rêvasser en attendant qu'il y ai quelque chose à faire ?
Z : Autrement dit tu vas procrastiner ?
B : Hehe, tout compris.

Il roule des yeux et tous se dirige vers leurs activités, pour ma part je part me loger sous l'arbre avec mon chaton qui n'en ai plus un entre les bras et je le caresse doucement en rejetant la tête en arrière.

Rapidement, alors que mes paupières sont closes, la sensation des lèvres d'olive sur les miennes me revient et je me crispe. Elle ne m'a même pas laissé le temps de redire quelque chose ou même de faire quelque chose ! Et elle a toujours évité la conversation d'une quelconque manière quand j'en parle c'est...frustrant.

B : T'y crois toi Soltas ? Ta patronne est sadique. Je te le dis moi.
-Miaou.
B : Mais oui ! C'est totalement ça.

Il ronronne alors que je continue à râler dans ma barbe et je finis par planter mon regard dans le sien et soupirer.

B : Je deviens fou hein ? Non car je fais une discussion avec un chat. Te vexe pas mais...bah voilà quoi.

J'en viens à douter de la phrase " les animaux ne comprennent pas tout" si tel était le cas il ne serait pas entrain de mordre mon doigt si ? Je secoue le doigt et il finit par lâcher, je finis par m'allonger en fixant le ciel et je clos à nouveau les paupières.

Je me remémore d'abord ce qui a été fait, est à faire. Le gang est éliminé, il faut juste vérifier qu'il ne se reforme pas. Les filles sont au lycée protégé il faut juste vérifier leur sécurité. Il me reste quelques échanges à faire dans la semaine mais rien de bien gros, la semaine prochaine c'est une mission plus périlleuse mais je n'aurais besoin que de Liam.

-Tu dors ?

Je me relève en sursaut effaçant le léger coulis de lave et observe autour de moi désorienté et encore un peu dans les vapes. Un rire cristallin me vient de la droite et je le tourne les sourcils froncés.

O : Ne m'en veut pas c'était trop tentant !
B : Que fais-tu là ?
O : Cache ta joie.
B : Mm ?
O : On est mercredi j'ai pas cours l'après midi et Liam est venu nous chercher.
B : Il aurait pu prévenir.
O : Tu dormais il n'a pas voulu déranger.

Je croise les bras et m'appuie à l'arbre en la fixant et elle caresse le chaton tout heureux en évitant mon regard. Finalement elle se rapproche de moi et s'assied timidement sur mes genoux.

O : Ben ?
B : Olive ?

Elle ne répond rien et se penche juste vers moi, je souris et l'embrasse avec la même douceur qu'elle la dernière fois. Bon dieu que c'est bon d'être heureux.