Chapitre 10

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[ Pdv Ben ]

Je relève le regard alors qu'elle passe la porte. Ce matin elle a réussi à trouver la cuisine seule, je ne sais pas si je dois me résoudre de ce fait, car elle s'habitue à la maison. Ou si je dois détester ce fait, car ça fait longtemps qu'elle est kidnappée. J'ai jamais kidnappé de gens moi, enfin si mais ils étaient à la cave, pas dans mon ancienne putain de chambre !?

Je la fixe sûrement de trop car elle tourne ses boucles blanches en pétard vers moi et hausse un sourcil, son regard est purement... agacé ? Je détourne les yeux et fixe mon café tout en coupant des morceaux de kiwi.

La cuisine est silencieuse, enfin pas tellement. Will et Liam discutent entre eux, Zéphyr dort sur la table et moi je découpe des fruits. Oui, faut dire que le matin il n'y a que les frères Poner qui sont assez motivés pour parler de quoi que ce soit.

Alors avec un fleigne pas forcément naturel elle avance dans la cuisine, habillée encore une fois d'un de mes pulls, qu'elle ne sait pas être le mien je crois, et un short qui appartenait à Aslan.

Je ferme les yeux et avale un morceau de ce fruit vert. Après seulement quelques minutes à attraper ses affaires, elle se met debout à côté de moi et donc au plan de travail et commence sa préparation.

Je suis presque sûr qu'elle a pris de l'eau pour son thé à la menthe. Et ensuite un bol, avec divers ingrédients. Elle fait ça depuis qu'elle déjeune avec nous, et c'est toujours génial de la voir faire.

Z : Hey, coucou Olive !

Je fronce les sourcils et ouvre directement les yeux, je me tourne vers lui et alors qu'il dormait autrefois sur la table il a la tête en pétard, mais relevé et il sourit à Olive.

Mec, tu fumes quoi ?

Et je crois que je ne suis pas le seul à le penser car les frères cessent de parler, Olive arrête de couper sa banane et se tourne vers lui.

Il a maintenant quatre paires de regards posés sur lui et je pense qu'il comprend que oui, nous pensons que potentiellement il est devenu fou.

Z : Comment tu vas ?

Elle as pas parler depuis le début et tu pense que sous ton soudain, et étrange, élan de gentillesse elle va se mettre à parler ?

Z : Bon...tant pis ! Dis Liam comment s'est passé la mission hier ?
L : Je- bien ?
W : Pas si bien que ça !
Z : Racontez !

Je fronce les sourcils avant de soupirer et de comprendre. Zéphyr, n'as pas d'élan de gentillesse soudain sans bonne raison. Hier il n'est pas venu, mais il est resté. Il a donc à son bon vouloir, pu observer la réaction de la jeune fille suite aux tâches de sang sur ma chemise. Et il a donc pu remarquer que j'ai été déçu de son comportement, mais il y a une chose qu'il ne comprend pas.

C'est que j'ai vraiment pas envie qu'il m'aime Olive a ses histoires, que ça ne la regarde pas et surtout que finalement je m'en fiche entièrement de ce qu'elle pense.

L : Ohhhhh d'accord !
W : Bah nous avons fait l'échange mais l'un d'eux n'était pas d'accord et ça a commencé à monter au niveau du ton.

Elle fait semblant de ne pas écouter mais tout en préparant elle écoute. Elle a versé sa mixture lentement.

Z : Et ?
L : Un mec a braqué son arme sur moi, Ben c'est interposé pour me défendre, on a commencé à se battre.
W : Et l'un d'eux c'est pris une balle perdue d'un de leurs collègues avant qu'on ne parte finalement après que leurs chefs aient baissé leurs tensions.
Z : Pas de mort ?
B : Zephyr !

Alors que j'intervies, des plus agace, tout en lui lancant un regard noir, il me fait un grand sourire et elle pose sa dernière framboise terminant son déjeuner.

Z : Oui ben ?
B : Le compte rendu des missions se passent dans mon bureau, et non dans la cuisine.

Mon ton est froid, mais aussi glacial. Enfin, les deux sont légèrement rapprochés mais il est mieux qu'il n'y ait aucun ou seulement l'un des deux.

Et pour moi, il est surtout rare que l'objet de leurs revenus soit Zéphyr. Je me lève et le fixe, il est défiant mais fier de lui. Je ne me tourne pas vers elle. Non. Elle n'est pas censée être là, elle n'est pas censée savoir tout ça. Il ne comprend pas à quel point c'est dangereux.

J'abandonne mes affaires et part d'un pas rapide vers mon bureau, dans un élan stupide en passant prêt d'un mur dans le détour ud'un coulpir j'écrase mon point contre la surface dur.

A quoi bon faire ça ? Enfin, ça paraît logique que jamais le mur ne me répondra. Mais disons… que la tension qui s'accumule dans mon corps s'évade brusquement en même temps que la douleur prend sa place.

Je fixe la légère trace laissée dans le mur et mes phalanges avant de soupirer et de terminer ma route. Alors que je m'enferme dans ma chambre et pars à la fenêtre la tension est toujours là, mais c'est une tension sourde.

C'est la tension que je ressens chaque jour et chaque instant depuis déjà beaucoup de temps.

C'est la tension de ceux qui ont des vies entre les mains.

C'est la tension de ceux qui devront tuer pour protéger.

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