Chapitre 35

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[ Pdv Ben ]

J'avance dans le couloir et me rapproche de la chambre d'Olive. Je les laisser fuir dans cette chambre mais je ne peux pas me permettre de la laisser penser des choses fausses.

" Des choses comme " tu as tuer une personne " elles ne sont pas si fausses "

Je fais taire ma conscience d'un mouvement de la main, je passe sûrement pour un fou mais je n'en ai que faire et puis ce couloir est vide. Heureusement d'ailleurs.

Et ..'ce que je dois lui expliquer c'est que ...j'avais des raisons, je ne l'ai pas fait de sang froid et impunément. Non, je-

Bordel comment lui expliquer ça, j'ai grandi dans ça et ça me paraît entièrement logique maintenant. Je n'ai jamais eu à expliquer mes gestes ou encore mes raisons, je le fais c'est tout. Je vais lui dire quoi " il le méritait "? Je suis sûr qu'elle me dira que personne ne mérite la mort. Et nous ne serons pas d'accord.

Mais après tout j'ai tuer son père, j'ai tué son père qui as lui même commis des atrocités mais..j'ai commis un meurtre. Elle le sait. Essaye t'elle de se persuader du contraire ou est-ce l'exception à la règle ?

Une fois face à elle qu'est ce que je vais lui dire ? M'écoutera-t-elle ? Et lui pourquoi je me torture la tête ? Pourquoi je ne fais pas simplement demi-tour en la laissant se faire ses films ?

Car il faut se rendre à l'évidence, même si sa présence était silencieuse au départ et bien...je me suis attaché à cette présence.

Enfin, la question ne se pose plus puisque mes pas se sont déjà arrêtés devant la porte. Je lève la main pour toquer quand un raclement de gorge me stop.

Z : Tu ne devrais pas.
B : Zephyr que fais tu la ?
Z : C'est Anaïs et Aslan qui m'ont prévenu qu'elles avaient vu Olive sortir en courant de la salle et se réfugier dans sa chambre. Je savais que tu viendrais.
B : D'accord.
Z : Et je suis venu t'en empêcher.
B : Mais pourquoi ?! Tu es mon meilleur ami !
Z : C'est justement pour ça que je t'en empêche.
B : Ton discours n'a aucun sens.

Il s'approche et échange nos positions en même pas une minute avant de s'appuyer a la porte et de croiser les bras sur sa poitrine me fixant de son regard imperturbable.

Z : Je suis aussi son amie.
B : Et ?
Z : Tu as des taches de sang.
B : C'est justement pour ça. Je dois lui expliquer.
Z : Laisse la penser seul, se reposer, va te changer et va la voir plus tard. Si elle est partie c'est qu'elle ne veut pas te voir.
B : Et si au contraire elle avait besoin de ne pas être seule ?!
Z : Elle n'aurait pas verrouillé la porte.
B : Comment Tu-
Z : Liam a essayé de rentrer au début pour prendre de ses nouvelles et elle a demandé à être seule. Il est en bas avec Will et les filles. Va te changer.
B : Et toi ?
Z : J'attends la.
B : Mais..
Z : Tu sais aussi bien que moi que c'est la meilleure chose à faire. Tu as eu les renseignements. Elle baigne dans le sang et l'injustice depuis son enfance. Laisse la remettre et après expliquez lui.
B : Et si-..et si c'était trop tard ?
Z : Si c'était trop tard ça veut dire que même maintenant c'est trop tard.
B : Je suis ton chef.
Z : Tu es d'abord mon meilleur ami. Je ne te laisserais pas faire de la merde, c'est mon rôle. Alors casse toi.
B : Putain Zéphyr t'abuse.

Il n'en démord pas et je jette un dernier coup d'œil à la porte avant de partir d'un pas rageur vers ma propre chambre. Arriver là, je claqué la porte comme un enfant et me précipite sous l'eau froide après avoir retiré tous vêtements.

Je finis par ressortir propre et enfiler un jogging, bien décidé à évacuer la frustration dans du sport plutôt que de la refouler, c'est meilleur pour mon côté relationnel. J'ignore donc chacun sur mon passage et me dirige vers l'entraînement la, a peine rentré dans la salle je croise le regard de Will qui me fixe avec toute la chaleur disparu mais plutôt un sourire.

W : Allez viens.
B : Viens ?
W : T'entraîner.
B : Sérieux Will, laisse moi.
W : Non. Tu viens.
B : Bordel j'ai dis casse toi c'est clair ?
W : Ou sinon ?
B : Y'a pas à réclamer de suite, tu pars je ne veux pas de toi ici.

Je le fixe froidement et il recule légèrement. Au contraire de Zéphyr ou même Liam il a longtemps était éloigné de mon air insupportable, et comme les gens que je ne connais pas et bah...ça a un effet tel que celui-là. Et qui pour me montrer idiot, me plaît bien. Ouais, je suis un connard qui aime imposer le respect et la terreur surtout quand je suis énervé.

W : Non. Je ne partirais pas. Aslan m'a prévenu que venir maintenant était suicidaire et j'en ai que faire. Tu es mon ami.
B : Ah oui ? Tu es sur ?

Il ricane et me lance des gants que j'enfile avant de me placer face à lui.

W : Si c'était pas le cas tu m'aurais déjà foutu une droite.
B : Tu veux quoi à ma sœur ?
W : Quoi ?
B : Ne fais pas l'idiot. Je sais que tu as compris ma question.
W : Ça m'étonne que tu l'aie remarqué.
B : C'est le commentaire d'Olive qui m'a éclairé. Donc je répète, tu veux quoi à ma soeur ?

Tout en discutant on commence lentement à se tourner autour, échangeant des coups qui sont parés, mais d'un rythme plutôt lent.

W : Je l'aime.
B : Et moi j'aime pas ça.
W : Je suis pas le dernier connard qui lui a brisé le cœur tu le sais je suis réglo.
B : J'en ai rien a foutre.
W : T'es chiant Ben.
B : Ça aussi j'en ai rien a foutre.

Il soupire et évite de peu mon crochet du droit, se prenant néanmoins mon coup renversé du pied gauche. Il recule un peu en toussotant et je replace ma garde sans le lâcher du regard. Le but est de ne penser à rien qu'au combat, malgré la discussion.

W : Elle m'aime, Ben.
B : Je sais.
W : Tu sais ?
B : Bien sûr, c'est ma sœur.
W : Alors ou est le problème ?
B : Le problème c'est que tu es une raison de plus à ce qu'elle reste ici, et si c'est le cas c'est une vie en plus que j'ai sur le dos !
W : Tu n'es pas obligé de faire ça seul.
-Il a raison, on est là.

Je me tourne, me prenant au passage un coup dans le ventre et fixe Liam, Aslan, Anaïs, Elisabeth et même Zéphyr et Olive qui me fixent à l'entrée.

B : Qu- ?
Z : On est pas idiot. On as conscience que nous sommes des vies dont tu es responsable.
As : Mais arrête de croire que nous ça ne nous touche pas.
L : Tu te bats pour protéger les autres.

Je soupire et lâche Will, qui me remercie en se frottant la nuque alors que je descends du ring d'un saut. Je les fixe tour à tour et terminé sur Olive, un instant j'ai pensé que tout était réglé mais elle me fixe froidement. Tiens, elle deviendrait presque aussi froide que Liam.

En parlant des frères Poner, le plus grand des deux est avec ma sœur qui semble très soucieuse de savoir si oui ou non j'ai abîmé la marchandise. Je déteste vraiment ça. Je soupire et part retirer les gants, mais une voix que je ne pensais pas entendre raisonne froidement entre les murs.

O : Il va te falloir une bonne raison et une bonne explication. Clair ?

Je me tourne vers elle et son regard bleu et marron n'as pas bouger de ma personne, je la fixe longuement et hoche la tête résignée. Après tout, un chef ne peut pas longtemps faire marche seul.

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