Chapitre 6

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[ Pdv Ben ]

Je la fixe encore un long moment alors qu'elle a décidé de me bouder et après un énième soupir je me détourne et referme simplement la porte derrière moi en partant vers l'étage. J'attrape mon téléphone prêt à appeler ma famille mais je croise mon rouquin préféré avant.

B : Zephyr ?
Z : Oui ?
B : Ne cherche pas Olive, elle est dans la salle de danse.
Z : Je surveille cette salle ?
B : Tu as tout compris.

Je continue ma route après un sourire et il m'arrête d'une exclamation.

Z : Ben !
B : Oui ?
Z : Elle s'appelle Olive ?
B : Non non je dis ça seulement car j'aime bien les olives !
Z : Oh tu as raison c'est bon les olives.

Je me tourne vers lui un sourcil haussé et il me fixe totalement sérieux dans ses propos. Non sérieux mais il est pas si con que ça quand même ?

Z : Quoi ?
B : Je suis allergique aux olives.
Z : Ah bon.
B : Putain mais on est meilleurs amis depuis- rha j'abandonne.
Z : Bah quoi ?
-Idiot c'est son prénom Olive !

On se tourne vers le plus jeune des frères, Liam, qui est appuyé au mur avec un visage des plus agacé. En vérité il l'est mais pas vraiment contre nous. Je suis persuadé qu'il s'est encore disputé avec Will sur son comportement.

Z : Elle s'appelle Olive ?! Mais qui fait ça ?!
L : Mec ta gueule tu t'appelle Zéphyr.

J'éclate de rire en commençant à doucement m'éclipser tout en écoutant pendant quelques couloirs leurs discussions des plus étranges. La glace et le psychopathe. Ça fait toujours une rencontre des plus incandescente. Le pire étant quand ils se lient contre une personne, oui je parle d'expérience.

Je m'assois à mon bureau comme à mon habitude et tout en me servant un verre de bourbon je m'assied en posant mes pieds sur le coin de mon bureau. Je lance l'appel et le pose sur le bureau tout en faisant tourner le liquide ambré dans le verre. Je tombe une première fois sur la boîte vocale, puis une deuxième fois et une troisième.

A partir de là troisième fois j'avale l'entièreté du verre et rappelle une nouvelle fois la pression grandissante dans mon corps.

Et si elles…

-Oui Allô ?

Je soupire de soulagement alors que la voix de ma jeune sœur se fait entendre dans le combiné. Elle ricane un instant et je souris. Sale peste.

B : Aslan tu le fais exprès ?
A : J'étais à la douche Ben, je ne pouvais pas répondre sous la douche !
B : Et maman ?
A : Maman est partie faire les courses !
B : D'accord, je lui demandais juste comment vous alliez.

Un bruissement de tissu se fait entendre et je mettrais ma main a coupé qu'elle c'est simplement laisser glisser dans les plaids sur son lit sans enfiler aucun vêtement. Elle va encore tomber malade.

A : Maman vas mieux, elle sourit, elle sort, elle voit du monde et as un petit boulot à la supérette du coin.
B : Oh tant mieux dans ce cas.
A : Oui ça me rendait triste de la voir si apathique depuis...enfin tu sais.
B : Et toi ?
A : Bah moi tu sais, je fais ma dernière année de lycée et je suis bientôt majeure.
B : Et tu es toujours avec Lilouan ?
A : Oui ça va faire deux ans dans quelques semaines. C'est génial !
B : Mmm...fais attention.
A : Rha ! Ben tu prends trop ton rôle de grand frère au sérieux. Il est génial Lilouan.
B : Je ne le sens pas.

Elle soupire mais ne répond rien, personnellement je rejette la tête en arrière et fixe le plafond avec un sourire. Ils avaient raison, ça lui fait du bien de lui parler et d'avoir de leurs nouvelles.

A : Ben ?
B : Oui Aslan ?
A : Tu vas avancer ?
B : Dans quoi ?
A : La recherche du traître.

Je ferme les yeux et me crispe en tapotant le bureau des doigts. Je ne veux pas lui en parler, déjà qu'elle voudra le rejoindre cette fois elle sautera directement dans la voiture et viendra.

B : C'est vague.
A : Tu me diras ?
B : Oui.

La porte s'ouvre rapidement et Will apparaît dans l'encadrement de la porte avec un air à moitié terrifié.

B : Aslan je dois te laisser. A plus.
A : Mais-qu-

Je raccroche et le remet droit dans mon siège en fixant Will qui reprend son souffle avant de commencer à parler.

W : C'est Olive, elle n' est pas dans sa chambre.

J'éclate de rire en soufflant . C'est rien de grave.

B : Elle est dans la salle de danse.
W : Oh…

Il rougit de honte et je continue de me moquer de lui sous son air boudeur.

W : C'était Aslan ?
B : Oui. Et oui elle va bien.
W : Elle revient quand nous voir ?
B : Je ne sais pas...j'aimerais qu'elle ne vienne pas.
W : Tu ne peux pas la retenir indéfiniment.
B : Malheureusement…

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