Chapitre 33

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[ Pdv Olive ]

Je souris en me blottissant un peu mieux entre les draps frais, nichant mon nez dans l'oreiller alors que le soleil caresse la longueur de mon dos. N'est-ce pas là la meilleure des sensations ? Se réveiller de sois même, dans des draps frais, le soleil réchauffant notre peau nue et une odeur apaisante planant tout autour de nous ?

C'est simplement... paradisiaque. J'y resterais bien toute ma vie.

Je me stop en réalisant. Ma peau nu ? Une odeur apaisante ? Bordel je suis ou la ?!

Je me réveil en sursaut et observe autour de moi panique, a la place de ma chambre je tombe sur une pièce aux tons noir et vert et plutôt lumineux malgré que la décoration soir sobre.

Je.suis.ou ?!

La porte face au lit s'ouvre et Ben apparaît, non pas couverts d'une serviette comme les romans d'amour, mais couvert de tous les vêtements nécessaires à la pudicité. Dieu merci.

B : Hey tu es réveillé, panique pas. Tu t'es endormi dans mes bras, je t'ai juste posé dans mon lit, tu as retiré ton haut, tu t'es tourné à serrer mon oreiller, je suis jaloux d'ailleurs, et tu as ronflé.
O : Je ne ronfle pas ! Tu as dormi ou ?
B : Euhm...à côté de toi ? J'aurais pas dû ?
O : Oh euh...non c'est bon t'inquiète.
B : Je me suis tenu à distance t'en fais pas, puis tu avais l'air plutôt en bon terme avec MON oreiller.
O : Allez oust ! Je vais me changer.
B : Tu me jette de ma chambre ?
O : Mmm Oui. Allez !
B : Mmmm...Non
O : Non ?
B : Non !

Il me fixe souriant et avec un rire je lui jette l'oreiller, il l'évite aisément en sortant de la chambre et je secoue la tête en replaçant mes cheveux avec un rire. En grande feignasse je me laisse à nouveau tomber entre les draps et je fixe le plafond, tiens, voilà un truc en commun avec ma chambre. Le plafond est des plus ennuyeux.

Je reste sûrement une bonne dizaine de minutes comme ça avant de finalement me lever, enfiler un de ses pulls préalablement choisis dans son armoire et de sortie. Juste avant de refermer la porte, je fronce le nez et sent une dernière fois.

Bordel l'odeur sur les vêtements c'est la sienne ! oh bordel de merde.

Je me sens rougir et j'efface ma honte en courant vers la salle du petit déjeuner.

-Tien tu m'as l'air bien pressé.

Je m'arrête en sursaut, enfin non, je fonce droit dans le torse de la personne concernée et nous finissons tous deux sur le sol alors qu'il grogne de mécontentement.

O : Du calme l'ours j'ai pas fait exprès.
L : Si tu cessais de courir ?
O : Bah...
L : Y'a un problème ?
O : Non.
L : Aucun psychopathe qui te poursuit et met ta vie en danger ?
O : Non, mais merci de t'en soucier Lili !
L : Alors si tu n'es pas en danger immédiat de mort, bouge ton cul. Et ne m'appelle pas comme ça.

Je me relève rapidement, le fixe au sol avant de sourire et de partir en courant à nouveau.

O : D'accord LILI.

Je finis par enfin arriver à l'endroit du petit déjeuner, et a mon plus grand dam ils sont déjà tous attablés, enfin sauf monsieur ronchon qui s'assied juste après mon entré. Avec toute la discrétion que je n'ai pas je m'assieds donc à la dernière place restante sous l'œil de deux harpies.

A : Tu étais où ?
As : Tu as dormi ou ?
Z : J'avoue tu étais où ? Tu n'arrive jamais aussi tard normalement.

J'ai dis deux ? Je voulais dire trois.

Je relève le regard de ma banane que je découpe avec le plus grands des soins, les fixe tour à tour et hausse longuement les épaules.

As : Non non non ! Tu nous dis !
O : Okay, quand tu arrêteras de fuir Will qui te fais des yeux de chatons abandonnés depuis ton arrivée.

Tout en parlant je pointe mon couteau vers le dit Will et avec toute la nonchalance du monde et sans lâcher du regard sa tartine une voix grave retentit.

B : Pointé du doigt quelqu'un c'est mal, pointé du couteau ça peut passer pour un homicide.
O : Je t'emmerde.
B : Parle parle petit moussaillon.

Je roule des yeux et reprends ma découpe de banane sous un silence pesant, trois secondes après, tout le monde éclate de rire.

Okay, dites moi qui leur a fourni le jus d'orange que j'aille faire des tests ?

Z : Tu me diras moi ?
O : C'est pas car tu chuchote dans mon oreille que je vais te le dire.
Z : Je suis ton meilleur ami !
A : Et moi la tienne !
O : Autoproclamé vous mes petits oreilles aussi, je direz rien.
As : Pourquoi elle parle d'oreille déjà ?
O : Orteils ma langue a fourché.
L : C'est possible ça ?
W : Quand tu étais pe-
L : Finis ta phrase et je te coupe les orteilles.
A : Tellement de délicatesses.
L : T'en fais pas princesse je toucherais pas aux tiens.
A : Tu ne touchera à rien de moi.
Z : Ouhhhh.

Je souris et mange ma banane en fixant leurs différents échanges, mais bien vite mon regard se perd sur le seul silencieux ici Ben. Il a l'air concentré sur son beurre en apparence mais il est impossible d'être autant consciencieux sur la manière d'étaler un condiment sur une tartine. Non, il est perdu dans ses pensées, comme lorsque je suis rentré dans son bureau hier.

Je prends mon bol discrètement et change ma chaise de place, dès que j'arrive près de lui il relève le regard.

B : Et bah Olive ? On peut plus se passer de ma merveilleuse présence ?
O : Tais toi idiot.
B : Okay.
O : Non mais dis moi ce que tu as.
B : Bah faut savoir, je me tais ou je te dis ?

Avec son air des plus insolents, monsieur croque dans sa tartine en me fixant de son regard et je soupire néanmoins amusé.

O : Cesse de jouer sur les mots.
-Chef, j'ai tout ce qu'il vous faut.

Toute les conversations disparaissent et Elisabeth dans une tenue tout de cuir et de noir apparaît a côté de la table en tenant entre ses mains plusieurs dossiers. Il repousse son déjeuner et attrape les dossiers en commençant à feuilleter sans aucun mot de plus. Elle reste là, à le fixer imperturbablement.

W : Il n'y a que moi qui sens que ça pue le problème ?
L : Tu deviens grossier frérot.
As : Ben il se passe quoi ?
A : Je crois que je n'ai pas tout compris.
Z : Qu'est ce que tu n'as pas compris.
A : Pourquoi vous semblez si inquiet ?
O : Même moi je sais que Ben qui reçoit des dossiers devant nous tous d'Élisabeth et qui les lit sans réponse c'est pas bon signe.
L : En temps normal et même quand ça " pue le problème" il lit les dossiers ou reçoit dans son bureau.
A : Il avait peut-être juste envie de déjeuner tout en lisant ?
As : Il est pas du genre a lire le journal.
B : Tu as bien raison Aslan. J'avais besoin de lire ces dossiers le plus rapidement possible. Nous allons en mission.
Z : Quand ?
B : Maintenant.
L : Maintenant ?!
W : Je crois que oui, il a dit maintenant.
B : Avec le groupe que j'ai constitué aux derniers entraînements. Je vous laisse dix minutes pour vous préparer. Elisabeth, tu restes avec les filles.
As : Je veux venir.
B : Non.
As : Mais ?!
W : Ça peut être dangereux Aslan.
As : Je suis née dans ça will !
L : On peut savoir pourquoi ?
B : Pour savoir qui est le traître.
Z : Il y a d'autres traîtres ?!
A : Oh bah c'est la merde.
Z : Explique-nous Ben.
B : Plus tard.

Alors qu'il sort et se dirige vers les étages, j'embrasse rapidement la joue de Anaïs pour la rassurer et je part en courant vers lui. Je finis par le rattraper au détour d'un couloir et j'attrape son poignet pour le retenir.

B : Oui Olive ?
O : Comment tu ?
B : Ta façon de marcher et surtout de m'attraper le poignet comme si j'étais un enfant qui s'apprêtait à traverser la route sans avoir regarder des deux côtés.
O : Ne part pas.
B : Je reviendrais.
O : J'ai un mauvais pressentiment.
B : Il le faut Olive.
O : Mais...

Il soupire et se met totalement face à moi avant de relever mon menton et de planter son regard noir dans le mien. A aucun moment ce regard ne vacille et sa force d'esprit me convainc un peu que tout ira bien.

B : Vas danser.

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