[ Pdv Olive ]
-Bon, dis nous tout ce que tu sais.
O : Je sais que lorsqu' on a une impression de déjà vu c'est parce que un de nos nerfs optiques a du retard sur l'autre et que le cerveau enregistre deux fois.
-Ah bon ?
-BORDEL Mike !Je me prends un violent coup de ce dit Mike sous l'ordre de ..Jack. Bon d'accord, j'en conviens. Ma réponse n'était pas franchement dans le thème de la journée mais...que voulez-vous. Je ne vais rien dire qui pourrait leur nuire, donc je me ferai frapper. Autant me faire frapper mais instruire ces têtes de cons non ?
J : Tu crois pouvoir faire la maline Olive, tu l'as fait moins devant ton père dans mon souvenir.
O : Tu as laisser un homme tuer sa femme et violenter sa fille. Tu es-Il attrape violemment ma gorge et je me débat dans tous les sens pour prendre de l'air alors qu'une douleur immense parcourt l'entièreté de mon corps. Je fais la forte je fais la forte mais ..les coups j'ai l'habitude ça va..mais je ne veux pas mourir. Bordel Ben avait raison, c'est du suicide. Dépêche toi Ben..viens…
J : Je suis ?
Il me lâche et ma tête retombe mollement en avant alors que je tousse violemment en reprenant peu à peu mon souffle.
Tu es un ignoble connard.
Mais je tiens à ma vie.
J : JE SUIS ?!
O : Un traître.
J : Erreur ma jeune amie.Je relève la tête et observe mes pieds et mains attachés de manière à ce que je sois suspendu au milieu de la pièce. Ce décor est franchement morbide et l'idée de mourir ici ou même que quelqu'un soit mort ici me terrifie.
Je lance un coup d'œil au genre de gros molosse Mike, appuyer contre le mur défraîchis face à la table où sont mes affaires. Le capteur gps est dans la doublure de ma veste..si...s' ils se rendent comptent de mon absence ils viendront.
Ils viendront vraiment ? Vont-il venir ? Où suis-je finalement pas si utile que ça ? A quoi je sers après tout ? J'ai voulu aider et je me retrouve kidnappé, pour de vrai cette fois et j'apprécie pas tellement l'expérience.
Ma tête part violemment sur le côté et ce n'est que quelques fragments de seconde après que la douleur chauffante m'indique que je viens de me prendre une énorme claque.
J : Tu m'écoutes quand je te parle ?!
-TU M'ÉCOUTE QUAND JE TE PARLE !
Je relève un regard embué de larmes vers mon père et me recroqueville dans un coin du mur. Ca ne semble pas lui plaire puisqu'il s'approche et commence à me ruer de coups de pieds avec un rire grave.
Je sors de ce souvenir en clignant des yeux et essayant de me concentrer sur l'homme face à moi malgré ma vision flou. La respiration se fait de plus en plus rapide et je sens les larmes brûler ma gorge et mes poumons se rétracter. Je vais faire une crise de panique.
-Hey...ma puce. Regarde, je sais que tu panique face à un public mais il y a un exercice tout simple. Ouvre les yeux et détail dans ta tête tout ce que tu vois. Ça t'aidera à connaître ton environnement et moins te sentir étrangère. Okay ? Tu essaieras ça pour maman ?
J'hoche la tête avec un sourire et elle efface mes larmes de ses pouces avant d'embrasser mon front.
Je fixe l'homme, ses cheveux courts et noir, ses yeux ternes et bleu, ses rides, ses grandes mains calleuses ou du sang perle. Où mon sang perle.
J : Bien. Tu as l'air dispose a enfin m'écouter. Soit attentive.
Je ne veux pas t'écouter...je veux aller dans le lit de Ben...qu'il me serre entre ses bras fort et que je puisse m'endormir en sécurité...je veux…
Sans se soucier des larmes qui coulent sur mes joues, de mon corps qui perd ses forces, il commence à parler. Enfin, il recommence.
J : Il était une fois deux enfants.
Bordel il nous fait un compte…
J : Avec mon frère Zack, on était heureux. Puis poum, un méchant à tuer nos parents.
La façon de raconter de ce mec est horrible. A t'il des émotions ? Est-il fou ?
J : Se méchant c'est le père de Ben et son propre père enfin tu as compris, quand on l'a appris on était plus vieux. On a rejoint le Gang, on s'est rapproché et...on as tué le père de Ben. Le prochain c'est Ben. Puis tous les autres. Mais pour ça il nous faut des infos, ils leurs faut des infos. Oui ils, les gens de cette maison. Les ennemis du cher Ben que tu défends.
Il se rapproche de moi et son horrible haleine s'abat sur ma joue alors qu'il ricane.
J : Vas-tu continuer de défendre un assassin ?
J'hausse les épaules, essayant de reculer le plus possible son emprise. Je sais qui est Ben. Et...c'est un type bien..Zéphyr, Liam, Will, Aslan, Anaïs aussi, même Elisabeth. C'est pour eux que je dois tenir.
J : Alors Olive ?
Je relève le regard, lentement, je me rapproche de lui et le fixe avec un sourire. Je me nourris des dernières forces qu'il me reste et murmure.
O : Et si la vie était un rêve et la mort nous réveille ?
J : Je vais te réveiller.
O : Et tu ne seras jamais rien, en vérité tu mourras aussi. Il te tuera.
J : Il n' a rien à faire de toi, comme ta mère qui t'as abandonné, comme ton père, comme tout le monde. Ils s'en fichent de toi.Je ferme les yeux et me laisse retomber, pendant mollement à ces chaînes alors qu'il recule après m'avoir craché dessus et que Mike s'approche de moi. Je peux entendre d'ici le craquement sinistre de ses doigts et je sais que c'est fini.
Ma vie a commencé sous les coups. Ma vie s'y finira.
Un coup, un deuxième. Je perds le compte. La douleur est trop forte. J'ai mal. Chaque fois que son poing percute mon corps, les souvenirs remontent, comme de vieux démons faisant pourrir mon âme. Je me sens partir. Celui qui as dit que la mort était sans douleur a menti, je la sens la douleur horrible et insoutenable. Je veux crier mais je n'en ai même plus la force.
Là, alors que je me sens mourir, je prie, je prie tous les dieux sans même y croire. Je veux juste qu'on m'aide.
Soudain les coups s'arrêtent et un liquide m'asperge, faiblement j'ouvre les yeux et croise le regard mort de Mike avant que celui-ci ne s'écroule dans sa propre marre de sang. En suivant la trajectoire imaginaire de la balle, je croise le regard glacial de Liam, quelques mètres plus loin de la fenêtre, son regard est empreint d'une colère sans nom. Je sourit faiblement et cette image est remplacée par le corps de Ben, dos à moi qui se bat contre Jack. Je les ai observés un moment, luttant pour ne pas tomber mais..j'ai toujours été faible...et puis...si il est là je peux tomber non ?
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Macabre Classique
RomanceJe dansais dans l'obscurité, peinant à distinguer mes pieds et chutant un peu plus à mesure que le temps passe. Et puis soudain il est arrivé, il a brisé le toit et l'a détruit en mille flagrance de poussière. La lumière parvenait à moi et m'éclai...