[ Pdv Olive ]
O : Bah alors pétasse tu fou quoi ici ?
A : Le respect est mort.
O : Et transformé en un parfum de glace.
A : Miam. Maintenant je veux une glace. Connasse.
-Wow...j'en viens à douter de votre amitié.D'un commun d'accord nous nous tournons tous deux vers la voix qui vient de se faire entendre.
Je fixe le garçon brun aux yeux plutôt clairs et surtout rieurs. Contrairement à son frère, il est appuyé nonchalamment au mur les bras croisés et nous fixe. A côté de lui se tient la blonde Aslan, tandis qu'à l'opposé Zéphyr et Liam plutôt froid nous fixe aussi. C'est bien ça. Je ne me sens pas du tout épié.
O : Tu te trompes. C'est là la plus belle preuve d'amitié.
W : Tant mieux alors.
L : Enfin...je doute qu' être kidnappé pour son amie est une preuve d'amitié.
O : Kidnappé ?
A : Oui c'est ce garçon, le mec qui vient de parler et l'autre qui est...appartement plus la. Le grand avec des tatouages des yeux et cheveux noirs. Tous chez lui est noir. Même son âme je suis sûr.
O : Attends tu parle de Ben ?
A : Ben ?
O : Tu as été kidnappé ?Elle me fixe la tête penchée sur le côté comme si elle ne comprenait pas pourquoi je ne comprends pas. Et puis finalement le cheminement se fait dans mon esprit et je comprends vite que oui il a exaucé mon vœu mais..
O : BEN JE VAIS TE TUER.
Z : Tiens. Les menaces de mort fusent aujourd'hui.
O : Je t'emmerde Zéphyr.
L : Ouuuuuuh.
O : Chut mini William.
W : Ouuuh.
As ( je précise As c'est Aslan maintenant, oui car je viens de me rappeler que Y'a deux " A " : Oui bon will tais toi car elle peut aussi te " clasher "
A : Attends. Y'a un truc que je comprends pas. Tu n'es pas kidnappé toi ?
O : Si ?
A : On dirait pas énormément que tu es kidnappé la.
As : J'ai jamais compris leurs histoires perso.
A : Euh...expliquez-moi ?
O : Viens dans ma chambre on t'expliquera.Je me lève, frotte mon pantalon et de son regard elle sonde les personnes présentes en restant proche de moi. Finalement je réussi tant bien que mal à traîner dans ma chambre malgré les râlements des garçons.
A : Donc, sommes- nous seuls ? Dans cette chambre...énorme. Dans une maison tout aussi énorme avec des gens…
As : Terrifiants ?
A : En quelque sorte oui. Et tu en fais partie.
O : C'est Aslan, la sœur de Ben.
A : Et tu parles bien ?!
O : Bah...oui ?
As : Oui bah pour une personne lambda le fait que tu parles à ton kidnappeur est étrange.
O : C'est pas vraiment mon kidnappeur.Elles me fixent toutes les deux les bras croisés et je soupire en me jetant sur le lit. J'ai un peu l'impression de devoir me jouer l'avocat du diable la. C'est ...agaçant.
O : Bon. Déjà je suis désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles avant Anaïs. Tu m'as manqué mais je ne pouvais pas. Alors que j'allais à la danse cette homme a " l'âme noir " m'as interpellé. Je te passe les détails mais...j'ai été dansé seul. Puis après il m'a récupéré et amené ici. Il ne m'as jamais fait de mal. Ni Lui ni les autres, Liam et Will sont frères, Will est le plus " avenant " et Liam celui avec qui tu t'es " disputé " Zéphyr c'est le rouquin. Enfin bref je m'égare, c'est juste pour te dire que...je suis pas malheureuse. J'ai même adopté un chaton ! Soltas. Bon là il doit être en train de se promener.
A : Attends attends tu m'as perdu la. Il t'as kidnappé mais...ne t'as jamais fait de mal ?
O : C'est ça.
A : Mais...pourquoi alors ? Et ton père ? Enfin j'ai lu dans la presse..mon dieu si ça ce trouve tu ne sais pas. Oh c'est horrible..
O : Je le sais. Il est mort.
A : Mais…Je détourne les yeux et fixe le drap que je serre entre mes draps. On y est. Elle ne comprend pas pourquoi sa mort ne m'afflige pas. Après tout je suis orpheline, je devrais me retrouver entièrement perdue et désespérée par la partie de cette énième parent. Mais ça n'est pas le cas.
Je sens la main d'Aslan se poser sur les miennes et je relève le regard pour la fixer. Ses yeux noirs sont plantés dans les miens et pourtant ils n'ont jamais autant briller de bienveillance.
As : Tout ira bien. Je vous laisse d'accord ?
J'hochai doucement la tête et elle appuie quelques instants sur ma main avant de partir, face à cet échange qui doit lui sembler des plus incongru, Anaïs me fixe. Ses yeux bleus sont plantés dans les miens et malgré son apparente sérénité, elle bouillonne intérieurement. Je le sais, je la connais.
A : Il va falloir que tu m'expliques...que tu m'expliques les années que tu as passé sous silence. Ca suffit de te laisser te taire, cette fois je veux connaître et savoir. Tout.
Je plonge timidement mon regard dans le sien et elle hoche la tête, m'invitant à lui faire confiance. Le problème ne vient pas de là, je lui ai toujours fait confiance. J'ai juste peur. Et je ne saurais même pas lui dire de quoi.
Mais les mots finissent par sortir d'eux-mêmes, je lui explique les regards de ma mère, les actions de mon père. Le meurtre de ma mère déguisé en accident voir même en suicide suivant les versions entendu, les coups de mon père, les menaces, la danse, les bleus, la peur, l'emprise qu'il avait sur moi et la délivrance qu'a été le fait qu'il disparaisse de ma vie. Et elle écoute, silencieusement elle m'écoute sans un mot. Ce n'est que lorsque je me tais a bout de souffle qu'elle s'approche de moi et me prends dans ses bras. Elle ne me juge pas, bien au contraire...elle semble être soulagée ?
Après un long câlin qui m'a apporté tout le réconfort dont j'ai besoin, elle se recule et attrape mon visage en coupe entre ses paumes.
A : Alors...cette journée où nous étions à lire dans ma chambre et que mon père est rentré en furie pour une bêtise que j'avais faite et que tu t'es mis à trembler...c'était à cause de ça ? Tu avais peur qu'il…
J'hoche la tête avant de fondre en larmes, mon corps tremblant des traumatismes présent dans ma mémoire et mon corps. Après un juron étouffé elle me sert avec une force nouvelle contre elle et moi...moi je ne fais que m'accrocher à elle comme le rocher qu'elle a toujours été pour moi.
Alors que je sombre sans savoir nager, un rocher se dresse entre les vagues et me permet, même court, un temps de répit.
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Macabre Classique
RomanceJe dansais dans l'obscurité, peinant à distinguer mes pieds et chutant un peu plus à mesure que le temps passe. Et puis soudain il est arrivé, il a brisé le toit et l'a détruit en mille flagrance de poussière. La lumière parvenait à moi et m'éclai...