Macabre Classique

Chapitre 43

[ Pdv Olive ]

Et j'avance dans les couloirs dans ma robe blanche, je souris en tenant une couronne de fleurs entre mes mains. Mes pas se font dansant, presque sautillant, toute occasion est bonne à prendre pour tournoyer sur moi même et voir les pans de ma robe voler. Alors que je tourne une énième fois, je souris lorsque deux maison se posent sur mes hanches et un torse chaud se colle à mon dos.

-Coucou Princesse.

Je me tourne doucement et accroche mes mains à sa nuque après avoir glissé la couronne blanche dans sa chevelure de jais.

-Tu as bien pris le soleil ?

J'hoche la tête et me relève sur la pointe des pieds pour venir lentement déposer mes lèvres sur les siennes. Il sourit au départ avant d'enfin m'offrir un doux baiser.

Le baiser devient bien vite plus sensuel lorsque ses mains se glissent sur mes cuisses et mes hanches en dessous du tissu et que les miennes tiraillent les cheveux à la base de sa nuque.

En une fraction de seconde je me retrouve sur un lit, lui me couvrant de sa hauteur et ses lèvres créant un sillon de chaleur sur ma peau un peu plus a chaque secondes.

Mais le rêve devient cauchemars au moment où sa chaleur disparaît brutalement pour laisser place à un liquide poisseux qui me recouvre entièrement. Je fixe son regard s'entendre peu à peu alors qu'il s'étouffe dans son propre sang et s'écroule sur moi.

Un homme se tient à genoux sur le lit au-dessus de nous et nous fixe de son regard fou. Il sourit et lèche lentement le sang qui gicle sur ses lèvres sans me lâcher du regard.

-Bonjour ma fille.

Je me relève en sursaut un crie et un sanglot mêlé et bloqué en travers de ma gorge alors que ma respiration seule peine déjà à passer. En parallèle de mon réveil plutôt brusque, un garçon se rapproche de moi et me prend dans ses bras. Mon premier réflexe en plus de me rendre est de me débattre mais la chaleur de ce corps et l'odeur me détendent immédiatement et je me blottis contre lui, me raccrochant à son haut alors que sa simple présence dénoue le nœud dans ma gorge et permet aux larmes de couler.

O : T-Tu es venue..tu es là...Ben…
B : Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement même si tu essaies.
O : Je suis désolé…

Mes sanglots redoublent et il s'accroche un peu plus à moi en attendant que je me calme. Quand les larmes tarissent et que mes tremblements s'estompent, il recule lentement, dépose un baiser doux sur mon front et se rassoit sur la chaise sans lâcher la main. Je pense que même s' il avait essayé de la lâcher il n'aurait pas réussi, toutes mes maigres forces sont concentrées sur le fait de garder sa chaleur contre la mienne. Le souvenir de sa froideur et de son sang sur mon corps est beaucoup trop présent.

B : Il faut qu'on parle.
O : Maintenant ?
B : Oui, je te connais, si on ne le fait pas maintenant tu trouveras toujours une excuse.

Je soupire et ramène mes genoux contre moi en lâchant sa main, me blottissant comme une enfant entre ses draps.

B : Olive…
O : Je suis désolé...je...je sais que j'ai fait une erreur et que j'aurais pu mourir. J'ai eu peur Ben, j'étais terrifié mais ..si je savais que ça vous sauverait la vie je le referais.
B : Idiote.

Le lit derrière moi s'affaisse et un corps s'allonge près de moi, il se colle à mon dos et entoure mes hanches de ses bras. Je ne dis rien et me blottit juste un peu mieux dans cette chaleur sentant enfin mon corps se détendre et les images cesser de danser dans mon esprit.

B : J'ai eu si peur de te perdre Olive ..ne me fais plus jamais ça.

Sans me décoller de lui je tourne lentement jusqu'à ce que mon visage soit face à lui et il abaisse la tête pour me fixer. Je remonte ma main sur sa joue et viens doucement l'embrasser, avant qu'il réponde à ce geste impulsif je blottit mon visage dans son cou et rougis.

O : Merci...merci de m'avoir encore sauvé.