Chapitre 23

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[ Pdv Olive ]

J'ouvre difficilement les yeux, je m'attends à découvrir mon corps étendu sur le sol et une douleur transpercée mon être mais...la seul chose sur laquelle je tombe est totalement différente.

Mes yeux rencontrent mon plafond, j'entends un vague bip et quelques paroles lointaines, et mon corps semble être dans du coton. Dans un coton lointain, haut dans le ciel. Dans un coton blanc, pur et doux.

Je souris vaguement et relève légèrement la main à hauteur de mes yeux, celle-ci me tiraille légèrement à cause de..

Putain mais que fou une aiguille dans mon corps !?

Je me relève rapidement, maudit ma tête qui me tourne et l'attrape entre mes mains. Lorsqu'enfin le monde s'est stabilisé autour de moi alors j'attache chaque chose qui est dans mon corps sans mon autorisation. Mais bien sûr, la machine qui apparemment capte les battements de mon cœur émet un long bip.

Je grimace de douleur et pose mes mains sur mes oreilles dont les tympans sont sensibles. Par dessus le bruit strident des pas, paniqué ou du moins rapide et précipité, se font entendre, ma porte s'ouvre en grand et des gens s'approchent.

Trop rapidement.

Je me replie sur moi même, relevant mes bras au-dessus de ma tête pour me protéger et tremblant légèrement.

Le souvenir vague d'un de mes séjours à l'hôpital et de la répercussion que ça avait eue sur la vie chez moi me viens. Ce souvenir ne fait qu'accentuer la peur que mon corps ressent et je me sens commencer à trembler.

Le bip s'arrête rapidement et je sens un parfum que je connais bien s'immiscer près de moi. Il ne me touche pas mais il murmure doucement pour que moi seul l'entende.

-Je suis là. Personne ne te veut de mal. Promis. Tout va bien.

Je relève le regard et le fixe, il me sourit doucement alors que ses cheveux roux tombent sur son front. Je me remet lentement dans une position moins pathétiquement apeurée et il se détend.

A ce " signal " les autres personnes s'approchent et je peux maintenant distinguer les frères Williams et une femme. Dans une longue blouse blanche, de longs cheveux blonds et quelques rides barrant son front. Elle s'approche avec un sourire, puis un petit rire.

-Et bah olive, ceci est un réveil tout en douceur.

J'hausse un sourcil et elle me désigne d'un de ses longs doigts les cathéter ou la pince qui étais à mon doigts. Je me penche légèrement au-dessus du lit et observe les nutriments qui devaient être dans mon corps se déverser sur le sol avec le mélange de mon sang.

Bon, j'avoue que j'ai pas été très maligne cette fois.

L : On devrait prévenir Ben qu'elle est réveillée non ?
W : J'ai appelé Aslan.
Z : Aslan ?!
-Il va vous tuer.
W : Y'a qu'elle qui peut lui faire prendre la bonne décision.
Z : J'en doute.
L : Tu l'as fait venir pour ton propre plaisir.

Alors que leurs conversations continue je perds vite le fil et me renfrogne en reculant sur le lit alors que cette femme, sûrement le médecin, s'approche de moi.

V : Je m'appelle Victoria. Je suis la suite à la demande de Ben. Tu es resté endormis que quelques heures ne t'en fais pas. Mais tu es en déshydratation et en dénutrition.

Je sens le rouquin a mes côtes se tendre et je me mord la lèvre gêné. Il se plaignait que je ne mangeais pas assez mais il ne devait pas avoir conscience que ce soit à ce niveau là. Pour être honnête je n'en avais pas non plus conscience. Je me suis simplement...perdu entre mes souvenirs. Comme ci mon corps n'était plus que le réceptacle de mon âme. Une âme qui divaguer entre les espaces temps de ma mémoire.

J'attrape sa main, remarquant par la même occasion la faiblesse de mon corps, et il tourne son regard noisette vers moi avant de se pencher pour embrasser mon front. Je sens le regard des trois autres personnes de cette pièce poser sur nous. Je ne peux que aisément deviner ce qui traverse leurs esprits.

" Depuis quand le froid et psychopathe Zéphyr est-il aussi proche de la muette et insolente Olive ?"

J'ai même pas la réponse, alors bonne chance pour essayer de deviner les gars.

V : Bien, après mon analyse, j'en conclus que tu vas bien. Enfin physiquement du moins. Il va falloir que tu reprennes une vie saine mais surtout que tu aille mieux la dedans.

Elle tapote mon front du doigt et je repousse sa main de la mienne avec un soupir. Au lieu de se monter vexer voir offenser de mon geste elle se met à ricaner.

Putain mais ils doivent tous aller dans un hôpital psychiatrique dans cette baraque ?

V : Ben m'avait prévenu que tu étais têtu.

Et il est où Ben d'ailleurs ?

Je toise du regard chaque personne présente dans l'attente d'une réponse. Le premier William, détourne le regard, Liam soutiens le mien mais ne répond pas, Victoria hausse les épaules. En dernier recours je me tourne vers le silencieux garçon à mes côtés et il soupire bruyamment.

Z : Il est parti ?

Ou ?

Z : Après t'avoir vu.

J'ai dis où ?

Z : Mais il ne devrait pas tarder à revenir.

Je m'en fiche, il est où ?!

Z : Oui bah si mes informations ne te plaisent pas princesse tu as qu'à parler.

Je croise les bras boudeuse et il éclate de rire sous l'air d'incompréhension des trois autres.

W : Elle te parle ?
L : Y'a des préférences dans cette maison.
V : Ah car elle est pas muette ?
Z : Bah non, elle parle. Juste elle choisit à qui.
L : Je suis vexé.
-Faut pas. A moi non plus elle ne parle pas. Enfin, je veux dire. Elle ne parle pas poliment. J'estime qu'entendre sa voix pour un " ta gueule " n'est pas des plus agréables.

Tous les regards, y compris le mien, se tournent vers la silhouette de Ben, appuyez à l'encadrement de ma chambre. Je plante mon regard dans le sien et malgré l'amusement que je pourrais y lire, je découvre facilement la peur, la rancune et l'inquiétude.

O : C'-c'est f-faux. Je n'ai pas dit ça.
B : " T-Tout ira bien. Après tout, tu n'as plus à t'en faire… " Je me serais passé de ces mots.

J'hausse les épaules et détourne le regard, fixant mes mains pâles posées sur le drap tout aussi pâle.

Ils sont tous si inquiets pour moi, si je cessais de faire l'enfant et acceptais la main tendue ?

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