Outer Banks - Tome 1

Chapitre 42

   Voilà une semaine que je suis chez moi à ne plus sortir. Les Pogues sont venus me rendre visite en montant par la fenêtre tous les soirs sauf Sarah qui avait le droit de passé par la porte.

   Une semaine et demi que j'attends avec impatience le moment où nous iront échanger le lingot d'or. Je ne sais pas trop ce que ça va me changer d'être encore plus riche mais bon. J'ai dit que je ne prendrais pas d'argent même s'ils ne font qu'insister.

   Ah oui, JJ et moi nous ne nous sommes pas concertés pour les baisés échangés. Je suis déçue mais bon. J'imagine que le bon moment viendra plus tard.

— Aïkida ! Bouge ! Chuchote assez fort quelqu'un.

   Je regarde par-dessus ma fenêtre. Quand on parle du loup.

— Attend deux minutes non ?!

   Ma mère ne vient que rarement me voir dans ma chambre je ne pense pas qu'elle verra mon absence. Quand je dis rarement c'est une seule fois durant la semaine et c'était le jour de mon retour.
Elle m'a sévèrement puni au moment où nous sommes rentrés à la maison.

   J'enjambe la fenêtre puis je fais tout le tralala pour poser un pied à terre.

— Tes content ? Je suis là.

— Oui très, une semaine c'est long.

— Crétin. Souriais-je en lui tapant l'épaule.

— Aller viens, ils nous attendent.

— Ça fait une semaine et demi qu'on attend, ils peuvent bien tenir une minute de plus non ?

— Oh, parce que tu veux faire quoi pendant la minute ? Joue-t-il avec ses sourcils.

— Te fracasser la tête ?

— Mmm je pensais plutôt à autre chose...

   Il s'approche de moi tel un lion qui chasse une brebis. Attendez non, il ne ressemble pas à un lion, il n'est pas à quatre pattes. Plutôt à un vampire qui chasse un sang royal. Royal parce que je suis une princesse.
Je pose ma main sur son visage le repoussant en rigolant.

— Je pensais avoir dépassé le stade de la drague.

— Mais je drague tout le temps beauté.

   Avec toutes les filles tu veux dire. Mais sa je ne lui dirais pas. Je le contourne pour qu'on rejoigne les autres sauf qu'il se place devant moi m'arrêtant.

— Quoi ?

— Qu'est-ce que tu as ?

— Ben c'est toi qui te mets à travers mon chemin.

— Pourquoi tu ne m'as pas remballé ?

   Je hausse les épaules.

— C'est vrai non ? Tu dragues tout le temps.

   Il fronce les sourcils.

— Ben il est où le problème ?

— C'est toi qui crois qu'il y en a un.

— Normal tu ne m'as pas répondu et tu es parti le visage fermé. Je ne comprends pas pourquoi.

— Il y a forcément une raison ?

— Mais oui ! Commence-t-il à s'énerver.

— Discours de sourd ça.

   J'essaye de l'éviter mais il se replace devant moi.