Outer Banks - Tome 1

Chapitre 24

— Ne te rends pas malade, ils étaient trois on était deux. C'est typique des Kooks.

Nous avons une très bonne mâtinée à glander au château et nous sommes aller chez Pope l'après-midi, nous sommes en fin d'après-midi là et nous sommes dans la boutique du père à Pope.

— Eh. Donnais-je un petit coup à JJ. Pas tous les Kooks.

— D'où t'es venu ce coup de tête ?

— Je n'en sais rien ! J'ai agi à l'instinct.

— Sérieux à qui ? Demandais-je le sourire aux lèvres.

Pope se mord la lèvre quand son regard tombe dans le mien.

— Topper.

— Eh ! Bien joué !

Il me sourit comme rassuré. Ce n'est pas parce que c'est mon frère que je ne vais pas féliciter mon... ami ? Pour se défendre.

— Pope, il y a quelqu'un pour toi.

Le shérif Shoupe débarque juste après le père de Pope. Ça ne sent pas bon.

— J'ai un mandat d'arrêt pour destruction de biens. Les mains en évidence sur le comptoir.

Je me place devant Pope les mains en l'air.

— Reculez, mademoiselle.

— Qu'est-ce qu'il a fait ? Demande Heyward.

— Regarde le mandat, Heyward.

— Eh attendez, ce n'est pas Pope, c'est moi. Topper est au courant et je ne pense pas que ma mère voudrait porter plainte contre sa fille, pas vrai ?

— Te fatigue pas gamine, nous avons vu la vidéo de surveillance.

Il me pousse pour menotter Pope.

— Tu vas arrêter mon fils ?

— Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz sera retenu contre vous. Vous avez droit à un avocat.

Kiara et JJ sont en train de râler en suivant Pope qui ne réagit même pas. J'ai mal au cœur de le voir comme ça. Je retiens JJ d'aller frapper Shoupe comme je peux mais ce n'est pas facile, mon dos contre son torse qui me pousse sans arrêt.

— Ce n'était pas lui. Finit-il par dire.

Tout le monde se tourne vers nous.

— C'était moi. Il a voulu m'en dissuader mais j'étais furieux qu'on l'ait tabassé. J'en avais marre de ces connards, j'ai pété un câble. Tu ne peux pas tomber à ma place. Tu as trop à perdre.

Je pose une main sur ma bouche. Il se sacrifie. Pour Pope. Pour leur amitié.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je dis la vérité. Pour une fois dans ma vie, je dis la vérité.

Une seule et unique larme roule le long de ma joue.

— J'ai pris le bateau de son vieux.

— Quoi ? Réplique ce dernier.

— JJ arrête.

— La ferme ! Tais-toi. C'est un bon gars. Vous savez d'où je viens.

— Ouais. Réponds le flic. C'est la vérité ?

— Je le jure devant Dieu.

— Je sais ce que tu penses. Je parlais à Pope.

Après quelques secondes à se regarder, Pope finit par acquiescer. Pope finit par être relâché et c'est JJ qui tend ses bras. Je tends aussi les miens à ses côtés. Shoupe soupire en me regardant.

— Moi aussi je dois assumer mes responsabilités, j'ai participé à ça, c'est moi qui ai eu l'idée.

— Arrête tes conneries. Soupire JJ.

— Aller Shoupe, embarquez moi maintenant ou je commets un délit devant vos yeux.

— Imbécile. Murmure JJ quand Shoupe me passe aussi les menottes.

Après avoir parcouru la ville dans la voiture de flics sans un mot et être arrivé à bon port dans le bureau de Peterkin, JJ ouvre enfin la bouche après s'être frotté les poignets.

— Pourquoi tu fais ça ?

— Je ne vais pas te laisser dans la merde. Si je peux atténuer ta sentence je le ferais.

Ses yeux brillent étrangement puis il s'assoit un sourire scotché aux lèvres. C'est vrai que c'est drôle d'être emprisonné. La porte s'ouvre et se referme directement après.