Outer Banks - Tome 1

Chapitre 40

Plus l'adrénaline redescend plus j'ai la douleur au ventre qui s'accentue. Je pose une main sur la blessure espérant faire tampons. Ils sont tous en train de parler en même temps alors que je reste silencieuse. Je refuse de me plaindre. Je refuse d'être le centre de l'attention. Ils sont heureux, je ne veux pas les inquiéter.

— Tu es dégueulasse.

— Tu schlingues !

Ils se mettent à rire alors que je grimace légèrement. Je tourne ma tête dans la direction de dehors comme sa personne ne me voient.

— Une page de l'histoire des Pogues !

— Grave !

— Cette conne est possédée !

— Elle sait pas viser !

Et pourtant elle m'a eu.

— Comment elle fait pour aller si vite !

— Elle est possédée !

— Elle est aveugle !

— On dirait maître Yoda.

— Ca n'a aucun sens.

— Elle fait du Pilates.

— C'est quoi ? Demande soudainement Kiara devenant sérieuse.

— On a réussi.

— C'est pas vrai...

Ils se mettent à crier dans tout les sens me faisant sourire. J'arrive même pas à crier me faisant forcer sur mon ventre. Une pression sur mon genoux qui est secouée me fait tourner la tête vers le corps attaché à sa main.

— Kida, on a réussi ! Explose-t-il de joie.

Je souris simplement, enfin j'essaye surtout de cacher tout signe.

— Attendez ! On va être riche ! Comme des Kooks !

— De vrais Kooks ! De vrais Kooks ! Crient-ils tous en même temps.

Je pose ma tête sur l'appuie tête derrière moi soufflant de la bouche, sereine, on a réussit.

— Kida ?

Je tourne légèrement la tête vers lui.

— Ça va ?

— Ouais pourquoi ? Essayons de converser au dessus des exclamations.

— Tu es pâle et tu transpire non ?

— Ça va t'inquiète pas.

J'essaye de faire mon plus beau sourire mais vue sa tête, ça doit ressembler à une grimace. Ses sourcils se froncent puis il se met à me détailler jusqu'à mon ventre, d'un geste vif il soulève ma main rouge de sang, je peux même pas résister.

— Putain Kida ! Jure JJ. Pourquoi tu ne dis rien ! Tu es inconsciente de ne rien dire putain de merde ! À quoi sa sert tout sa si c'est pour que tu sois dans cet état !

Plus les paroles sortaient de sa bouche, plus les Pogues se taisaient.

— Qu'est-ce qu'il ce passe ? Demande John B.

JJ ne lui répond pas lui montrant simplement ma main. Des bruits de fond me font soupirer. JJ soulève mon pull tout en jetant des coups d'œil à la route. Il jure de nouveau.

— Tu as mal ?

— Très peu.

— Arrête de mentir !