Chapitre 18

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   Je baisse légèrement la tête. Je comprends mieux pourquoi John B à très mal réagit pour ma mère et le regard que je peux enfin décrire de JJ : il connaît, il sait ce que ça fait et en mille fois pire. Une larme roule le long de ma joue, son pouce vient l'enlever très vite.

— Pourquoi tu pleures ? On s'en est bien sorti non ?

   Je m'approche de lui et pour la première fois depuis bien longtemps, je donne un câlin à quelqu'un. Il y a très longtemps que je n'avais pas touchée ou frôler de mon plein gré. Soit je ne faisais pas exprès, soit les gens ne le savaient pas. Au début il ne bouge pas sûrement parce qu'il ne se sait pas comment réagir.

— Aller fais-moi un câlin.

   Il finit par poser ses bras autour de mes épaules.

— En quel honneur ? Braille-t-il.

— Arrête de jouer JJ, ce n'est pas un jeu là. Je suis tellement désolé pour... Ton père...

— Oh c'est ça qui te rend tactile ? Tant fait pas j'ai l'habitude.

   Son air détaché ne peut tromper personne, il souffre intérieurement. Si je peux l'aider d'une façon ou d'une autre je le ferais. Je finis par me détacher de lui et je lui embrasse la joue, mais quand je le regarde de nouveau ses yeux regardent bien plus en bas que ce qu'il devrait regarder.

— Mes yeux sont en haut pervers.

   Un sourire étire ses lèvres.

— Pourquoi ? C'est beau ce que je regarde.

   Je me détourne légèrement puis referme deux boutons après cela JJ sourit bêtement alors je pose ma main sur sa joue et je la tourne à l'opposer de mon visage.

— Arrête de baver, on rejoint les autres.

    Il attrape mon avant-bras m'arrêtant dans mon élan pour partir.

— Tu sais pour mon père, à toi de me dire quelque chose.

— Tu veux que je te dise quoi ?

— Ce que tu veux.

— Vraiment tout ce que je veux ?

— Ouais.

— Je t'aime bien.

   Une nouvelle sorte de sourire étire ses lèvres, une fossette se creuse rajoutant un truc en plus à la beauté du sourire.

— Je parlais de la brûlure ou du contact. Ça ne compte pas ça.

— Tu m'as dit ce que je veux.

   Le faire mariner, un tout nouveau jeu passionnant.
Je marche jusqu'au vanne puis je monte à l'arrière.

— Ce soir c'est repos. Annonce Kiara qui à l'air crevée.

— Je vous dépose tous.

— Attendez, vous n'avez pas l'air abattue. On n'a pas le drone si ?

   John B tourne la tête quelques secondes dans ma direction un sourire aux lèvres. Ok on a le drone.

   Après une dizaine de minutes, Pope et Kiara sont chez eux. D'après ce que j'ai compris, JJ vit chez John B du coup il ne reste que moi.

— J'ai hâte d'avoir ma vie de Kook.

— Crois-moi il n'y a pas que des bons côtés à être Kooks.

Outer Banks - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant