Outer Banks - Tome 1

Chapitre 10

— Je t'explique le plan, tu restes ou cas où il se passe un truc bizarre okay ?

Je me tourne vers John B pour savoir à qui il parle.

— Attends, pourquoi moi ? Réplique aussitôt JJ.

— Parce que tu ne viens pas. Répond lassé Pope. Écoute il a des variables dépendantes et des variables indépendantes et t'es une indépendante.

JJ parle en même temps que Pope du coup je ne comprends pas tout.

— Tu vas rester avec lui. Vous allez faire le gai. Conclut John B. Toi aussi Kida. Tu as eu assez de problèmes aujourd'hui. Si on est séparé, on se retrouve chez JJ.

Tout le monde approuve sauf moi. D'accord je ne voulais pas monter les escaliers mais je ne veux pas être mis sur la touche non plus ! John B et Kiara commencent à partir, JJ sort une balle et la fait rebondir.

— J'essaie d'avoir une bourse pour la fac, j'aimerais que mon casier judiciaire ne soit pas trop rempli.

— Y a moyen que tu fermes ta gueule ? Répond JJ.

Il lance sa balle sur Pope puis ce dernier la relance sur le blond et comme ça ils se font la passe.
Je m'assoie au sol attendant patiemment leurs retours.

Journée de dingue, qui j'espère, ne finira pas comme toute cette journée. D'un coup je récolte la balle en plein dans le front. Les deux Pogues rigolent alors que je fronce les sourcils de colère.

— Qui a lancé ça ?

Pope dénonce tout de suite son pote, j'attrape la balle au sol et je lance le plus fort possible sur JJ qui devrait se la prendre entre les jambes sauf qu'il se les protège ce tournant en même temps.

— T'es malade !

— Seulement quand t'es là.

Je ferme les yeux m'allongeant cette fois.

— Est-ce que tu veux mon briquet ?

Mes muscles se tendent.

— Quoi ?

— J'ai demandé si tu voulais mon briquet. Répète-t-il excluant Pope de la discussion.

J'essaye de par-être aussi naturel que possible bien que je sois tendue.

— Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ?

— Tu ne veux pas te brûler avec ?

J'ouvre soudainement les yeux. Pope a les yeux écarquillés tandis que JJ se tient les bras croisés devant moi.

— Je t'ai vue, ne le nie pas.

Je me redresse sur les fesses.

— Ce n'est pas tes affaires !

— Tu ne peux pas faire ça.

— Occupe-toi de ce qui te regarde.

— Pourquoi tu fais ça ? Ça fait longtemps ?

— Ferme la ! Ça ne te regarde pas !

— Il le sait Topper ?

— Arrête putain !

Je me relève prête à l'affronter s'il faut qu'il se taise comme ça. Mes yeux deviennent larmoyants.

— Qu'est-ce que tu fichais dans la cuisine ?!

— Ils m'ont dit d'aller te chercher pour qu'on parte.

— J'avais dit que j'en avais pour cinq minutes !

— Eh me crie pas dessus ! Ce n'est pas moi qui me brûle je te signale !

— Je n'ai rien demander à personne ! Fou moi la paix !

— C'est vrai ? Demande timidement Pope.

— Pourquoi tu te fais du mal ? Essaye de nouveau JJ.

— On peut t'aider... Continue Pope.

— Aller vous faire foutre ! J'ai besoin de personne !

Je les contourne pour marcher loin d'eux mais une main attrape mon épaule alors je me dégage et je recule.

— Pourquoi tu n'aimes pas les contacts ? Tout le monde l'a remarqué.

— Quoi ? Tu pensais que : parce que je suis une Kook je n'ai pas de problème ? Changeais-je immédiatement de sujet. Redescend de ton nuage ! On a tous des problèmes qu'il soit grand moyen ou infime ! Et les miens je peux les gérer toute seule comme d'habitude !

— En te brûlant la peau ?! S'énerve le blondinet. C'est comme ça que tu règles tes putains problèmes ?!

— Tu fumes bien des joints toi et bien moi c'est ça !

— Ce n'est pas la même chose Aïkida ! Toi c'est pour te faire du mal !

— T'es un drogué JJ. Je parle à un drogué là.

— Je t'emmerde.

— Et moi je t'encule c'est plus profond.

— T'aimerais bien. Finit-il par sourire, m'énervant encore plus.

— Un jour peut-être mais là j'ai des envies de meurtre.

Je souffle excédée de son sourire qui s'élargit.

— Je ne t'ai pas demandé de venir et encore moins de voir ce que tu as vu ! Tu avais juste à attendre cinq putains de minutes !

— Tu ne peux pas continuer à faire ça ! S'immisce Pope, le regard fuyant.

Tout ce que je ne voulais pas voire un jour c'est de la pitié sur le visage de quelqu'un pour moi et il me fuit pour sa et il y a sûrement la même chose dans les yeux à JJ si je ne m'obstinais pas à regarder partout sur son visage sauf ses beaux yeux bleu.

— Tu n'es plus seule Kida. Continue Pope.

— Je vous hais.

Je leur tourne le dos tout en marchant loin d'eux. À une dizaine de mètres j'entends l'un d'entre eux crié :

— Ce n'est pas vrai !

Comment il pourrait le savoir d'abord hein ?! Je continue de marcher sur le bord de la route. Je n'emprunte pas le même que celui par où nous sommes arrivés parce que celui qui mène chez moi est l'opposé.