- Rat Tae - K.TH

03

-3- 𝐒𝐚 𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞.

- Bonjour, elle entendit le personnel la saluer.

- Bonjour.

Léonie allait tourner vers le couloir menant à l'ascenseur nord mais on l'arrêta directement.

- Mademoiselle Chon, je sais que vous venez pour Dong Sicheng mais son médecin a demandé de... hum, d'arrêter les visites temporairement, expliqua une infirmière gênée.

- Expliquez-vous, grogna-t-elle énervée.

- Voilà une semaine qu'il est dans le coma... c'est encore récent... mais il dit qu'il a besoin de tester de nouvelles expériences pour essayer de-

- VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT !

- M-Mademoiselle !

- ET MON ACCORD DANS TOUT ÇA ?? JE SUIS SA TUTRICE ! JE SUIS LA SEULE PERSONNE QUI LUI RESTE ! VOUS N'AVEZ PAS LE DROIT DE L'UTILISER POUR VOS EXPÉRIENCES SANS MON AUTORISATION !

- Que se passe-t-il ?

- VOUS ! Elle le pointait du doigt grossièrement.

Le médecin à peine arriver fut perturbé par la vitesse à laquelle Léonie avançait vers lui.

- CESSEZ VOS PACOTILLES SUR MON AMI !

- M-Mademoiselle, souffla-t-il. Ces expériences pourront peut-être réveiller votre ami...

- Vous... n'avez pas... mon autorisation, dit-elle calmement.

- M-Mais i-il a l'op-portunité d-de-

- VOUS N'AVEZ PAS MON AUTORISATION ! VOUS AVEZ TUÉ MES PARENTS ET VOUS OSEZ VOULOIR TUER MON AMI ??? MAIS BORDEL POUR QUI VOUS PRENEZ VOUS ?!

Cette situation était absurde. Tous les médecins savaient que l'autorisation du tuteur était obligatoire. Sauf en cas d'urgence, où le temps était compté et que ses tuteurs étaient inaccessibles. Même Léonie le savait. Et pourtant, il avait osé se servir de lui en tant que cobaye pour des expériences insensées.

Alors oui, Léonie était ahurie par son professionnalisme de merde.

Oui, de merde.

- Mon ami... est dans le coma. Il n'est pas pour autant un objet. Et s'il devait l'être il serait alors un objet de valeur !! MON AMI EST PRÉCIEUX NE LE TUEZ PAS PAR ÉGOÏSME ! VOUS ÊTES SI DÉPLACÉ MON DIEU ! ET PERSONNE NE RÉAGIT ?? Elle fusillait tout le personnel autour d'elle. PERSONNE ?? VRAIMENT ?!

- Mademoiselle, un agent de sécurité venait. Calmez-vous ou je serais dans l'obligation de vous sortir d'ici.

- Oh mon dieu mais êtes-vous sensés ?? Votre médecin dit professionnel utilise mon ami pour ses expériences sans aucun accord ? Vous voulez la prison ou quoi ??? Vous trouvez ça normal peut-être ??

- Mademoiselle s'il vous plaît calmez-vous.

- Ne me demandez pas de me calmer... quand le risque est sa perte, sa voix grave fit frissonner le personnel.

Son regard était noir de colère, elle ne comprenait pas. Était-elle si malchanceuse au point de rendre malchanceux son entourage ? Sicheng méritait-il qu'on l'use comme tel ? Non il ne lui semblait pas.

- Je vais vous entraîner en justice, je vous le garantis. Médecin de merde.

- Pesez vos mots ! Il répondait.

- Désolé, mais vous ne méritez pas une once de respect. Je suis vulgaire, et alors. Vous me cachez autre chose d'affreux encore ?

- N-non, fit-il d'un regard fuyant.

- Si j'apprends le contraire, elle partait vers le couloir. N'oubliez pas de protéger votre carrière non méritée. Usurpateur.

Léonie savait qu'elle risquait gros. Cet hôpital était le plus près de sa ville, le deuxième plus proche était à plus de cent kilomètres de chez elle. Mais elle n'avait pu retenir ses pulsions. Elle avait envie de crier sur le médecin irresponsable, pour la faute impardonnable qu'il avait fait. Le pacifisme des autres personnes l'offusquait et la dégoûtait si fort. Elle était encore une fois seule à défendre la cause.

Léonie avait si peur pour Sicheng, il était entre de mauvaises mains. Et il n'y avait qu'elle pour le chinois. Ses parents étaient décédés à ses huit ans lors d'un voyage en croisière. Et étonnamment il avait appris plus grand qu'aucune fortune lui avait été dédié. Pourquoi ? Il ne l'avait jamais su. Et il avait appris aussi qu'elle avait été versé dans une association dont le nom était toujours inconnu pour lui.

Une association de quoi ? Il ne savait pas, on le lui avait caché.

Il avait du travailler avec difficulté pour gagner de l'argent à l'âge adulte parce qu'en quittant le pauvre orphelinat il était pauvre. La jeune Léonie savait les difficultés qu'il avait rencontré et encore l'épreuve avait été si rude qu'elle savait que Sicheng avait pesé ses mots pendant sa confession.

Elle avait mal au coeur qu'il endure une telle chose.

La jeune Chon s'était promise de le protéger comme il le méritait. Et elle comptait le faire jusqu'à l'annonce de sa mort.

(『〔<<A suivre...>>〕』)

Moi j'dis votre cœur va sauter plein de battements guys.

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Écrit par PilokXel.