Chapitre 9 : L'Ange de la Mort

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Le nom résonnait dans ma tête à m'en donner la migraine.

 - Qui êtes vous ? demandais-je froidement en me tenant à distance de lui.

 - Lieutenant O'Hara de la 15eme division, obéissant aux ordres du Colonel Spark, répondit-il tranquillement.

 - ... Comment connaissez vous...

 - Tu es très populaire, me coupa-t-il. J'ai eu l'honneur de porter le seau rempli des plaques d'identités de tes victimes.

Je me suis retenue de cracher des injures.

Satané seau de malheur !

 - Assez parlé. Nous devons retrouver le Colonel spark à la caserne.

J'ai dû le suivre jusqu'à sa voiture garée dans la cour... tranquille, le mec... Ce n'est pas comme s'il y avait un parking un peu plus loin en dehors du lycée.

Trouvez l'ironie.

Il s'installa et j'ai hésité avant de l'imiter. Je n'avais pas confiance en lui, en fait, je n'avais pas confiance aux autres membres militaires avec qui je n'avais jamais été en contact. Seul le Colonel Spark avait su "gagner" ma confiance, enfin, pas vraiment, vu que j'étais obligée de lui faire confiance vu qu'il savait mon parcours à cause de Mme Atmen.

Le lieutenant O'Hara ne dit rien pendant tout le trajet et j'ai pu observer le paysage jusqu'à notre arrivée, où il montra son accréditation auprès d'un officier qui nous laissa entrer, après m'avoir jeté un coup d'oeil perplexe. Je regardais l'intérieur de la caserne légèrement mal à l'aise.

 - On est arrivé, déclara-t-il.

Non, sans blague, j'avais pas remarqué !

Ce lieutenant m'énervait autant que les miaulements d'Ambre ! Il disait des choses qui ne servaient à rien, mais en plus, il semblait s'amuser de ma situation.

J'ai posé un pied au sol avec un sentiment indéchiffrable. La dernière fois que j'étais venue ici, c'était pour discuter du programme avec le Dr Atmen, et le Colonel Spark qui avait accepté de "m'adopter". Mes parents avaient été aussi présents pour signer les papiers et depuis, je ne les avais jamais revus...

 - C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?! grommela le lieutenant à 10 mètres de moi.

J'ai levé les yeux au ciel et je l'ai suivi, ce qu'il pouvait être pressé !

Mes yeux s'attardaient sur les soldats qui passaient par là, la plupart était des hommes et très peu de femmes faisaient parties de l'armée. Les seules femmes que j'avais déjà rencontrées étaient dans l'équipe médicale ou faisaient comme le Dr Atmen, c'est-à-dire des suivis psychologiques.

Après de longs couloirs, nous avons enfin débouché sur une grande salle où des dizaines de soldats suivaient un cours du Colonel Spark. Quand il nous vit, il nous fit signe d'entrer et les têtes se tournèrent vers nous, enfin, surtout vers moi en fait. Ils avaient tous entre 20 et 30 ans...

Le lieutenant alla s'asseoir à l'avant et moi, je me sentais mal, très mal. Ils suivaient ma démarche et au moindre faux pas, j'avais l'impression que j'allais être fusillé sur place.

 - Qu'est-ce que vous voulez ?! grognais-je en m'asseyant lourdement sur la chaise la plus éloignée d'eux.

 - Angely ! tonna le colonel.

Je les ai fusillés du regard sans prêter la moindre attention au colonel. Pourquoi est-ce qu'il avait ordonné que je sois amenée ici ?! J'aurais pu rentrer à la maison, et m'entrainer, voire dormir, au lieu de supporter leurs pauvres regards curieux.

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant