Chapitre 7 : Souvenir marquant

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Je tiens à prévenir que ce chapitre peut heurter la sensibilité.

Donc âme sensible s'abstenir !


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- Il faut qu'on parle, tonna sa voix menaçante.

Croisant mon regard, il retira sa main de mon épaule pour la mettre dans la poche de son jean. Il portait son habituel veste en cuir noir par-dessus son T-shirt rouge avec son logo bizarre. Entre ses longs doigts, il tenait une cigarette déjà entamée et j'ai remarqué les tas de mégots à ses pieds...

 - Tu m'as attendue ?

 - Je viens d'arriver, minus !

 - Ouais, c'est ça, et tu vas essayer de me faire croire que ces tas de mégots ne sont pas à toi ?

Il tiqua et posa ses yeux gris cendre sur moi d'un air énervé.

 - Je ne supporte pas les gamines comme toi !

 - Et tu es venu juste pour me dire ça ? Alors que tu avais séché les cours de ce matin ?! Tu aurais mieux fait de rester dans ton lit !

Il lâcha sa cigarette et l'écrasa de son talon lorsque celle-ci toucha le sol.

 - Quand je dis quelque chose, tu approuves !! C'est tout ce que je te demande !! Hier, tu m'as humilié ! Alors que j'essayais de t'aider parce que Lys' me reproche de ne pas te parler !!!

J'ai froncé les sourcils, surprise, Lys' lui avait parlé ?!

 - T'as pas intérêt à recommencer ! me prévint-il. Et fille ou pas, je m'occuperai personnellement de ton cas !

Je l'ai défié du regard.

 - Tu es bien la dernière personne qui me ferait peur, Castiel. Tu te donnes un air de dur, mais ce n'est pas toi. Tu joues la comédie. Au fond de toi, tu le sais, lançais-je en partant.

Surpris de ma réplique, il resta devant le lycée vide comme un légume que quelqu'un aurait planté.

Une fois de retour à la maison, j'ai passé mon après-midi à faire mes devoirs, enfin, j'ai plutôt essayé de comprendre, mais je passais mon temps à regarder par la fenêtre, mon bureau était placé juste à côté, du coup, je pouvais suivre tous les aller et retour des passants et même observer la maison voisine qui était étrangement calme. Ils avaient dû sortir comme toutes personnes normales...

Ce que je ne serais jamais...

Le colonel m'avait demandé comment s'était passée cette matinée et ensuite il s'était enfermé dans sa chambre pour appeler Mme Atmen.

Pfff, franchement, cette nouvelle vie était beaucoup trop calme... et ennuyeuse à mon goût ! Au moins sur le champ de bataille, on faisait toujours quelque chose ! Surveiller le camp, astiquer son arme recouvert de sang ou même partir à la chasse à cause du manque de nourriture ! Et oui ! Les voitures qui étaient censées nous nourrir n'arrivaient pas tous à bon port ! Et la plupart du temps, les ennemis les attaquaient et nous, on crevait de faim.

Ici, tout était si simple ! La nourriture se trouvait dans des magasins, l'eau coulait à flot entre vos doigts et les vêtements ne se portaient qu'une fois par jour contrairement à notre uniforme... on ne portait que ça... qu'il soit déchiré ou tâché de sang, de poussières ou de d'autres substances déguelasses. Nous n'avions aucun moment de répit, nous avions le sommeil léger, au moindre bruit, on serrait notre arme dans nos mains, prêts à tirer sur ce qui approchait. Et pour nous laver... fallait pas rêver... la pluie se faisait rare et il faisait très, très chaud, même la nuit. Si on trouvait une source, elle était contaminée, c'était assez facile à voir avec tous les animaux du désert morts autour du point d'eau.

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant