Chapitre 33 : Combat

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- NE LE TOUCHE PAS !!!! grondais-je.

Et là, les soldats me sautèrent dessus.

Des soldats m'attrapèrent par les bras, mais je me suis débattue de toutes mes forces en hurlant de rage. Je n'avais aucune envie de me laisser faire ! Même si je savais que mes actes ne servaient à rien, à part empirer mon sort.

Mon bras droit devint libre et j'ai asséné une droite à un homme qui tomba par terre. On m'attrapa par les jambes et on me tira en arrière. Je suis tombée par terre en grimaçant et j'ai essayé de me relever, mais des hommes me sautèrent dessus, pesant de tout leur poids pour me garder au sol.

J'ai continué à gigoter pour chercher des appuis, mais on attrapa mes poignets et on y passa des menottes. J'ai levé la tête pour croiser le regard du lieutenant O'Hara, froid et menaçant.

 - Tu ferais mieux de faire ce qu'on te dit.

 - La ferme ! Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi !

J'ai continué de me débattre dans tous les sens, mais ils me soulevèrent et bloquèrent mes jambes. Non ! ça ne pouvait pas être aussi simple !!

 - Emmenez-la ! entendis-je.

Je vis Seth tenir Nathaniel qui voulait venir me voir et à ma grande surprise, Nath' lui mit une droite. Choquée, j'ai arrêté de bouger, croyant rêver, mais en voyant Seth, tomber par terre, j'ai compris qu'il l'avait vraiment fait. Qui aurait crû que le délégué de service savait mettre une droite ?

Pas moi, en tout cas !

Une main prit mon visage et m'obligea à reporter mon attention sur moi-même et mon problème.

 - Je vais m'occuper de toi, tu vas voir.

Mme Atmen souriait d'un air convaincu et dans ses yeux, je voyais une lueur triomphante qui m'énervait au plus haut point.

 - Je vous HAIS !

 - Mettez-là dans la voiture et attachez-là. Elle risque de se blesser elle-même.

 - Dis plutôt que tu as peur que je ne m'en prenne à toi !!

 - Pauvre fille, entendis-je.

J'ai tourné la tête pour voir la directrice du lycée me regarder d'un air désolé et derrière elle, tout un groupe d'élève qui était arrivé... dont Ambre qui ricanait et Castiel qui semblait intrigué.

 - Angelyyy !!!

Nathaniel retint à nouveau mon attention. C'est vrai qu'il m'avait embrassé... mais je ne comprenais pas pourquoi est-ce qu'il réagissait comme ça... Pourquoi continuait il encore à se battre alors que j'étais déjà attrapée ?

 - Arrête !! criais-je. Arrête ! Tout !!!

Au lieu de m'écouter, il sauta sur l'un des soldats qui me tenait et je suis tombée par terre, alors que tout le groupe était déstabilisé. Nathaniel frappa 2 autres militaires et je me suis relevée, mais à ce moment-là, on me tira par la jambe. Je vis le lieutenant O'Hara, et furieuse, je lui ai mis un coup de pied dans le visage. Les mains menottées, je me suis remise debout et j'ai attrapé Nathaniel par le col de sa chemise pour le relever.

 - Crétin !! Je t'avais dit d'arrêter !!

Il passa ses mains sur mon visage avec inquiétude.

 - Tu n'as rien ?

J'ai froncé les sourcils, surprise qu'il me demande ça et je me suis écartée d'un pas de lui.

 - C'est pas le moment ! Regarde ce que tu as fais !! Tu n'as fait qu'empirer les choses ! Tu risques gros si tu t'impliques dans cette histoire !!

D'autres soldats apparurent et firent reculer les élèves qui s'étaient amassés à l'entrée. Ambre avait un visage horrifié et semblait parler toute seule.

 - Arrête et va rejoindre ta soeur. Ils ne feront rien contre un civil, sauf si tu continues à faire l'andouille !

 - Comme si j'allais te laisser !

 - Mais qu'est-ce qui t'arrive, bon sang ?!

Il haussa les épaules et m'éloigna des militaires qui se trouvaient à terre,  en me prenant par les épaules.

 - Et depuis quand tu sais te battre ?!

 - Oh ! Depuis un bout de temps...

 - Mais pourquoi tu t'étais pas défendu face à Seth la dernière fois ?!

Merde ! Même dans des situations comme celle-ci,  j'arrivais à être prise au dépourvu par Nath ! Et j'en apprenais toujours un peu plus !

 - J'aurais fais mauvaise impression.

 - QUOI ?!

Il venait vraiment de dire ça ?! Je me suis écartée de lui pour l'observer et je vis qu'il était sérieux.

 - Tu penses vraiment que c'est le moment de parler de ça ?

Grr... Il avait encore raison ! Toujours et encore ! Merde alors !

 - Arrête ça tout de suite, et laisse-les m'embarquer !

Je ne voulais pas qu'il soit encore plus impliqué dans mes problèmes.

 - Non.

 - Comment ça "non" ?

 - Tu m'as très bien entendu. Je te l'ai dit, je compte bien t'aider !

 - Tu ne fais qu'empirer les choses !!

Il soupira et attrapa mon avant-bras pour me tirer vers lui. J'ai senti sa chaleur reconfortante m'entourer par sa proximité.

 - Et toi ? Tu comptes vraiment te laisser faire ? Ce n'est pas du tout ton genre de te comporter comme un légume défraîchi.

 - Qui tu traites de "légume défraîchi" ?!

 - Tu as bien entendu !

Alors que j'allais rétorquer, il me fit un sourire narquois qui me destabilisa sur le coup.

 - ça suffit ! Angely ! Rends-toi ! Tu sais très bien que nous ne te voulons aucun mal !

J'ai reporté mon attention sur tous les militaires qui se relevaient et à mes anciens coéquipiers qui se trouvaient près du colonel. Je connaissais déjà l'issue du combat.

 -... C'est fini pour moi. Je vais être exclue.

 - Pas, si tu t'excuses.

 - Jamais de la vie !

 - Angely, il faut savoir céder parfois.

J'ai fixé Nathaniel.

Céder ? Céder signifiait perdre et je détestais perdre, surtout face à cette femme qui se croyait supérieure et qui était manipulatrice.

 - Je préfère crever, crachais-je en me retournant pour fixer les militaires prêts à donner l'assaut.

Nathaniel soupira et passa une main sur ma tête, faisant accélérer les battements de mon coeur.

 - Tu es vraiment imprévisible.

 - Je peux en dire autant de toi !

 - ... Tu as raison. Et... Je suis désolé.

J'ai écarquillé les yeux en l'entendant s'excuser.

 - Pourquoi est-ce que tu es...

Il me regarda avec de la tristesse dans les yeux et un violent coup me frappa à l'arrière du crâne. Surprise, je me suis écroulée, alors que tout devenait sombre.

Tout.

La confiance se mérite et s' entretient. C'est comme l'amour, elle se préserve et doit être maintenue.

Rien n'est acquis d'office. Il faut se battre quoi qu'il arrive.

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