Chapitre 14 : La douche froide

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PDV ANGELY

- Tu ne sais faire que ça, toi, donner des ordres, mais crois moi microbe, j'vais pas t'obéir. J'ai aucune raison de t'obéir, même si je sais que tu es une ancienne militaire.

 - Fais pas cette tête. J'ai dû mal à croire que t'es une ancienne militaire !

Comment est-ce qu'il était au courant ?! Comment a-t-il fait pour connaitre mon secret ?! D'où est-ce qu'il sort ça ?!

 - Je ne vois pas de quoi tu parles. Laisse-moi tranquille.

Ses yeux cendres me fixaient comme si il me sondait. Son air fier m'énervait de plus en plus. Pourquoi est-ce qu'il était intervenu ?! Et qu'est-ce qu'il faisait là justement à ce moment là ?!

 - Je connais ton secret...

 - Je n'ai pas de secret, rétorquais-je froidement.

 - Tu veux jouer à ça ? Angely Blacks, 16 ans, enlevée à l'âge de 9 ans dans sa ville natale...

J'ai écarquillé les yeux, non ! Il était au courant ! Mais comment ?!

 - Tais-toi ! m'écriais-je.

Il sourit d'un air insolent, content d'être tombé sur le point sensible.

 - Sortons pour parler de choses sérieuses, déclara-t-il.

Je l'ai suivi à contre coeur, la pluie tombant sur nous.

 - Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? demandais-je d'un ton tranchant.

 - Mmh... pour l'instant, je sais pas trop... et si tu faisais tous mes devoirs ?

J'ai arqué un sourcil.

 - Tes devoirs ? Tu te fous de moi ?! Tu veux faire croire à tout le monde que le bad boy du lycée se met à bosser ?! Ça nuirait à ton image.

 - Mmh... emmène-moi chez toi alors.

 - Hein ?! Pourquoi ?!

 - J'suis mouillé par ta faute.

 - Ben rentre chez toi !

 - Non. Soit tu fais ce que je te dis et je garde ton secret, soit je le dis à tout le monde. Tu ne sais pas à quel point ce genre de sujet intéresse les gens...

J'ai grogné et j'ai marché en clopinant, allant jusque devant la maison de mon tuteur qui n'était pas là... ouf !

 - T'habites à côté du blondinet, remarqua Castiel d'un ton énervé.

 - Oui, pourquoi ? Ça te dérange ? Si tu veux, tu peux rentrer chez toi.

 - Non. Allez ouvre, j'me les gèle !

Pfff... non mais pour qui il se prend, m*rde ?! J'ai sorti le trousseau de clés de mes poches et j'ai ouvert. Il entra d'un pas nonchalant et regarda autour de lui en sifflant d'un air admiratif.

 - Ton tuteur...

 - ...ne tardera pas à rentrer, alors tu ferais mieux de partir, continuais-je en montant à l'étage.

Je laissais ma trace derrière moi à cause de la pluie. J'avais mal au cou et un peu partout. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas prise une raclée pareille... je me suis ramollie, heureusement qu'aucune personne qui avait fait la guerre avec moi ne m'avait vu dans cet état ! Sinon, bonjour les moqueries ! Et je n'étais pas d'humeur à supporter ça, surtout après avoir vu la tête de Nathaniel tout à l'heure, à l'infirmerie, alors que je l'avais chassé un peu plus tôt en menaçant sa pauvre soeur qui bouillait de rage, alors que cette tête de piment me transportait, après m'avoir sauvé in extremis.

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant