Je rentrais chez moi pour avoir l'horreur de découvrir que Mr Spark qui était avec Mme Atmen s'envoyaient en l'air au salon... J'avais bien sur fait comme d'habitude, c'est à dire fait le moins de bruit lorsque j'étais rentrée et lorsque je les avais découvert, ils ne m'avaient pas remarqué alors j'étais sortie sur la pointe des pieds et je m'étais réfugiée dans le jardin, près des chatons qui dormaient paisiblement avec leur mère.
J'avais posé la housse noire sur une chaise, Leigh avait insisté pour me l'offrir même s'il n'avait pas vu si elle m'allait ou non et Rosa m'avait fait la gueule durant tout le trajet. Décidement, ce n'était pas mon jour ! D'abord les délégués, ensuite Leigh-Rosa et maintenant le colonel et ma psy !!
Du côté de chez Nathaniel, la lumière était allumée... il devait faire ses devoirs... ce que je comptais faire si les adultes dans la maison ne s'envoyaient pas en l'air ! Si, si je vous jure !
Enfin... non, tout ce que j'aurais fait, c'était aller me coucher.
Je me suis finalement adossée contre le mur et j'ai regardé le ciel nuageux.
ça me manquait, pour moi, c'était toujours aussi bizarre de passer une nuit aussi calme, d'habitude, il y avait les grognements des animaux du désert, mais aussi le son du vent qui soufflait ainsi que le bruit des chargeurs des soldats faisant les rondes pour s'assurer qu'aucun ennemi ne ferait une embuscade.
J'ai malencontreusement laisser une larme couler et les autres finirent par suivre...
ça faisait plus de 6 ans que je n'avais pas laissé couler une seule larme, pas même lorsque j'avais perdu tous mes coéquipiers, jamais, j'avais bien dit jamais.
Pour la première fois, je ressentais cette douleur aigue au fond de mon coeur et comme une énorme boule au fond de ma gorge qui ne voulait pas partir. Elles coulaient à flots comme si elles voulaient rattraper tout ce temps perdu au cours duquel j'avais fait ma dure à cuire. Je me suis recroquevillée sur moi-même en cachant mon visage, laissant ainsi tout ce que j'avais accumulé s'évacuer. Moi qui considérais les gens qui pleuraient comme des gens faibles...
Quelle ironie !
J'étouffais mes sanglots mais on dirait que ça n'avait servi à rien, car une main se posa sur mon épaule.
- Angely ? fit une voix hésitante.
J'ai eu le souffle coupé, quand j'ai reconnu sa voix...
- Dégage !
Au lieu de m'écouter, j'ai entendu le bruit de ses vêtements qui se froissaient et il s'assit à mes côtés sans rien dire alors que je continuais de sangloter sans pouvoir m'en empêcher.
Il était apaisant et sa présence se faisait sentir malgré son silence, c'était comme s'il rayonnait comme une de ses étoiles que j'avais eu l'habitude d'admirer, il était comme elles, au fond il était chaleureux et ...superbe... mais à force de les fixer, elles finissaient par disparaitre comme si elles en avaient marre d'être observé...
- Rentre chez toi.
- Pas envie.
- Tes parents vont s'inquiéter, insistais-je en essuyant mon visage avec le bas de mon pull.
Lorsque j'ai levé les yeux au ciel, je le vis sous la clarté de la lune, la lumière se reflètait sur lui et le rendait mystérieux avec ses cheveux de couleur...
- Et moi, je m'inquiète beaucoup plus pour toi.
Sa phrase me toucha au coeur jusqu'à maintenant alors inaccessible.
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Dresser à tuer
FanfictionBook 1 de L'Ange de la Mort Ma tête n'est qu'un foutoir depuis que je suis rentrée vivante, et depuis, je tente vainement de reprendre une vie normale. Mais à quoi bon ? Alors que je sais pertinemment que je ne suis qu'un cas perdu. Ancienne militai...