Chapitre 39 : Le terrain

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Mes anciens coéquipiers ne m'avaient plus rien dit depuis notre rencontre à la pause et Castiel comme tous les autres me laissaient tranquille.

Enfin un peu de silence et de paix.

Nath' avait encore du travail et était resté au lycée, alors qu'Ambre était à quelques pas à l'avant de moi, en train de se dandiner face à Seth. J'hésitais à les doubler, et je voyais bien qu'Armin me jetait des coups d'oeil parfois, ce qui commençait à m'agacer fortement.

Rosalya, et toutes les autres filles n'avaient pas osé m'approcher pendant toute cette journée. Les seuls qui osaient, se trouvaient être de vrais emmerd... enfin, des gens qui n'arrêtent pas de me poser des questions. J'avais limite l'impression de passer un interrogatoire, et ça me rappelait cette folle de Atmen. Il fallait que je réussisse à la coincer, pour montrer aux autres qu'ils se trompaient sur son compte.

Ils faisaient l'énorme erreur de la croire.

Les trouvant trop lent à mon goût et Ambre me cassant de plus en plus les ovaires, j'ai accéléré le pas pour me retrouver très vite devant cette maison qui était ma prison.

J'ai sorti la clé qui était cachée sous un pot de fleur, ce qui au passage, était une cachette assez stupide. N'importe qui pouvait la prendre et entrer dedans... De toute façon, il suffisait d'un peu de bon sens pour trouver comment entrer dans cette maison.

- Oui, mon père est d'accord !

J'ai tourné la tête pour voir Ambre devant la maison du colonel, entourée des garçons et j'ai soupiré. Cette garce profitait de son règne comme cette satanée Atmen. Je me demande toujours quand est-ce qu'ils vont m'envoyer en prison. Attendre en est presque devenu un supplice. J'ai tourné la clé dans la serrure et j'ai ouvert la porte pour la découvrir vide.

Le père, le fils et la fille n'étaient pas là, ce qui me permettaient de me remettre à mon entrainement, vu que je n'avais pas le droit de sortir en dehors de cette maison.

J'ai posé mon sac dans ma chambre et je me suis changée rapidement avant de commencer. Je suis ensuite allée dans la cuisine pour prendre une bouteille d'eau. Mais je me suis figée devant la porte du frigo. Ma main s'est mise à trembler et j'ai réussi à reculer d'un pas. J'ai dégluti péniblement. Je savais qu'ils lui ressemblaient, mais je pensais que ce n'était qu'une coincidence. Je ne pensais pas qu'ils étaient liés à elle.

Étais-ce pour ça que je m'en prennais à Ambre ?

J'avais mal au coeur.

J'ai à nouveau reculé de quelques pas sans la quitter du regard et j'ai vite fait de faire demi tour pour aller m'enfermer dans ma chambre.

Quelle était la probabilité pour que je tombe dans cette famille après tout ce qui s'était passé ?

Elle était quasi nulle.

Le pays est grand, et j'aurais pu me retrouver ailleurs, mais au lieu de quoi, j'étais là, dans cette famille, avec ce...

Non, j'ai secoué la tête de gauche à droite pour tenter de chasser ça de mon esprit. Le surnom de l'Ange de la Mort pesait désormais encore plus lourd qu'avant. Je comprenais mieux la réaction du père... Il avait peur... Il ne connaissait pas la vérité et personne ne la connaissait, à part moi... J'ai passé mes mains dans mes cheveux, en enlevant l'élastique qui tenait mes cheveux, la main tremblante. Atmen n'était pas au courant, cette famille ne savait pas, les gars non plus...

J'étais la seule survivante.

J'ai lâché un cri de frustration. Je ne comprenais déjà pas ce qui se passait entre Nathaniel et moi, et voilà qu'elle s'immiscait dans l'histoire.

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant