Chapitre 15 : Dispute

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PDV ANGELY

Castiel remonta, un sourire sur ses lèvres.

 - Arrête de m'appeler comme ça, grognais-je.

 - Ça te va plutôt bien, surtout après ce que tu as fais.

Je l'ai regardé d'un air exaspéré en me séchant les cheveux.

 - Tu devrais rentrer chez toi. Mon tuteur ne sera pas très content de me voir avec ses foutues hématomes.

Castiel s'approcha de moi et passa ses doigts sur mon visage.

 - Tu devrais avoir l'habitude, non ?

Je me suis écartée de lui, pour enfiler un gilet.

 - D'habitude, j'ai une arme, c'est plus rapide pour en finir. Donc, tu vas me dire qui te l'a dit ?

Un sourire narquois apparut.

 - Pour gâcher mon plaisir ? Non. Tu devras le découvrir toi-même.

Du coin de l'oeil, je vis de la lumière venant de la chambre de Nathaniel, le rideau était toujours fermé...

Raah !!! Pourquoi est-ce que je pensais sans cesse à lui ?!

 - Alors, Castielounet, vas-tu enfin me dire ce que tu attends de moi ?

 - M'appelle pas comme ça ! grommela-t-il en croisant les bras.

J'ai ri en repensant à l'accent qu'avait pris Ambre en le voyant entrer à l'infirmerie.

 - Te fous pas de moi !

 - T'as pas autre chose à faire que de rester ici ?

 - Non.

Il examina de plus près l'uniforme de militaire qui était accroché à mon armoire.

 - Comment c'était là-bas ? me demanda-t-il en passant ses doigts sur le vêtement.

 - Comment ça ?

 - Comment as-tu fait pour survivre alors que tu n'avais que 9 ans ?

J'ai haussé les épaules. Pourquoi voulait-il le savoir ? Il avait vécu une vie des plus confortables ici.

 - Je ne vois pas en quoi ça peut être intéressant de le savoir.

 - A 9 ans, on était tous en train de jouer ou de se chamailler, pas en train de faire la guerre.

 - Tu ne connais pas la société dans laquelle tu vis, lâchais-je avec amertume. Il y avait déjà des gens de cet âge là qui faisait la guerre, simplement ils n'ont pas réussi à survivre dans ce milieu hostile...

 - Mais toi, tu as survécu.

J'ai souri d'un air mauvais. Étonnamment oui, alors que je pensais mourir bien avant.

 - J'ai survécu, mais je ne suis plus la même petite fille. J'aime tuer... Je pourrais t'abattre si facilement...

Il rit comme si j'avais dit quelque chose de drôle.

 - Toi ?! M'abattre ?! Alors que tu viens de te prendre une raclée ?! Laisse-moi rire !

Il ne prenait pas au sérieux, tant mieux, il fallait toujours tromper l'ennemi. Il fit quelques pas vers moi et s'allongea sur mon lit, près de moi. Je sentais la chaleur émaner de lui... et je ne trouvais pas ça dérangeant.  Au contraire, c'était assez apaisant, mais sûrement pas autant que la chaleur de Nath'... Hein ?! Je venais de le comparer a lui ?!

 - Tu es et tu resteras une petite fille, dit-il légèrement.

J'ai tournée la tête vers lui, nos visages séparés par seulement quelques centimètres. Et pourtant, sa proximité ne me dérangeait pas non plus...

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant