Chapitre 37 : Prête pour une partie ?

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Paniquée à l'idée de l'avoir perdu, je suis sortie de la salle de bain, en serviette pour tomber nez à nez sur Nath' qui sortait de sa chambre.

Un moment les plus gênants face à lui. Un de plus dans la liste. Comme quoi, elle ne faisait que se rallonger celle-là.

Il était devenu aussi rouge que moi, en voyant que je n'avais qu'une serviette autour de mon corps.

- Hum, fis-je pour reprendre contenance.

Ses yeux essayaient d'éviter chaque parcelle de mon corps, pourtant, ils ont fini par se poser sur cette joue qui était toujours aussi rouge, suite à la gifle phénoménale de ma génitrice.

- Qu'est-ce qui...

- Ça ne te regarde pas.

Autant ne pas l'impliquer dans tout ça. Il en savait déjà beaucoup trop.

J'ai fais un pas sur le côté, pour me diriger vers ma chambre, mais il me surprit, en attrapant mon bras pour m'arrêter. Il me tira en arrière doucement, et j'ai serré ma main libre sur ma serviette. De peur qu'elle ne s'enlève. Nerveuse à l'idée de faire face à ce jeune homme dans cette petite tenue, au beau milieu d'un couloir,  qui plus est, chez lui. Et nous étions seuls.

De quoi se faire des idées, hein.

- Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Je voulais te le demander avant, mais...

- Rien, le coupais-je.

Son regard devint dur, mais ses yeux se sont promenés sur mon visage, s'attardant un peu trop longtemps sur mes lèvres.

Putain, Angely. Te fais pas d'idées comme ça !

Son air s'est attendri pour que ses yeux restent fixés aux miens. C'était comme se perdre dans une douceur chocolatée.

Je me suis figée comme une statue en sentant sa main caresser ma joue endorlie, alors qu'il arborait un air inquiet cette fois-ci.

- C'est douloureux ?

- ...Non.

Ça l'était en comprenant le sens de cette gifle.

Nath' chercha mon regard et d'un coup, il m'entraina à sa suite sans que je n'ai eu le temps de protester. Me retrouvant à nouveau dans la salle de bain. Il me fit signe de m'asseoir sur la chaise, et je me suis sentie encore plus rougir en comprenant que j'étais presque nue. Enfin, en me rappelant que j'étais dans cette tenue.

Voilà l'effet qu'il me faisait. Il était capable de me faire oublier ma presque-nudité en un seul regard. Bon sang. Il faut que je me reprenne.

D'habitude, je me fichais de ma pudeur, mais face à lui... C'était vraiment autre chose. Comme si j'avais peur qu'il ne me juge. Oui. C'est ça. J'étais gênée,  j'avais la trouille qu'il dise quelque chose sur mon corps aux multiples cicatrices.

Alors que je ne m'y attendais pas, il me soigna la joue blessée alors qu'il avait sorti une trousse de secours de l'armoire. Il caressa ma joue avec douceur alors que ma gêne augmentait. Ses yeux d'une tendresse infinie étaient posés sur moi. Il prit un tube qu'il débouchonna et mit un peu de pommade sur son index avant d'approcher son doigt de mon visage. Il l'appliqua sur ma joue, alors que je frissonnais à son contact, tandis que je ne le quittais pas du regard. Il savait que je le fixais vu son petit sourire alors qu'il me soignait, mais ça ne le dérangeait pas du tout. Pourtant,  de ce que je savais de lui, je pensais qu'il serait encore en train de rougir.

Étonnant.

Il essuya son doigt sur un papier, puis il prit un sparadrap qu'il posa par-dessus ma blessure. L'air satisfait de lui, il mordit sa lèvre inférieure avant de me jeter un coup d'oeil et de me sourire de toutes ses dents.

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant