Chapitre 19 : Déception

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PDV ANGELY

J'avais ouvert la porte. Mais j'avais oublié de frapper... et je suis tombée sur Nathaniel qui embrassait Melody...

Etrangement, je me suis sentie mal en les voyant collés l'un à l'autre. J'ai vivement refermé la porte et j'ai fais demi-tour, tombant sur Castiel et Lys'.

Je les ai ignoré et je me suis réfugiée dans les toilettes. Posant ma tête contre la paroi d'une des cabines et en inspirant à fond.

Ça y est, ce n'était plus des images de personnes ensanglantées que j'avais en tête, mais l'image des délégués qui s'embrassaient en pleine salle de réunion... Moi qui étais passée sur la demande de la directrice... il fallait que j'y retourne... mais pas dans cet état... J'ai dégluti difficilement et j'ai pris une grande inspiration pour me calmer avant de sortir des toilettes.

Cette fois-ci, j'ai frappé à la porte avant d'ouvrir, et oui, j'avais retenu la leçon ! Je m'attendais à voir Nathaniel mais il n'y avait que Melody.

 - Oui ?

Elle souriait et j'avais envie de lui foutre mon poing dans la gueule, ce n'était pas la même envie que lorsque je voyais Ambre, cette envie là me consumait presque le bras tellement j'en avais envie. J'ai du faire preuve d'un incroyable sang-froid et j'ai souri.

 - La directrice m'a demandé de passer pour des feuilles concernant la journée d'Halloween.

 - Ah oui ! se rappela-t-elle en farfouillant dans un tas.

Elle en ressortit une pile de feuilles jaunes et me les tendit. En les prenant, j'ai effleuré ses doigts et je me suis vue en train de la massacrer...

J'ai secoué la tête de gauche à droite pour évacuer ses idées noires et je suis sortie sans lui adresser la moindre parole.

Basta la politesse ! J'avais peut-être appris à parler respectueusement et poliment, mais c'était moi qui décidais à qui j'accordais ce respect et pour moi, elle ne méritait pas ma politesse et encore moins mon respect. Je sentais au fond de moi que cette fille n'était pas ce qu'elle montrait.

Elle cachait son jeu... j'en mettrai ma main à couper !!

 J'avais finalement distribué toutes les feuilles aux gens de ma classe sous l'ordre de la directrice. Elle m'avait aussi donné une feuille concernant mes cours particuliers avec elle qui commençaient ce mercredi là.

Je broyais du noir, non seulement l'image de ces crétins de délégués était indélébile mais en plus, j'apprenais que j'allais m'é-cla-ter avec le machin rose qui risquait de se ratatiner devant moi lorsqu'elle ferait son cours...

 - Arrête de faire cette tête ! siffla Rosa en me prenant le bras. On va voir mon petit-ami ! Tu devrais être contente !

J'aurais voulu lui dire que c'était son petit-ami et que le voir ne me ferait sûrement pas plaisir, parce que ce n'était pas moi qui l'aimais ! Mais je ne voulais pas la vexer, et encore moins me disputer avec elle, alors qu'elle avait eu la bonté de m'accepter.

 - Bon, on y va ?

 - Oui !! affirma-t-elle joyeusement.

Elle réussit à me trainer jusqu'au centre ville, là, où je n'étais venue que quelques fois depuis mon arrivée. Il y avait toujours autant de monde. Si un terroriste voulait faire un attentat, il était servi ! En tout cas, jamais cette place publique ne ferait un bon terrain de guerre ! Il y avait bien trop de possibilité pour tuer et le seul moyen pour survivre aurait été de rester en hauteur dans l'un des bâtiments... quoi que si l'ennemi décidait d'envoyer des missiles, on risquerait de mourir sur le coup, en fin de compte, il n'y avait aucun moyen de se protéger dans cette ville.

Dresser à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant