Nous sommes le 19 décembre...
dehors il fait froid...
Depuis quelques jours un visage m'obsède, c'est celui de Mingos.
Il est revenu 2 ou 3 fois,
j'ai essayé de l'éviter... sa présence me trouble trop!
Il est environ 17h...
il pleut des cordes, il a plu toute la journée..
Amine dort depuis qu'il est rentré du taf vers 13h30...
il a du fumé 2 ou 3 joints en arrivant,
et là j'arrive pas le réveiller.
En plus Wissem n' a plu de lait, et il est au courant...
je peux pas y aller moi-même, je conduis pas et de toutes façons, on a des courses à faire,
mes parents et Halim arrivent demain soir,
dans 2 jours c'est le premier anniversaire de notre bébé...
En ce moment je ne supporte plus Amine ni sa famille, quand je repense à sa mère
et ses soeurs qui parlent de Wissem en l'appelant "le fils de la Marocaine"...pfff...
Bon là il abuse:
"-Amine, faut que tu te lèves...
-lâche-moi
-Pu*** Amine, assure, on doit aller faire les courses...
-demain, on ira demain
-mais j't'ai déjà dit qu' y a plus de lait pour Wissem,
ça peut pas attendre demain...
(en guise de réponse, il me mets une droite, j'en tombe parterre)
-espèce de sale pu**!
vas te faire taper toi et ton lait, quand j'te dis lâche-moi tu me lâches!
(là je ne pleure pas, je me relève, j'ai tellement de haine qu'il me fait plus peur)
-tu sais quoi Amine, on va pas ce prendre la tête,
c'est fini entre toi et moi depuis un moment...
c'est pas pour rien que j'te laissais plus me toucher...
mais toi, t'as pas compris que je t'aime plus...
et là tu viens de griller la dernière chance que t'ai donné,
tu peux retourner chez ta mère, c'te sorcière,
elle sera heureuse de te reprendre!"
Je suis surprise mais il dit rien,
il prend un sac de sport pour y mettre ses affaires,
embrasse Wissem,
et part...
Je suis soulagée
Je prend mon fils dans mes bras,
je vais frapper chez ma voisine d'en face, une dame âgée
(chose que je ne fais jamais):
"-Bonjour Madame Lherbier, je m'excuse de vous demander ça mais est-ce que je pourrais vous emprunter une boite de lait?
-bien sur mon petit..."
...
