MENSONGES (HAIKYUU)

Introduction

Il y a 5 ans, le lycée Aoba Johsai et le groupe KINNEY, groupe reconnu dans la région pour ses événements sportifs et artistiques, avaient investi dans un charmant nouveau bâtiment pour la vie lycéenne : une belle patinoire pour le loisir des lycéens lors de leur temps libre, mais aussi pour le sport.

Depuis 5 ans maintenant, le patinage artistique est sur la carte des sports du fameux lycée... Et, depuis ma première année à Aoba Johsai, j'enchaine les patins, les gants, les ampoules.

Le patinage artistique ça me connait ; j'en fait depuis mes débuts collège. 7 ans d'obligation à chausser des patins et à me vêtir d'un bonnet, hiver comme été. Une vraie obligation, oui. En même temps, monsieur et madame Kinney, mes chers parents, étaient le couple phare il y a quelques années concernant le patinage artistique. Ils avaient enchainé de nombreuses compétitions, de nombreux concours en binôme... Jusqu'à atteindre le niveau national, puis mondial. Ils ont pris leur « retraite » de patineurs aux alentours de 30 ans, se consacrant désormais à l'organisation des compétitions, à entretenir leur figure de popularité où je ne sais quoi... Ha, et à titre informatif, après leur « retraite », ils ont décidé d'avoir un joli bébé : c'est ainsi que moi, Emy Kinney, suis née.

J'ai été plongée dans cet univers depuis toute petite, m'imaginant que danser sur la glace serait terriblement géniale. Je repensais au film Disney qui mélangeait glace, pouvoir magique... Je m'imaginais comme cette protagoniste très célèbre parmi les enfants et les plus grands... Mensonge. Enfin, s'il n'y avait que ça comme mensonge...

***

Judith – Alors ce soir tu n'es pas chez toi c'est ça ? Pas de partie en ligne ?

Moi – Hum, non. Je suis chez lui ce soir.

Judith – Au moins tu souffleras un peu.

Je leva en l'air un sourcil.

Judith – Bon, oui c'est vrai, c'est le même souci chez lui, mais...

Moi – Gagne les trophées dans la partie de ce soir. Commençai-je en attrapant mon sac de sport. Je n'ai pas envie de rattraper tes erreurs.

Judith – Tu peux compter sur Kenma et moi !

Je me mis à rire, sans rien dire, me rendant jusqu'au gymnase de volleyball.

Je n'aime pas cet endroit. Je ne l'ai jamais aimé. Il est synonyme de stress et d'angoisse, à chaque fois. Des regards mauvais, méchants. Il y a aussi des regards d'admirations... Mais ils sont minces à côté de ceux qui m'envient et qui m'insultent silencieusement. D'ailleurs, ce silence, il apparait à chaque fois que je rentre dans le gymnase... Des chuchotements, des messes basses où parfois je pouvais entendre mon prénom... Mais bon, heureusement, le vendredi, c'est calme. Il n'y a personne. Le vendredi, tout le monde déserte rapidement le lycée pour vite rentrer... Certes, il y a encore quelques parasites mais ce n'est rien à côté du restant de la semaine.

Hanamaki – Salut Emy ! Lança-t-il en sortant du gymnase avec le reste de l'équipe. Ca c'est bien passé l'entrainement ?

Moi – Comme d'habitude. Dis-je en inclinant les paumes de mes mains vers son visage.

Matsukawa – La torture...

Kunimi – Elle a juste froid.

Hanamaki – Donne-lui tes gants, alors.