Acte II : le frère

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Numéro 1 – Joli pantalon noir.





Mon sang glacé ne fit qu'un tour. J'avais tenté de me relever pour quitter l'endroit que j'avais détesté depuis des années... Seulement, voilà, il était là, et il était plus fort que moi.


Le numéro 1 m'avait attrapé le bras d'une force accrue avant de m'envoyer en arrière : j'étais tombé à la renverse. Il s'avança jusqu'à moi. En redressant la tête, je pouvais voir devant moi la silhouette démoniaque et effrayante. Elle était là, dressée, devant moi, prête à attaquer au moindre mouvement de ma part.

Il dressa son genou droit avant de me donner un coup avec celui-là, au visage. Ma tête tomba en arrière, à cause du choc. Je plaqua aussitôt ma main sur mon nez qui saignait. Les larmes coulent toutes seules. Pourquoi pleurer ? Franchement ?! Ce n'est pas le moment ! Je me HAIS.





Numéro 1 – Ha, voilà, tu me fais passer pour le méchant, encore une fois...





Il s'était accroupi pour être à ma hauteur.





Numéro 1 – Tu n'es pas toute blanche non plus. Tu le sais ça, Emy ?





Il posa soigneusement sa main sur mon cou. Il força sur cette pression de façon à ce que je me laisse faire. C'était simple ; si je le retenais, je me faisais étrangler au vu de cette pression au cou. J'étais sur le dos, je respirais mal. Lui, il s'était mis au-dessus de moi. Son poids faisait pression sur mon corps.





Numéro 1 – Putain tu ne peux pas savoir ce que ça fait du bien quand tu fermes ta gueule. BON ! Par où commencer... Tu es célibataire. Lança-t-il amusé. Bravo, tu pourrais faire actrice !





Il ricana.





Numéro 1 – Et si ta carrière commençait dès aujourd'hui ? Alors, 18h40... Emy Kinney va passer sur le net. Premier film, peut-être pas dans le domaine que tu souhaites mais... Que veux-tu... Les gens apprécient les films comme ça.





Il dézippa la veste que je portais, posant sa main sur l'un de mes seins. Sa main sale me faisait du mal. Sa main sale salissait mon corps, mon t-shirt, mon être, mon vêtement, ma personne, moi.

Mon corps avait agi tout seul, sans que je ne l'aide par la pensée : ma main attrapa la sienne pour la dégager de mon sein. Je m'étais prise une sacrée gifle qui me figea instantanément.





Numéro 1 – Faut être sacrément perché pour jouer la comédie sur une relation amoureuse comme celle que tu entretenais avec Oikawa...





Sa main passa sur mon corps. La barrière du t-shirt fut franchie. Il effleurait du bout de ses doigts sales la peau de mon ventre, puis il remontait tout doucement...





Numéro 1 – Ca t'excite ? Lâcha-t-il soudainement. Tu as la chair de poule...

Moi – Pauvre malade...

Numéro 1 – Quatre ans avec Oikawa... Allez, dis-le, il y a eu coucherie.

Moi – Tooru est mon ami.

Numéro 1 – Ne fais pas semblant, vous avez couché ensemble.

Moi – Tooru. Est. Mon. Ami !

Numéro 1 – Ca devait baiser sale.

Moi – LACHE-MOI T'AS PAS COMPRIS ?!





MENSONGES (HAIKYUU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant