Silence, ça tourne, Silence... Radio.

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[LE LENDEMAIN – LUNDI MATIN]





Judith – Ca calme, hein ?

Moi – Mmmh... Passe-moi l'aspirine.





Nous étions, Judith et moi, dans la salle d'eau. Après avoir prit une bonne douche bien chaude, nous étions en train de nous préparer avant d'attaquer ce premier lundi à Nekoma. Ma nuit s'était passé sans soucis... Si ce n'est que je me suis levée une bonne dizaine de fois pour vomir mes tripes. Je pense avoir réveillée une partie des filles de l'équipe à cause de mes allers-retours. J'avais, comme dirait l'autre, la gueule de bois ; quelle sensation inconfortable ! En plus, j'ai l'impression de sentir le tabac froid, l'alcool fort et le vomis. Mon gel douche à la pêche, très sincèrement, je ne le sentais pas.





Judith – Tu ne sens rien. Me rassura-t-elle.

Moi – Hmm...

Judith – L'alcool, Commença-t-elle comme pour faire la morale, Ca fait mal.

Moi – Tu crois ça...





Je soupira.





Moi – J'ai peut-être une mine affreuse, je suis peut-être une épave, je fais sûrement peur à voir... Mais bordel, je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie.

Judith – C'est la première fois que j'entend quelqu'un dire ça, après une soirée aussi... Hum...

Moi – Pffeuh.





Judith riait doucement tout en regardant les actualités sur les réseaux sociaux sur son téléphone. Elle avait l'un de ses écouteurs implanté dans son oreille, elle écoutait sans doute un nouveau son de ses idoles de toujours...





Moi – Et avec Bokuto, c'était sympa ?





Elle ne répondit pas.





Moi – Ohé Ju' ?





Rien.





Moi – Hé, t'as perdue ta lan...

Judith – Putain...





Je fronça les sourcils.





Moi – Qu'est-ce qu'il y a ?





Mon amie redressa la tête pour me faire face ; elle tirait une tête affreuse elle aussi (et ce n'était pas à cause de l'alcool !). Elle me tendit son téléphone avant d'arracher les écouteurs, paniquée.

A l'écran ; une vidéo sur l'application instal'cam. Pour une fois, l'image de vidéo ne contenait pas de montage, personne ne jouait mon rôle à travers un masque en carton... Là, c'était moi. La vraie moi.

J'actionna la vidéo, laissant le son s'échapper du téléphone. La vidéo défilait ; c'était hier soir, à l'extérieur du nightclub, j'étais avec Kuroo...





« Emy – Tooru et moi, depuis quatre ans, on ne s'aimmme paaas ! »





J'étais en train de rire, brandissant mon verre à moitié vide... Ou à moitié plein... Je ne sais pas trop. Mes joues étaient toutes rouges et mes yeux étaient tout fatigués... Je ricanais comme Kuroo quand il est sobre, la honte.





MENSONGES (HAIKYUU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant