... Good night, and joy be will you are...

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Moi – Hé, Tooru...





Je me rapprocha de lui, paniquée tout à coup.





Moi – Qu'est-ce que tu as ?

Oikawa – J'ai eu mon père au téléphone après l'entrainement...

Moi – Vraiment ? Quelque chose ne va pas ?! Repris-je plus inquiète. Il y a un problème ?

Oikawa – Oui...





Un problème ?!

Sa mère ? Son père ? Sa sœur ? Son neveu ?

Qu'est-ce qui se passe ?

Un décès ? Une hospitalisation ? Une maladie ?





Oikawa – Mais, ça nous concerne.

Moi – ... Huh ? Ca va très bien, je... Enfin, je crois ?





Il soupira. Oikawa m'attrapa les mains, puis –





Oikawa – Tu sais, quand tes parents et les miens se sont vu ?

Moi – Oui... ?

Oikawa – Ils ont parlé de nous.

Moi – Evidemment qu'ils ont parlé de nous. De nos carrières, de notre vie après le lycée, de...

Oikawa – De nos fiançailles.





Je suis restée muette, figée dans son regard, tentant de comprendre ce dernier mot qu'il avait employé. Puis, après l'avoir compris, je me mis à rire nerveusement... Avant de reprendre, grave –





Moi – N-n-n-nos fiançailles ?! Pardon ?!!

Oikawa – C-Calme toi.





Alors, oui, je n'avais jamais vu Oikawa énervé, du moins pas autant que l'autre fois, lorsque nous nous sommes prit la tête... Mais, lui non plus ne m'a jamais vue énervée.





Moi – Fiançailles... Repris-je grave. MARIAGE ?!

Oikawa – C'est le mot, ouais.





Je souffla, tentant de reprendre mon calme, en vain.

Je posa ma main sur mon front, désemparée.





Oikawa – Emy... Il est temps.

Moi – Oui, il est temps.





Je voyais aux creux des yeux d'Oikawa de petites perles salées se créer. Ca y est, notre fabuleuse chanson The Parting Glass allait voir le jour.


C'est bête. Je n'ai jamais aimé Oikawa, du moins pas pour des sentiments amoureux, mais... Mais là, je ressentais comme un vide. Comme si on m'avait percé un trou béant dans ma poitrine. J'avais mal. J'allais devoir quitter mon copain qui ne l'était pas. J'allais retrouver ma vie abandonnée depuis 4 ans et demi. Ca fait long, ça fait loin... Ca fait peur.

Je reniflais. La poussière dans l'œil, je frottais ce dernier. Encore et encore. Ce n'était pas des larmes de tristesses... Mais ce n'était pas des larmes de bonheur non plus.





Nous allions être délivrés de notre idéale, pour enfin vivre l'idéale qui nous correspondait à nous-même. Peut-être que là, dans les jours qui suivront, il pourra s'intéresser ouvertement à Quinn, lui qui discute de plus en plus avec elle depuis le camp d'entrainement. Peut-être que dans ces quelques jours aussi, je pourrais montrer ma vraie personne à mes faux parents. Oui, faux parents, ils n'ont jamais été de vrais parents... Ils ont juste été ces parasites qui entretenaient cette image d'eux-même, de moi... Sans s'intéresser à leur propre enfant.


MENSONGES (HAIKYUU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant