Les parasites

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Judith n'était pas là aujourd'hui. Elle était malade. Elle qui voulait profiter au maximum de sa sœur, la pauvre...


Sans Judith c'était plus calme, moins attrayant. Sans Judith je ne parlais pas, je ne riais pas. Oikawa était arrivé au lycée, avec moi : à chacun son entrainement, enfin en ce qui le concernait. J'étais toute seule, à quoi bon ? Je m'étais retrouvée au gymnase de volley, regardant jouer l'équipe du lycée.

Je n'aime toujours pas cet environnement ; il y a toujours ces parasites qui squattent l'endroit pour profiter de la vue (autrement dit, des joueurs). J'ai toujours le droit à ce jugement, à ces messes basses, à ces ricanements... Mais, ce matin en particulier, je trouvais qu'ils étaient plus nombreux que d'habitudes. M'enfin, peut-être que c'est parce que je ne vais jamais ici le matin... Peut-être que ces parasites sont plus actifs en matinée, qui sait !





Hanamaki – Tu n'as plus mal ? Me demanda-t-il en s'installant à côté de moi.

Moi – Non, de la glace sur le visage toute la nuit et c'était bon !

Hanamaki – Quelle tigresse.

Oikawa – Euh, Maki, tu ne parles pas comme ça de ma copine ! Lança-t-il en croisant les bras.

Moi – Ne fais pas ton jaloux, ça ne te va pas.

Oikawa – Mff !

Iwaizumi – Fais-lui un bisou, qu'il se calme. Dit-il en attrapant sa serviette.





Je m'étais rapproché de lui et, au moment où je m'apprêtais à l'embrasser, le groupe entier fut surpris par des petites messes basses qui avaient l'air offusquées, dégoûtées que je l'embrasse. N'aimant gère ça, j'embrassa tout de même Oikawa avant de lancer un regard noir dans le restant du gymnase. Silence radio... Je n'aime pas trop, lorsqu'il y a ce genre de silence, le vrai silence, ce vrai silence, il se passe toujours quelque chose de mal... Comme hier soir, avec ma mère et cette fichue baffe.





Iwaizumi – On sort pour manger ce midi, tu te joins à nous Emy ?

Moi – Ca me changera ! Dis-je souriante.

Oikawa – A tout à l'heure Mymy ! Dit-il en me serrant fort contre lui avant de quitter l'endroit avec les garçons.





Je les suivais de près avant de rejoindre ma salle de classe. En entrant dans celle-ci, un nouveau silence radio. Les filles du premier rang m'observaient de bas en haut avec une mine dégoûtée. Les garçons vers les fenêtres me fixaient avec un petit sourire en coin, étonnant, pour une fois !

Des chuchotements, des messes-basses, des regards.

Judith n'est pas là. Je le ressens encore plus maintenant. J'étais en train de préparer mes affaires sur la table quand j'entendis une phrase résonner dans la salle. Cette phrase disait très clairement :





« EMY LA PUTE ! »





En relevant la tête pour connaître l'identité de la personne auteure de ces mots, je me retrouva devant des camarades qui me regardaient en riant, qui se moquaient. Certains ne disaient rien mais évitaient à tout prix mon visage, mon regard. Certains étaient mal à l'aise, d'autres riaient et d'autres étaient écœurés... Et tout ça rien qu'en m'observant !





Moi – Fermez-là !





« EMY LA PUTAIN ! »





MENSONGES (HAIKYUU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant