Un silence qui en dit long

613 66 30
                                    




Il était 6h30 lorsque Judith s'est réveillée. Elle faisait partie des premières à se lever. Rapidement elle est sortie de son futon, l'a plié et rangé. Elle a récupéré sa grosse valise pour cette semaine à Nekoma, a rangé ses quelques affaires qui trainaient avant de la boucler et de la mettre dans l'entrée de la salle de dortoir.

Judith est partie jusqu'au réfectoire pour prendre son petit déjeuner. Elle s'est fait accompagner par Kuroo et Kenma. Ils mangeaient leurs collations dans un grand silence. Il était tôt après tout, les grands discours n'étaient pas recommandés à cette heure ! Aussi, le fait que ce soit le dernier jour contrariait les amis de longue date... Ah ! Le silence radio. Habituellement, ce silence n'exprimait rien de bon, mais là, étonnement, ce n'était pas le cas... Enfin...





Kuroo – Au fait, grrr.

Judith – Tais-toi. Lâcha-t-elle soudainement.





Le capitaine ricana.





Kuroo – T'as pas choisi le plus discret.

Judith – Je t'ai dit de te taire.

Kuroo – On reprend le caractère de la tête brûlée. D'ailleurs, à propos d'Emy...

Kenma – Tu écouterais un peu plus Judith, tu saurais qu'elle a un petit caractère. Même si elle ne le montre pas toujours, à cause de sa timidité et du regard des gens.

Judith – Merci, Kenma. Je vous laisse ! Je vais m'entrainer !

Kuroo – HUH ?! A cette heure ?! Ton entrainement n'est qu'à 7h30 ! Et encore, vous vous commencez toujours à 8h00...

Judith – Je n'ai jamais été habitué à ça, avec Emy.





Mignonne comme elle était, elle embrassa sur les joues ses deux amis avant de les quitter. Judith s'est rendue jusqu'à la patinoire ; il n'y avait personne encore à cette heure-ci, pas même Koma !





Elle respirait cet air frais tout en se dirigeant jusqu'au siège où son sac de sport l'attendait. Elle récupéra ses patins au passage, disposés dans les casiers mis à disposition pour l'équipe.

Installée, elle enfila une, puis deux, puis trois paires de chaussettes avant de mettre le premier patin, puis le second. Elle serra les lacets correctement pour que ses pieds soient maintenus avant de faire un nœud, une boucle. Elle attrapa dans son sac son bonnet, sa paire de gant, son écharpe de compétition et sa grosse polaire. C'était l'été, mais pour patiner il était préférable de se vêtir chaudement.





Elle saisissa la clef USB de son équipe : il y avait une playlist de musiques variées à l'intérieur de cette clef. Cela permettait aux filles de pouvoir s'entrainer sur n'importe quel registre. C'était un exercice difficile mais indispensable pour se permettre de participer à la compétition de fin d'année.

Judith avait sélectionné la musique numéro 4. C'était une musique, sans paroles, mais qui prenait aux tripes dès lors qu'elle et les autres dansaient sur la glace. (cf média, à 1mn12). Au départ, quand Kim avait fait écouter cette mélodie au groupe, elles n'étaient pas vraiment inspirées... Il a fallu de l'acharnement, de l'entrainement et un brin de confiance pour réussir à créer une chorégraphie digne de ce nom. La musique ne durait pas longtemps, mais elle avait une importance capitale pour les mouvements des jeunes patineuses artistiques ; c'est pourquoi Judith l'avait mis en boucle. La musique résonnait dans l'enceinte du gymnase glacial et, après un échauffement dur, elle commençait à glisser seule sur le terrain.


MENSONGES (HAIKYUU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant