Le vent tourne

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[VENDREDI – 21h30]





Ce drame de tout à l'heure était maintenant terminé. Lorsque le numéro 1 est parti avec ces gendarmes, lorsqu'il est entré dans la voiture de fonction et qu'on lui a refermer la portière... Il s'est passé quelque chose.

Quand la portière s'est claquée, la pression qui tenait mon corps s'était tout de suite détendue. Un genre d'électrochoc. Toute la pression, la haine, tout s'était envolé ! Tout était parti avec lui, le numéro 1, lorsque la porte s'est refermée.

Je me sentais plus légère, soulagée. Lorsque je l'ai vu s'éloigner, je ne pu m'empêcher de lâcher un immense soupire. Une larme fraiche coulait le long de ma joue.





Judith – Ce n'est pas fini.





Je me mis à la regarder.





Judith – Tu as montré qui tu étais, tu as montré qui était la tête brûlée. Continues, parce que ce n'est pas fini.





J'attrapa ma meilleure amie. Je la serrais fort contre moi.





Moi – Qu'est-ce que je t'aime, Ju' !

Judith – Moi aussi... Lâcha-t-elle en me serrant davantage.

Oikawa – Bon, Judith, tu peux la lâcher maintenant ??? C'est ma copine !

Iwaizumi – T'es débile ou quoi ?!

Oikawa – C'est le temps de s'y faire... Soupira-t-il.





Oikawa se mit à observer Judith, elle souria et lui laissa sa place. Le capitaine d'Aoba Johsai s'était empressé de me prendre sous son aile.





Oikawa – Je t'ai dit que tu garderais cette place dans mon cœur.

Moi – Ha, Tooru...





A cause des événements récents, nous avions sauté le diner. Nous étions partis manger tous les quatre. Après le repas, j'allais pour rejoindre la salle commune avec Judith mais Kim m'avait demandé à le suivre, à part, seule. Nous étions tous les deux à l'extérieur, à marcher calmement dans la pénombre, au sein de la cour du lycée.





Kim – Je suis sincèrement désolé Emy. En tant que coach, j'aurais dû voir tout ça.

Moi – Ce n'est pas ta faute.

Kim – Quatre ans de mensonges...

Moi – Si tu peux éviter de raconter tout ça à mes parents...

Kim – Tu n'es pas majeure, Emy, il faut quand même qu...

Moi – Je vais avoir 18 ans à minuit.





Il soupira.





Kim – Bien. Pour une fois, je vais t'écouter. Que va-t-il se passer maintenant pour toi ? Tu ne veux plus patiner, il y a tout ça qui t'est tombé dessus...

Moi – Commencer à vivre serait un bon début, tu ne crois pas ?

Kim – Pas vraiment heureuse finalement.

Moi – C'est marrant... Dès qu'une partie de la vérité éclate, tout le monde voit enfin la vérité, tout le monde arrive à démêler le vrai du faux.





MENSONGES (HAIKYUU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant