thérapie de couple (hp fanfic )

17. Au revoir

Durant la semaine qui suivit, Harry apprit à s'occuper du petit Teddy avec l'aide d'Androméda. Mais la vieille femme était de plus en plus faible malgré les potions que lui avaient prescrits les médicomages. Sa fin était proche et inévitable, ce qui rendait le temps encore plus précieux. Le gryffondor avait l'impression que chaque jour était une nouvelle échéance, les rapprochant d'une bombe prête à exploser. Mais la vieille femme ne se laissait pas aller et profiter de son petit-fils sans jamais laisser de côté l'adolescent. Androméda veillait sur lui avec tant de bienveillance qu'il avait presque l'impression d'être aussi son petit-fils. Ce sentiment d'avoir une grand-mère à lui était si rassurant, comme une famille, sûrement. Si au début il se sentait de trop dans cette maison hantée par la perte, il finit par s'y sentir à l'aisé, mais chaque soir, il se rappelait que ce n'était que temporaire. A la fin de la semaine, tout serait fini. Il n'y aurait plus que Teddy et lui, condamné à être orphelin.

Un soir après avoir couché Teddy en lui chantant une petite berceuse, Harry rejoignit Androméda dans le salon, l'esprit préoccupé.

- Que t'arrive-t-il mon garçon ? Se soucia la vieille femme.

- Vous êtes sûres qu'il n'y a rien que je puisse faire pour vous aider ?

- Les choses sont ainsi, ne te tracasses pas pour ça, dit-elle en posant une main réconfortante sur la sienne. Il y a bien quelque chose, mais c'est tellement futile et ce serait t'en demander beaucoup.

- Non, allez-y. Dites-moi.

- J'aimerais revoir ma sœur une dernière fois, avoua-t-elle avec nostalgie.

- Narcissa Malfoy ?

Androméda hocha la tête, un air triste sur le visage.

- Quand je suis partie pour me marier, je l'ai abandonné. Ma petite sœur était si douce, si gentille et intelligente, je ne peux pas m'empêcher de me sentir coupable. Peut-être que si j'avais gardé contact avec elle, elle aurait pu échapper à ce destin qui l'a mené à Azkaban. Je lui dois des excuses.

Le feux crépitait face à eux, mais il ne suffisait pas à réchauffer les cœurs froid à l'évocation de la prison sorcière.

- Elle m'a sauvé la vie vous savez, reprit Harry. Je lui dois beaucoup. Je vais voir ce que je peux faire.

Avant de dormir, l'adolescent s'attela donc à la rédaction fastidieuse d'une lettre destiné au premierministre, Kingsley Shacklebolt. Bien que l'ancien auror ait été membre de l'ordre, il était juste et partial, ne se laissant sûrement pas corrompre par le statue de Survivant. Mais Harry se sentait redevable, tant envers Narcissa Malfoy qu'Androméda Thonks. Alors pour une fois, il comptait bien usée de sa notoriété pour servir une noble cause. Le lendemain matin il envoya la lettre expliquant la situation et sa requête, dernière volonté d'une femme mourante, vétéran de la guerre.

Puis, comme il en avait pris l'habitude, il se dirigea vers la chambre de Teddy qui manifestait son réveil par des cris. Pour laisser Androméda se reposer, il apposa un sort de silence sur sa chambre et porta le petit garçon dans la cuisine pour son biberon. Cette dernière tâche était devenue mécanique, tout comme préparer le bain eu petit. Toutefois, changer les couches restaient une épreuve à surmonter.

Finalement, il s'était fait rapidement à l'idée d'avoir un enfant à sa charge, un petit être dont la vie dépendait entièrement de lui. Après tout il avait accepté ce rôle quand Rémus le lui avait demandé, sans penser réellement aux conséquences, mais maintenant qu'il comprenait tout ce que cela impliquait, il se sentait comme chargé d'une nouvelle mission. Et cette mission lui redonnait le goût de vivre. Il ferait tout pour retrouver une stabilité mentale afin de s'occuper du petit et c'est ainsi qu'il prit la résolution de retourner voir Charcot, afin, il l'espérait, de sortir enfin de cette guerre.