24. Pré-au-Lard

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Le lendemain matin, lorsque le gryffondor se réveilla, il remarqua immédiatement le regard de l'autre garçon sur lui, un regard perdu, à la dérive...Mais dès lors que leurs yeux se rencontrèrent, un feu brûlant anima le blond qui brisa les quelques centimètres qui séparaient leurs corps pour enlacer, embrasser l'autre garçon.

Cette fois-ci, Harry ne pût se résoudre à s'abandonner dans l'oubli. Malgré les mains douces qui brûlaient sa peau, malgré les lèvres enivrantes qui caressaient sa bouche, malgré le corps langoureux pressée contre le sien avec abandon, le Gryffondor posa ses mains sur les épaules du blond, non pas pour lui rendre l'étreinte, mais pour le repousser. 

- Non, non Draco, arrête ça, le pria-t-il en détournant le visage. Je le veux, je veux aussi tout ça, mais toi tu ne le veux pas vraiment. Le sort te fais perdre la raison...Tu n'es pas dans ton état normal, ça te fais du mal. 

Face à lui, serpentard avait fermé les yeux d'un air colérique, resserrant brusquement ses poings contre le haut de pyjama du brun, puis il se leva et partit s'enfermer dans la salle de bain. 

Seul dans le lit, Harry soupira en s'étendant sur le matelas. Aider Draco allait être difficile si celui-ci se vexait pour chacun de ses mouvements. Mais il allait tenir parole, il l'aiderait à surmonter tout ça, jusqu'à ce que le contre sort ne vienne tout régler. 

A quelques pas de là, Draco était appuyé contre le lavabo, essayant de calmer les tremblements qui parcouraient son corps. Toute la nuit, il l'avait passé avec Harry à faire l'amour dans la salle de bain des préfets, il avait sentit ses baisers, gémit à ses caresses, souris à son plaisir...Alors à son révéil, en voyant Potter, il n'avait pu s'en empêcher, son corps était si saturé de désir, de toutes ces puslions, cette envie de se jeter sur son corps, sur ses lèvres, sur lui. Il avait cédé, pour sentir encore cette chaleur le réchauffer, mais Potter l'avait repoussé. C'était normal, après tout il était Draco Malfoy, jamais quelqu'un n'accepterait de le toucher, surtout Potter. Comment avait-il pu oublier ? 

Dans le pantalon que Potter lui avait prêté, son érection matinale persistait, et Draco ne s'en voulait que plus. Son corps ne lui obéissait plus, et il avait tellement envie de Potter en cet instant, c'était presque un besoin, une nécessité dont il n'arrivait pas à s'empêcher d'y céder. Tout son corps tremblait face à ce combat interne qu'il perdait à chaque fois.

Il était ensevelie sous les pulsions qui le traversaient, noyé dans les états d'âme qui l'envahissaient, l'étouffaient. À la recherche d'air, il saisit son poignet avec son autre main, et commença à frotter sa peau déjà abîmée, en quête de soulagement. La douleur physique faisait taire celle de son coeur dont les battements devenaient silencieux quelques instants, comme si plus rien n'existait, qu'il n'était plus rien. Juste un corps. Un corps rendu malade par un esprit malsain qui ne pourrait se guérir que dans la punition, voilà sa rédemption.
 
Il frotta la peau de son poignet plus fort encore, y ajouta les ongles, jusqu'à ce que le sang coule de ses plais, libérateur.

- Draco, ça va ? Demanda le brun à travers la porte, d'une voix hésitante. 

- Laisse moi ! s'écria-t-il en serrant plus fort son poigné comme pour se retenir.

- On peut parler ? S'il te plait, ne me fuis pas comme la dernière fois, tu n'as pas à avoir honte. 

- Pourquoi j'aurais honte, Potter ? répondit-il d'une voix grinçante. Après tout je suis malade, je ne contrôle plus rien. C'est ça que tu penses, pas vrai ? Aidons le petit serpentard qui perd les pédales, ce sera la bonne action de l'année. Tu ne peux rien pour moi ! 

Lentement, Harry ouvrit la porte. C'est le désespoir dans la voix du blond qui l'avait poussé à entrer, certain que l'autre garçon ne s'était pas enfermé dans la salle de bain pour prendre une douche. Et comme il le pressentait, il le trouva face au lavabo, frottant l'un de ses poignés d'où s'écoulait quelques goutes de sang provenant de ses cicatrices réouvertes. 

thérapie de couple (hp fanfic )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant