5 - New York et moi

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Pour bien comprendre ma relation avec Nathaniel, savoir qui j'étais avant de pactiser avec le diable et notamment parler des maîtres du Cosmos, j'ai jugé qu'il était important de faire un petit retour sur mon passé.

Un petit chapitre pour voir là où tout a commencé pour moi.

New York.

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Vous souvenez-vous de la petite "Présentation" qui a servie à introduire cette histoire ? J'avais précisé dedans que j'avais changé de nationalité pour devenir américain et que j'étais congolais d'origine.
Ma mère s'appelait Victoria Amuri et le connard qui me servait de père, Daryl Matthews.

C'est à cause de lui que ma mère a abandonné tout ce qu'elle avait au Congo pour le suivre ici au Etats Unis. Ils s'étaient rencontrés au Congo lorsque mon père y était en vacances. Elle est tombée Folle amoureuse de lui et s'est permise malgré son célibat d'avoir une fille avec lui.

Les parents de Victoria étaient sceptiques concernant Daryl. Non pas parce qu'il était américain loin de là. Mais plutôt parce qu'ils n'avaient pas confiance en lui et ses intentions ne leurs paraissaient pas claires.
Ils ne voulaient pas de Daryl mais Victoria était entêtée jusqu'à ce qu'on lui impose un ultimatum.

C'était Daryl ou ses parents.

Étant donné que moi je suis né quatre ans plus tard au Etats Unis, je pense que vous pouvez devinez son choix. Elle a tout abandonnée pour le suivre dans un pays qu'elle ne connaissait pas du tout.
Au nom de l'amour peut-être ?

Cinq ans plus tard ils étaient mariés, déjà bien installés au États Unis loin de mes grands parents et ils eurent une petite fille du nom d'Imani.
Jessica avait neuf ans et moi j'en avais cinq.
Un beau jour, mon père inventa une histoire comme quoi il avait un voyage important à faire qui allait changer nos vies et nous tirer du quartier paumé dans lequel nous vivions.
Il rassurait constamment ma mère en lui disant que tout s'arrangerait et qu'on vivrait tous la vie dont nous rêvions.

Oui.
C'était bien ce qu'il lui avait dit avant de disparaitre avec ses valises pour ne plus jamais revenir. Dieu sait pourquoi il avait abandonné sa femme, ses deux filles et son fils.
Ma mère était désespérée vis à vis de cette situation et heureusement pour nous, la soeur de mon père, Nicole, était une gentille femme, autoritaire et sévère mais gentille.
Ma famille et moi emménageâmes avec elle dans le quartier de Brooklyn à New York.
C'était là-bas qu'allait commencer ma nouvelle vie.
C'était là-bas que j'allais vivre la première partie mon histoire, que j'allais découvrir ma passion pour l'écriture et le basket.
C'était aussi là-bas que j'allais le rencontrer.
Lui qui me ferait découvrir les maîtres du Cosmos.

Nathaniel.

Un bel après midi sous un ciel couvert et environ huit ans plus tard, j'avais treize ans et je passais le plus clair de mon temps à jouer au basket. C'était ma vie jusqu'à ce que je découvre les livres quelques années plus tard.
Le sol asphalté, des chaînes tombantes le long d'un anneau qui faisaient office de filets, des grilles aménagées autour de ce sol asphalté tracé en forme rectangulaire, des supporters passagers ou permanents qui se réunissaient pour nous regarder jouer, il y avait tout pour mettre une bonne ambiance et vous faire aimer ce sport.
À mon âge je jouais déjà avec les plus grands et les plus costauds de mon quartier sans faire parti des plus grands et des plus costauds pour autant. C'était souvent à moi qu'on passait le ballon pour mener les actions parce que j'étais intelligent et que je dribblais bien. Avec mes un mètre soixante, c'était facile de les dribbler et c'était sur ça que je concentrait mon jeu, ainsi que les tirs.

Ce jour là, nous étions menés de quelques points à quelques secondes de la fin et depuis peu je m'étais beaucoup entraîné au shoot derrière la ligne des trois points.
Je me démarquai en courant à gauche à droite et en slalomant entre les joueurs pour fuir mon défenseur lorsque je me retrouvai au centre gauche derrière la ligne de trois points.
J'étais démarqué et mon défenseur était loin de moi. Je n'avais que quelques secondes avant qu'il ne gagne du terrain et revienne sur moi.
Le garçon chargé de la remise en jeu me fit la passe dès qu'il vit que j'étais seul et démarqué et dès le moment où j'eus le ballon entre les mains, je le lança comme je m'étais entraîné à le faire durant ces dernières semaines.

Damien (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant