Damien (En Pause)

52 - Sœurs

- Tamara bon sang, pourquoi as-tu agis de la sorte ?! Ça te ne ressemble pas !

- Pardonne-moi maman.

- Ces tapis étaient tout neufs et j'étais censé les vendre demain ! Maintenant qu'ils sont plein de poussière comment je fais moi ?! Tu les nettoieras à ma place ?! Surenchérissait-elle toujours plus énervée.

- Je ne le referai plus maman. Je te le promets. Disais-je à mi-voix les yeux baissés, assise depuis mon lit, à ma mère debout à ma porte.

Ce jour là, le soleil s'était déjà couché et ma mère avait fermé boutique. Elle gardait toute sa marchandise dans une petite pièce à l'arrière de la maison et nous défendaient formellement à ma soeur et moi, d'y entrer. Seulement, en fonction du chemin emprunté en route pour atteindre la maison, on pouvait se retrouver menés à l'arrière. Il n'y avait qu'avec notre père que nous avions le droit d'entrer par là.

Cette après-midi là, elle avait découvert des petites traces de pas poussiéreuse sur ses tapis neufs et était venue s'en prendre à moi. Je ne m'étais pas défendu, bien au contraire.

- Tu me déçois énormément Tamara ! Tu m'avais habitué à bien mieux !

Gênée, je n'avais plus rien à redire.
Mais ma mère ajouta.
- Heureusement que tu ne fais pas souvent des bêtises et que tu m'as aidé plus tôt dans la journée sinon je t'aurais sévèrement punie.

J'étais vêtue d'une robe en dessous d'un pull tricoté par ma mère. Je n'avais de cesse de me gratter l'épaule et tirer la manche de mon pull pour tenter de calmer mon stress.
- Va dire à ta sœur que le repas est prêt. Il est largement l'heure de passer à table. Qu'elle avait ensuite ajouté après un soupir.

- Mais je ne sais pas où est-ce qu'elle se trouve.

- Et c'est à moi de la retrouver ?

- Non maman. Fis-je en quittant mon lit fissa avant de filer vers la porte à petits pas, me frayant un chemin entre la porte et elle.

Entre la chambre de mes parents, les toilettes et l'extérieur de la maison, j'avais rapidement fait le tour des lieux de notre petite maison. Mis à part le côté de la maison où mon père entreposait ses oeuvres et sculptait. Ma mère nous avait aussi interdit de nous y rendre alors je n'y avais pas pensé tout de suite.

Je fis la mauvaise surprise de trouver, dans le cul de sac à l'arrière de la maison où mon père menait ses activités, ma petite soeur en équilibre sur un tabouret, essayant de cacher quelque chose derrière un vase.

- Qu'est-ce que tu fais ici, Zahara ?! Lui lançai-je déjà énervée.

Elle se retourna brusquement et cacha ses deux mains derrière son dos.
- Rien.

- Tu as encore quitté le village pour aller ramasser des cailloux ! Le sable sur les nouveaux tapis de maman c'était toi...

- J'ai pas ramassé de cailloux aujourd'hui ! Qu'elle protesta pour se défendre.

- Alors qu'est-ce que tu cachais derrière le vase de papa ? Montre moi tes mains ! Ordonnai-je en tendant la paume de la mienne.

- Tamara, tu sais que maman va jeter mes cailloux si elle les trouve. Je n'avais pas le choix.

- Elle m'a encore grondé aujourd'hui parce que j'ai décidé de te couvrir. Maintenant c'est terminé Zahara, tu ne comprends jamais rien ! J'en ai marre que tu fasses toujours les mêmes bêtises ! Je vais dire la vérité à maman pour tous tes cailloux !
Lui lançai-je en tapant du pied mécontente avant de me retourner et me rendre à la maison.