1 - Jour de gloire*

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Le sommet du monde.

J'y étais enfin.
Après toutes ces années de travail et de sacrifices, j'avais enfin ce que je voulais. J'allais en profiter à fond et absolument personne n'allait pouvoir me le prendre.

J'étais devenu le meilleur romancier du monde détrônant ainsi I.K Bowling. La Rose Noire était devenu le livre plus vendu des États-Unis. Le monde s'avéra plus compliqué parce que quatre milliards c'était plus que ce que ma maison d'édition pouvait produire. Et puis bon, j'allais devoir me contenter.

Qu'est-ce que je pouvais demander de mieux pour célébrer un tel sacre qu'une énorme fête à mon domicile ? Le meilleur dans tout ça était que je n'avais même pas eu besoin d'organiser quoi que ce soit. La boisson, la musique, la moitié des invités qui m'étaient inconnus, tout ça c'était l'oeuvre de James, que j'avais developper plus tard.
- C'est pour le business et on a besoin de se montrer présent pour les médias. Me disait-il sans cesse.

Cette journée là, je l'avais passée entièrement à la maison Belaire.

La maison Belaire était la maison d'édition qui avait produit et publié mon livre. Son écriture avait tout de même été un peu difficile et les éditeurs m'imposaient souvent des choix à faire et/ou des personnages à retirer ou ajouter. Ils m'avaient beaucoup aidé pour en arriver là et je leur devais énormément même malgré ces contraintes là.

C'est là-bas, en costume trois pièces, autour d'une table avec des hypocrites avares et James -qui ne faisait pas parti de la catégorie citée-, que j'avais appris la nouvelle pour mon nouveau statut de plus grand romancier.
J'y étais pour de la paperasse ennuyeuse et une affaire de contrat. Rien de très important à vrai dire.
L'heure de m'en aller arrivée, je sortis de là avec James sans oublier de serrer quelques mains avant.

J'avais à peine posé un pied dehors que des milliards de journalistes m'étaient tombés dessus pour m'interviewer et me poser des questions à propos de cette nouvelle "nomination". C'était ennuyeux et irrespirable. J'avais toujours détesté les journalistes.
Sans prendre la peine de répondre à leurs questions assourdissantes, je me frayai un chemin jusqu'à ma voiture tandis que James m'aidait en les ôtant de mon chemin.
Lorsque je posai une main sur la poignée de ma voiture, le directeur de La Rose Noire à la maison Belaire -que je n'appréciais guère-, m'arrêta et me chuchota.

- N'oublie pas que tu n'en as pas fini avec la maison Belaire. Ce succès n'est que le début d'une longue amitié.

C'est à ce moment précis que je me rendis compte qu'ils ne me lâcheraient probablement plus jamais. En plus de mon pacte j'allais devoir me débarrasser d'eux.
Un livre mondialement connu et reconnu; c'était tout ce que je voulais, ils allaient devoir se contenter mais quelle galère en vrai ! J'allais bien trouver une solution.





Tout était silencieux en arrivant chez moi mais à peine avais-je franchi le pallier de ma porte, que j'étais reçu comme le messie entrant à Jérusalem. Quelle ironie étant donné le nombre d'inconnus qu'il y avait dans ma propre maison et qui scandaient mon nom à mon arrivée. Après avoir serré quelques mains, remercié des étrangers et fait mon plus beau sourire sur nombre de photos, je croisai mon agent, celui qui m'avait le plus aidé pour gérer des ontrats et tout ce qui m'avait permis de gagner des millions, James Carter. Il était certainement celui sur qui je pouvais le mieux tomber lors de mes débuts. Intelligent et avec un excellent sens des affaires, James m'avait obtenu des contrats en or avec des entreprises pour mes investissements et il m'avait aussi énormément aidé pour ma signature avec la maison Belaire. En plus d'être un agent particulièrement bon, il était aussi devenu un ami sûr qui je pouvais compter pour telle ou telle chose banale. Pour tout dire, James était carrément devenu ma famille.

Damien (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant