37 - En eaux troubles Pt.4 (L'opposant)

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Lorsque je fus assez près, j'avais déjà les poings serrés, prêt à lui donner un coup de poing mais étrangement, il prit les devants avec un rapide coup de couteau et me blessa horizontalement au ventre, un peu au dessus du nombril, avant de m'exploser le menton avec un uppercut qui m'envoya au sol. Je n'avais absolument rien compris de la tournure que venait de prendre la situation. Comment avait-il fait pour se libérer et d'où sortait ce couteau ?

Il me dit alors.
- Me fouiller quand vous étiez chez moi était quand même la moindre des choses à faire. Je suis bien content d'avoir eu affaire à des amateurs. Tu n'as pas idée à quel point couper ces foutus liens fut difficile. Tu m'auras énormément facilité la tâche en t'éloignant parler avec les filles.
Maintenant qu'on est seuls, c'est moi qui vais te faire ta fête.

Je me mis à ramper à reculons en gémissant de douleur la main sur la blessure, lorsque je me souvins que j'avais un pistolet sur moi. Gabriel comprit, au changement de mon expression facile et au moment où je mis une main dans mon dos, quelles étaient mes intentions. Il détala alors en deux secondes et lorsque je dégainai finalement mon arme, je tirai trois coups successifs en direction du capot de la vieille voiture mais sans succès. Il n'était déjà plus là.

Je me redressai sur moi-même avant de me mettre debout. Le bas de mon t-shirt blanc n'avait pas tardé à s'imprégner de sang. Lorsque je le soulevai pour examiner ma blessure, je vis que même si elle n'était pas très profonde, elle était nette, saignante et bien existante. Elle risquait de pas mal me ralentir par la suite et la douleur qui en découlait était assez intense. Un moment, je croulai sous le poids de la douleur, un genou à terre, les dents serrés et la main gauche tenant fermement mon ventre.

Gabriel, caché derrière la voiture me lança
- Tout ne se passe pas comme tu l'avais prévu hein ? Je suis sûr que tu ne t'attendais pas le moins du monde à ce que je me libère !

- Ce couteau ne te sauvera pas et contrairement à toi, moi j'ai un flingue ! Tu auras beau manigancer ce que tu veux, je finirai par t'avoir ! Lui rétorquai-je en me relevant difficilement.

- Très bien l'écrivain ! Si c'est ce que tu veux, on va jouer mais je préfère te prévenir, histoire que tu saches ce qui se passera. Dès que j'en aurai fini avec toi, j'irai trouver tes deux protégées et on passera du bon temps tous ensembles ! Ensuite, j'enverrai la tête de Tamara à ta soeur. Histoire qu'elle voit ce qui lui arrivera ensuite.

J'entendis ensuite un bruit étrange venant de derrière la voiture et je le vis passer de là à un mur du bâtiment à toute vitesse. Je tirai deux autres coups dans cette direction mais il fut trop rapide et j'étais quasiment sûr de l'avoir manqué.
Ma blessure au ventre me faisait horriblement mal et une fois dans ce bâtiment, il me verrait clairement venir et pourrait facilement organiser sa prochaine offensive. Si jamais je quittais cet entrepôt, il irait s'en prendre à Tamara et Lena et Dieu seul savait ce qu'il leur ferait. De plus, je ne comptais juste pas me laisser faire. L'arme que j'avais entre les mains était celle de Lena. Le pistolet du garde du Cosmos que j'avais récupéré était resté dans la voiture.
Je ne savais pas combien de coups Lena avait tiré avec celui que j'avais en main et d'ailleurs j'avais intérêt à y faire gaffe. Malgré mon passé, je n'étais pas un spécialiste en arme à feu et je ne savais pas vérifier s'il me restait combien de balles. J'en avais déjà tiré cinq rien qu'à ce moment là. Six si on comptait le soir de ma rencontre avec Lena et le chiffre était sûrement plus grand, sachant qu'il avait probablement encore servi avant ça. J'avais plus qu'intérêt à faire gaffe à ne pas me retrouver à sec.

Damien (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant