Damien (En Pause)

14 - Contact

*Chapitre long en vu😗...*

Je me trouvais à nouveau face à elle.

Ce lieu m'était devenu familier à force. J'aurai peut-être même pu l'apprécier s'il n'était pas destiné à ma torture psychologique.

Tout était noir et indistingable autour de nous. Il n'y avait qu'à nos pieds et quelques mètres autour de nous que la lumière -si je peux l'appeler ainsi- qui nous atteignait et nous permettait de nous voir.
J'essayais de me persuader que ce n'était pas elle mais rien n'y faisait. Son air de condescendance et de mépris étaient reflétés à la perfection.

— Qu'est-ce que ça te fait de savoir que tu n'écriras plus jamais ? L'époque du Damien rêveur et imaginatif rêvant de conquérir le monde est dépassée ?

— Je vais réussir à écrire à nouveau. Tu es dans ma tête et je mettrais ma main au feu que tout ça est de ta faute.

Elle se laissa aller à un fou rire qu'elle ne put contrôler. Moi, face à tout ça, j'étais terrifié. Sa voix, ses expressions, ses traits de ressemblance avec moi, tout ça c'était Imani.

Mais pas ce rire malsain.
Ça ne pouvait pas être ma soeur.
C'était impossible.

— Ma faute tu dis ?
Non Damien... Je n'y suis pour rien moi.
Tu as déjà oublié... ?

À ces mots, le sol sous mes pieds se fissura. C'est alors que ce que je ne pouvais pas distinguer jusque là, s'apparentait désormais à du ver. Du ver, très fragile, qui grinçait et se fissurait un peu plus à chaque mouvement que je faisais.

Mon cœur s'accélérait plus chaque seconde et il s'arrêta net lorsque je pus clairement distinguer ce qu'il y avait en dessous du ver sous mes pieds.

De l'eau.

À cet affreux constat, j'ecarquillai mes yeux et fit rapidement tomber mon regard sur Imani qui avait gardé la même expression faciale qu'au tout début.
Elle lâcha d'une voix blanche.

— C'est toi qui m'as tué...

Le verre sous mes pieds se brisa instantanément et me laissa tomber dans cette eau à température ambiante.
En plus de ma phobie des eaux accompagnée de mon incapacité de nager, je m'enfonçais telle une enclume dans ces eaux inconnues.
Je me débattais du mieux que je pouvais pour pouvoir m'en sortir mais en vain.
J'avais bloqué ma respiration et la panique me gagnait de plus en plus. Bientôt, je n'allais respirer que de l'eau et finir noyé.
Rapidement, la lumière à la surface disparut et je me retrouvai dans le noir le plus complet. Les bruits présents étaient ceux créés par mes gémissements de panique et mes débattements.
Je dus repousser les limites de ma respiration le plus durement possible mais une minute plus tard, je dus lâcher prise et voilà que je me mis à boire la tasse sans pouvoir m'arrêter. L'eau se remplissait progressivement et je ne pus absolument rien faire pour empêcher ça.
Je me fis une raison, je ne pouvais pas remonter à la surface.
J'allais mourir noyé.

Je fermai les yeux quelques secondes en acceptant mon sort, lorsque je me sentis différemment d'un coup. L'environnement autour de moi avait changé.
J'ouvris les yeux et je me rendis compte que je n'étais plus sous l'eau, mais dans une gigantesque pièce vide. Il y avait des traces de sang et toute sorte d'objets ensanglantés eux aussi jonchaient autour de moi. Les ampoules avec le verre brisé entourées de petits insectes attirés par la lumière, l'odeur nauséabonde de membres et cadavres en décompositions, les barreaux autour nous faisant penser à la cellule d'une prison... Il n'y avait aucun doute : C'était l'une des sales de torture des maîtres du Cosmos. Chaque moments passés ici furent un véritable supplice et rien que m'y retrouver me glaçait le sang.