22 - Personne ne me fera tomber

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- Mlle Ortiz, ouvrez cette porte ! Que l'officier continuait de beugler.

Le couloir dans lequel j'étais, menait directement à la porte et dès qu'ils entreraient, parce que oui à entendre les tapements irréguliers et répétitifs sur la porte, une seule personne ne saurait pas y arriver.

Ils entreraient et me verraient dans cette maison vide avec trois cadavres autour. Qu'est-ce qu'ils penseraient selon vous ?
Je n'avais pas commis ce crime. Mendoza, Tyler, Imani, oui j'en étais responsable et je pense que j'en payais déjà le prix fort mais pas eux... Je n'étais pas dans les meilleurs termes avec eux et nos objectifs divergeaient grandement mais je ne les aurai jamais tué.
Ce sentiment ne m'avait pas du tout manqué. Avec Derek, c'était exactement pareil mais c'était cent fois pire ce jour là et dans cette maison. Je ne pouvais pas me faire attraper, je devais m'enfuir et sortir de là. C'était la seule et unique solution.

La porte était verrouillée.
Vu comment, il tapait dessus depuis quelques minutes déjà, si la porte était deverouillée, elle se serait déjà ouverte. Il n'était que deux et ce n'était pas sûr qu'ils arrivent à l'ouvrir aussi facilement, mais j'allais devoir faire vite, l'occasion n'allait pas s'éterniser. Sans vraiment réfléchir, je me dirigeai le plus vite possible mais sans courir par peur de faire du bruit avec mes pas, vers la porte de derrière. En sortant je me demandai entre deux temps quelles preuves m'incrimant j'aurai pu laisser sur les lieux. Malheureusement je n'avais pas le temps de vérifier.
J'epiai d'un coup d'œil rapide les alentours avant de conclure que la voie était libre.
Je mis ma capuche sur la tête et mes mains dans les poches du même sweat pour entamer ma marche.

Je devais m'éloigner de cet endroit le plus possible. Je décidai de marcher sur le trottoir jusqu'à ce que je me rende compte qu'il y avait un peu trop de civils en route en plus de ceux qui me dévisageaient déjà. Ils n'étaient pas si nombreux. On aurait presque pu confondre cette avenue à un désert mais le très peu de personnes qui marchait déjà par là suffisait à me mettre la pression.

Au tournant de la troisième maison après celle des Ortiz, j'entendis des grognements suspects non loin de moi. Je décidai d'en faire abstraction et me concentrer sur ma route. Je me demandais déjà comment je ferai pour me sortir de là sans voiture ni GPS. Je ne connaissais pas cet endroit.
J'étais arrivé à un carrefour. En empruntant le chemin du jardin de la maison où j'étais, j'étais sûr de couper la route et accéder directement à l'avenue d'après. Les clôtures étaient basses, les escalader ne risquait pas de poser problème.

Lorsque je posai les pieds sur le sol du jardin, les grognements reprirent et étaient désormais Beaucoup plus intenses et audibles. Lorsque soudain un aboiement vif dans mon dos me fit sursauter et en me retournant, je me retrouvai face à gigantesque Rottweiler qui me grognait déjà au visage.

- Merde... que je fis en croisant son regard amande

Je fus tetanisé en voyant que ce dernier n'était pas en cage et qu'il était prêt à me bondir dessus à tout moment. Il fallait bien l'avouer, j'avais violé son territoire.

Je fis, par un réflexe de survie, quelques pas en arrière, mais c'est alors que mon prédateur aboya une seconde fois, puis une troisième et se lança à ma chasse.

Incapable de hurler ma frayeur sous l'effet de la peur et ne sachant absolument pas que faire face à ce canidé agressif, je continuai juste à reculer sous le coup de la peur lorsqu'il sauta sur moi mais fut subitement arrêté dans son élan.

Il était enchaîné et aboyait désormais de toutes ses forces à quelques centimètres de mes pieds. Il usait de toute sa force pour avancer plus et me porter au moins une morsure mais en vain.

Damien (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant