26 - En eaux troubles

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Il se tenait debout face à moi, scalpel à la main. J'imaginais le pire tandis qu'il me dévisageait en portant ce sourire au visage.
Un sourire et une arme blanche.
C'étaient deux choses qui ne collaient absolument pas et qui accentuaient ma peur.

Lorsqu'il entama sa marche vers moi. Je me mis à me débattre et chercher un moyen de m'enfuir mais ma chaîne m'en empêchait.
Il arriva assez rapidement à la porte de la cage tandis que j'essayais toujours de briser la chaîne qui me rattachait au mur. Lui, il prenait tout son temps pour débloquer la serrure. Je le soupçonnais même de faire exprès de faire durer le suspens uniquement pour me terroriser encore plus. Ça lui plaisait de jouer le rôle du tortionnaire dominant. J'espérais seulement et ce de tout mon coeur, qu'il ne retienne que le côté dominant.

Il se dirigeait vers moi et lorsque j'essayai de m'éloigner de lui, il me tira par les cheveux et me ramena à ma place de départ.

J'étais désormais assise sur mon matelas face à mon ravisseur accroupi qui tenait durement mes cheveux de la main gauche et son scalpel de la main droite.

- C'était intéressant de t'entendre pleurer au début mais ça ne l'est plus maintenant. Tu arrêtes. Qu'il me souffla dans le cou.
À ses mots, mon corps fit tout l'inverse et mes sentiments s'emballèrent. Ma respiration était désormais beaucoup plus forte tandis que des grosses larmes s'échappèrent de mes yeux.
Je pleurais à chaudes larmes les yeux fermés priant pour que ce cauchemar s'arrête. Je pouvais sentir son regard carnassier posé sur moi.

Tout d'un coup, je sentis un objet piquant se mettre sous ma gorge et sa voix me dire sur un ton glacial.

- Si tu ne t'arrêtes pas de pleurer tout de suite, je te lacère le visage.

Ses mots me percutèrent et raisonnèrent dans mon esprit à la seconde. Je bloquai ma respiration, fermai la bouche pour ne plus faire de bruit et les yeux le plus fort possible pour ne plus verser de larmes.
Il faisait tellement pression sur mon cou avec sa lame que je pensais qu'il me le percerait d'un instant à l'autre.
Mon heure était-elle venue ?
J'allais mourir ?
Je ne te reverrai donc plus jamais et notre histoire se finirait comme ça ?

Je fus sauvé lorsque j'entendis une femme l'appeler.

- Gabriel.
On a un problème.

Ce dernier qui gardait toujours sa lame de sous ma gorge, lui lança sur un ton sévère.

- Je suis occupé, tu ne le vois pas ?

- C'est vraiment urgent. C'est Henry.

Lorsqu'il retira sa lame de ma gorge, j'ouvris finalement les yeux et croisa le regard de ce dernier droit vers mon visage. Je détournai le mien et il me souffla doucement.

- Je ne serai pas long. Ne t'en fais pas, on en a pas encore fini tous les deux.
Avant de me faire un bisou sur la joue qui me dégoûta particulièrement.
Il se leva ensuite et s'en alla avec la femme en laissant la porte ouverte donnant une vue sur un couloir obscur éclairé partiellement par l'ampoule de ma pièce.

Il y avait une discussion au loin. Des bruits et des mots que je ne savais pas distinguer se manifestaient.

Quelques instants après, un homme grand, noir et costaud fit irruption dans la pièce dans laquelle j'étais, accompagné de deux hommes blancs, Gabriel et la femme d'il y a quelques instants.

- T'as vu ce que t'as fait ?! Tu trouves ça humain toi ?!! Qu'il lui hurla en me pointant du doigt.

- Comment tu comptes trouver Damien sinon ? Hein, monsieur l'génie ?!

Damien (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant