24 - Embarquement

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De retour après les fêtes, meilleurs vœux !

Bonne lecture ! 🥰

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 Il arrive des fois où on ne fait que regretter les choix qu'on fait. On pense qu'on n'a jamais le choix, alors on essaie de les justifier alors qu'au fond nous savons pertinemment que c'est totalement stupide. Et bien c'est ce que je vis actuellement.

 J'avais peur que Raphael me tue, j'ai essayé de m'échapper alors qu'au fond je savais parfaitement qu'il finirait par avoir ma tête. Pourtant, j'ai tout de même essayé, et me voilà actuellement dans une merde pas possible. Comment je le sais ? Et bien il suffit de voir dans quel état je me retrouve maintenant...

 Je me suis d'abord réveillée avec un mal de crâne affreux, comme à chaque fois qu'on me drogue. Puis j'ai essayé de bouger, de parler ou d'ouvrir les yeux mais rien. Un bandeau sur les yeux, je suis plongée dans le noir complet. Je me retrouve également sans voix, ma bouche entravée par un ruban adhésif. Quant à mon corps...

 Je suis entièrement attachée, des cordes me maintiennent en place. Les mains dans le dos, je ne peux pas bouger au moins les bras car eux même immobilisés à cause de la corde qui m'entoure la poitrine. Et pour ce qui est du bas, mes chevilles, mes genoux et mes cuisses sont tout autant attachés.

 Je me retrouve allongée sur une surface assez dure, et vu la douce sensation sous moi, je comprends que je suis sur de la moquette. Au moins, ce n'est pas du carrelage... Bref, j'imagine que je ne suis pas dans un véhicule mais plutôt dans une pièce. Une chambre ? Un salon ? Un couloir ? J'en n'ai aucune idée.

 Je suis encore habillée aussi, les vêtements que Gabriel m'a donnés avant sont encore présents sur mon corps. Juste les baskets qui ont été retirées, le jean et le t-shirt sont encore là. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis réveillée, mais le fait que je me retrouve seule dans une pièce ne me rassure pas tant que ça. Même si en étant attachée ainsi je ne peux rien faire, littéralement, je ne pense pas que Raphael me laisserait seule dans une pièce. Sauf si...

 Angelo m'avait parlé de me ramener à Raphael, est-ce que j'ai vraiment atterri avec lui ? Est-ce que je me retrouve dans un hôtel avec Raphael dans les parages en train de travailler ? Alors qu'il est en plein voyage loin de Mexico ?

   - Tu réfléchis trop.

 Je sursaute à l'entente de cette voix devenue bien trop familière. Ouais, je suis dans la merde. Le ton de Raphael était froid et dénué d'émotions, signe qu'il est loin d'être ravi de me voir. Mes bras étant repliés de sorte que je me tienne les coudes, je les serre fort alors que je peux entendre des bruits de pas étouffés par la moquette se balader dans la pièce.

   - Heureux de voir que tu es réveillée, ironisa Raphael. Dommage pour toi, je n'ai pas le temps de m'occuper de toi. J'ai du boulot et je ne suis sûrement pas ici en vacances, mais crois-moi Leandra, lorsqu'on rentrera à la maison je te ferai amèrement regretter la nuit que tu as fait passer à mes hommes.

 Il s'éloigne et je sursaute de nouveau lorsque j'entends une porte claquer. Je bouge dans tous les sens, essayant de me débarrasser des cordes qui me retiennent, mais sans grand succès. Je soupire et me calme, finalement fatiguée de devoir me battre contre ces foutues attaches. Le pire, c'est que je vais devoir rester ainsi pendant un moment encore, Raphael me l'a bien fait comprendre.

 Je ne sais pas quand nous sommes exactement, la même journée sûrement. Lorsque Angelo et Gabriel sont venus me voir, nous étions pratiquement au midi. Ce qui signifie qu'on doit être vers la fin d'après-midi. Je n'ai plus qu'à attendre à ce que Raphael finisse sa journée pour venir me tenir compagnie. Du moins, j'espère...

Liaison SanglanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant