55 - Rivalité familiale

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Colombie, Medellín.

 Je me mets à soupirer tout en observant le paysage à travers le hublot. La Colombie est un beau pays, aussi beau que le Mexique, c'est vrai. Mais le temps ici, c'est une toute autre affaire. Il ne pleut pas autant au Mexique...

   - Angelo nous attend dehors patrón, me prévient Miguel.

   - Parfait, on sort maintenant. Je n'ai pas envie de rester une minute de plus dans ce foutu avion, soupirai-je tout en me levant.

   - Claro. Je fais sortir nos affaires.

 J'acquiesce une nouvelle fois alors que je le vois s'éloigner. Je me mets à soupirer et prends ma veste. Je l'enfile et me dirige vers la sortie de l'avion. Je me mets à descendre les escaliers alors que je peux voir nos affaires se faire rapidement embarquer dans les voitures.

 Miguel est en train de discuter avec Marco alors qu'Angelo est auprès d'eux, écoutant simplement. Me voyant débarquer du coin de l'œil, le blond dévie rapidement son regard sur moi avant de s'avancer dans ma direction. Je lui fais un signe de tête en direction de la voiture, lui faisant comprendre que je ne veux pas rester dehors une minute de plus.

 Il se met à sourire à moitié avant de se retourner vers la voiture, indiquant à Marco et Miguel de monter. Ils montent tous les deux à l'avant alors qu'Angelo et moi montons à l'arrière. Une fois à l'intérieur, je me mets à soupirer et passe ma main dans mes cheveux désormais humides.

   - C'est la saison humide ici patrón, ça change pas mal du Mexique, commença à se moquer le sicario auprès de moi.

   - Ferme-la Angelo, je ne suis pas d'humeur.

 Il lève ses deux mains tout en levant les yeux au ciel. Je secoue la tête de gauche à droite, attendant simplement qu'on parte de cet endroit. Tout ce que je veux, c'est d'aller me changer et enfiler des vêtements secs avant de faire face à Enrique. C'est vraiment inconfortable...

 Je sors mon téléphone de ma poche, ayant senti une vibration. Je me détends légèrement lorsque je vois apparaître le nom de Juan sur mon écran. Il aurait réussi à avoir un contrat avec les Européens. Le souci, c'est qu'on va devoir assumer les livraisons maintenant.

 Nous ne sommes pas encore complètement débarrassés des autorités, donc on ne peut pas faire livrer autant qu'on le souhaite. J'aurais pu passer par Enrique également, c'est d'ailleurs ce que je fais pour mes plus gros clients. Toutefois, il y a ce foutu cartel qui commence sérieusement à me casser les couilles.

   - Juan ?

   - Raph, t'es bien arrivé ? me demanda mon ami.

   - . Il y a un souci ? lui demandai-je en retour.

 J'accepte la clope qu'Angelo me tend et l'allume tout en écoutant ce que Juan a à me dire.

   - Oui et non. J'ai réussi à avoir le contrat avec les Européens.

   - Je le sais déjà ça, tu me l'as déjà dit avant que je ne parte...

   - Peut-être, mais il y a un problème qui pourrait tout remettre en cause, souffla-t-il. Ils veulent très rapidement la livraison, deux semaines tout au plus.

 Je me mets à souffler la fumée tout en jurant intérieurement. C'est court, deux semaines. On ne pourra pas faire la livraison par bateau comme on a l'habitude de le faire. Il va falloir passer par les airs...

   - C'est beaucoup trop tôt pour reprendre les livraisons à l'international, n'est-ce pas ?

   - . La DEA risque d'être une nouvelle fois sur nos côtes, ça risque de poser un énorme problème. Je ne suis pas sûr non plus que passer par Enrique soit une bonne idée non plus...

Liaison SanglanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant