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OOOPS Erreur de chapitre... Voici le bon ! 
Avec toutes mes excuses !


Harry coupa court aux récriminations de Drago en assenant calmement.
— Je n'ai pas le choix.

Il y eut un lourd silence, et Blaise soupira, en jetant un coup d'œil en biais à son ami qui avait l'air statufié.
— Tu peux expliquer ?

Harry hocha la tête et lui sourit amicalement.
— Je n'ai pas besoin de vous dire que ça doit rester entre nous ?
Blaise leva un sourcil.
— Tu nous fais confiance ?
Harry ricana.
— Malefoy m'a sauvé la vie, et toi tu as aidé. Tu aurais pu me livrer ou un truc du genre je suppose. Peu importe. Je ne te connais pas trop, Zabini, et c'est dommage, je suis sûr qu'on aurait pu être... bons amis. Mais oui, je vous fais confiance. À tous les deux.

Le métis lui sourit, visiblement ravi.
— Mes amis m'appellent Blaise, Harry.
Drago grogna, et Harry lui lança un bref coup d'œil, avec une expression malicieuse. Il reprit la parole, les sourcils légèrement froncés.
— Bien. Donc, depuis que je suis arrivé dans le monde magique, j'ai découvert comment mes parents étaient morts, et surtout qui les avait tués. J'ai également appris de la bouche de Dumbledore qu'il n'était pas mort et que je devais me préparer à lui faire face.

Drago avait les bras croisés sur sa poitrine, l'air furieux, mais il écoutait attentivement. Blaise intervint, concentré sur l'histoire que leur racontait Harry.
— Mais pourquoi toi ? Il a fait tellement de victimes que ça pourrait être n'importe qui.

Harry hocha la tête, tristement.
— Sur le moment, je n'ai pas compris. J'ai cru à une histoire de vengeance, qu'il voudrait terminer ce qu'il avait commencé, tout simplement. Et que c'était pour ça que j'étais en danger. Jusqu'à ce que je découvre l'existence d'une prophétie me concernant. Une prophétie qui a... Enfin. C'est pour cette raison que mes parents ont été assassinés et que je devais mourir. Selon la prophétie, je serais la seule personne du monde magique à pouvoir le tuer.

Blaise pinça les lèvres.
— Tu veux dire que tout le monde se fie à une prophétie obscure ?
Harry laissa échapper un rire triste.
— Oui. Cette prophétie m'a coûté mon parrain. Et c'est à cause de ça que le père de Malefoy a été envoyé à Azkaban.

Drago se redressa, les yeux plissés.
— Cette fameuse attaque au Ministère ?
— Oui. Ton père avait la mission de... ramener la prophétie à... enfin qui-tu-sais. Mais j'étais déjà là-bas et lorsque le groupe de Mangemort nous a attaqués, j'ai échappé la sphère contenant la prophétie et elle s'est brisée. Sirius... Mon parrain a été tué en me défendant, et Dumbledore est arrivé pour mettre en déroute... lui. Il est venu sur place.

Le blond ferma les yeux, un peu plus pâle qu'à son habitude, l'air nauséeux. Harry lui jeta un regard désolé, et baissa les yeux.
— J'ai découvert que... c'est lui ou moi selon la prophétie. Il m'a désigné comme son ennemi à cause de la cicatrice et... Et ça dit « Et l'un devra mourir de la main de l'autre ».

Cette fois, Drago grogna sourdement, et Harry lui glissa un coup d'œil étonné. Le blond secoua la tête.
— Et du coup, ils t'ont dit de te débrouiller ? Personne ne s'est dit que tu aurais besoin d'aide ?
— Hermione et Ron étaient là ! Et puis, après la mort de Dumbledore... Il avait tellement de secrets et m'a fait jurer de ne rien dire.


Blaise laissa échapper un ricanement moqueur, mais ses yeux étaient tristes.
— Oh par pitié ! Drago m'a dit la même chose ! Il avait une mission, mais qui devait rester secrète. Et toi, Harry... Bon sang, mais ces deux vieux idiots auraient dû se battre l'un contre l'autre, pas choisir deux adolescents pour accomplir leurs... saloperies !
Le métis souffla et fixa Harry.
— Tu n'as jamais pensé à abandonner ? À les laisser se débrouiller ?
— Mes amis...
Blaise renifla moqueur.
— Hormis Granger et Weasley, je ne vois pas beaucoup de personnes prêtes à tout risquer, Harry. Et je suis prêt à parier que ces deux-là ne t'en voudraient pas de rester en retrait ! Bon sang...
Drago continua, d'une voix inhabituellement douce.
— Il a raison, Potter.


Il y eut un lourd silence, et Harry les regarda l'un après l'autre. Puis, il eut un sourire triste et baissa la tête, cachant ses yeux un peu trop brillants.
— J'apprécie vraiment, mais...
Il soupira, avant de chuchoter, incertain.
— Je suis le seul à pouvoir le tuer. Si je ne fais rien, tous ceux qui seront tués ou blessés... ça sera de ma faute.


Drago le fixa et attendit que leurs regards se croisent. Le visage vide de toute émotion, le blond parla d'une voix calme.
— Depuis qu'elle s'est évadée d'Azkaban, ma cinglée de tante vit au manoir. Enfin. Elle se terre au manoir. Depuis qu'elle y est, j'aurais pu la tuer. L'empoisonner. Mais je ne l'ai pas fait. Donc, tu dis que toutes les morts qu'elle a causées, dont celle de ton parrain, sont de ma faute ?


Harry cligna des yeux, perplexe avant de se protester vivement.
— Ce n'est pas la même chose !
— Ah oui ? En quoi ? Tu dis que si tu ne marches pas à la mort, les victimes seront de ta faute. Causées par ton inaction. Donc mon inaction... fait de moi un coupable aussi ?
— Non ! Tu... Tu ne pouvais pas ! C'est...
Drago haussa les épaules.
— Je suis ton raisonnement Potter. Et disons que là, maintenant, on va lui faire face. Pour éviter des victimes donc. On arrive, on se bat et il te tue. Toi le seul à pouvoir l'atteindre. Alors c'est quoi la suite ? On abandonne tout espoir ? On t'accuse d'avoir échoué et on se lamente ?


Harry se releva brusquement, incapable de masquer la grimace de douleur, et il se mit à aller et venir devant les deux Serpentard, visiblement perturbé par le petit discours de celui qui était son rival d'école depuis leur toute première année.
Jusqu'à présent, il avait refusé de se poser des questions. Personne ne s'était posé ces questions.

Dumbledore était arrivé, lui avait tout mis sur les épaules et avait disparu. Le vieil homme savait qu'il allait mourir et pourtant, il n'avait rien fait pour lui donner plus d'informations, lui racontant l'histoire de Jedusor, sans jamais lui reparler de la prophétie ou de la façon dont il devrait libérer le monde magique de Voldemort...

GingerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant