Orphan Spider (Traduction)

Chapitre 15

PDV Peter

“Michael est mort. Et c’est à cause de ta putain de mauvaise chance ! T’es qu’une petite merde !” Crie-t-elle en jetant une bouteille vide sur moi. 

Mon sens d'araignée me dit de bouger, mais je ne le fais pas. Elle me frappe à la tête, et je commence à saigner. Puis, ce sont ses mots qui me touchent. M.Thomas est mort…

“Que… Que s’est-il passé madame ?” Je demande, essayant de cacher ma douleur.

"Le bâtiment dans lequel il était a explosé, tuant beaucoup de monde.”

Je sens mon sang se refroidir. Il y a eu une explosion ? Et je n’ai pas été capable de sauver quiconque. Si seulement j’avais été en patrouille… Si seulement je n’avais pas été au stage… Si seulement…

…

… Alors peut-être que j’aurais pu sauver toutes ces personnes innocentes.

Je sens la culpabilité se répandre en moi. Mais est-ce que je suis triste à propos de la mort de M.Thomas ?

Non.

Cet homme… Non. Ce monstre était un démon sortant tout droit de l’Enfers. Il était allé bien trop loin pour me torturer dans la salle de punition, la petite pièce avec le placard.

J’avais dû nettoyer la table, environ 2 ans auparavant, et j’ai accidentellement fait tomber des assiettes. Il m’avait alors traîné dans cette pièce et prit une ceinture… Et vous connaissez le reste.

Mme Thomas n’aimait pas à quel point j’étais silencieux. Pas le moins du monde. J’étais en train de regarder le sol, encore sous le choc, mais elle l’a sûrement pris pour autre chose.

“Putain, qu’est-ce que tu es en train de regarder petit connard inutile ?!” Hurle-t-elle et je frissonne à cause du volume de sa voix.

Elle se lève, marche dans ma direction, et m’attrape par la gorge.

Et puis… Ça commence.

En gros. Longue et courte histoire. Je n'ai pas eu beaucoup de sommeil cette nuit. C’était un cycle d’elle me frappant, puis, moi, m’évanouissant, avant de me réveiller, environ 20-30 minutes après, avant qu’elle ne recommence à me frapper, encore, encore et encore. Et le pire était… Quand je n’étais pas évanoui. J’étais réveillé. Ressentant toute la douleur. Me remémorant toutes les choses horribles qu’elle me disait. TOUT.

Je suis fatigué.

Je ne peux pas bouger.

Je ne peux pas… je ne peux pas respirer.

Je… Je déteste ça… Je déteste ça ! Je déteste ça ! Je déteste ça ! Je-

…

Je veux une vie heureuse.

.

.

.

Au bout d’un moment, sûrement vers environ 4 heures du matin, Mme Thomas monte en haut des escaliers, sûrement dans sa chambre, après m’avoir donné une dernière session de coups. Je suis couché sur le sol, à côté de la table à manger, et je sens un sommeil attirant se rapprocher de plus en plus. Je ferme les yeux avant d’être réveillé par le son de personnes en train de parler.

“On doit appeler une ambulance ! Regardez-le ! Il est presque mort ! Ou il va mourir si on ne fait rien !” J’entend une voix s’exclamer dans un murmure.

“N’...appel…er pas… une… amb…ulance…” Je dis avec toute la force qu’il me reste en ouvrant les yeux pour voir Allie, Max et Eli.

“Peter ! Tu es en vie ! Putain de merde !” Fit Max en me regardant, tenant un téléphone dans sa main.