LIYUE. { Xing-Yun } - [TERMINÉ]

La Bête et le Bête

- Ça va p'tit gars ? Waw t'as grandi quand même ! J'peux même dire que tu touches les nuages maintenant !

Le joie que ressentait Chongyun n'avait pas de mots. De toute façon, les gestes valaient bien milles autres mots, alors l'étudiant n'attendit pas une seconde de plus pour aller se précipiter vers la jeune femme qui comprit instantanément et qui n'attendait que lui ses bras qui avaient à la fois l'air menu et résistant, grand ouvert, prêt à l'accueillir. Chongyun s'y logea alors se penchant un peu pour entourer ses bras derrière le dos de la jeune musicienne qui était visiblement bien plus petite que lui. Xinyan lui rendit ce geste adorable avec un sourire sur son visage.

La dernière fois qu'ils avaient traîné ensemble, elle et Chongyun, le garçon devait avoir dix ans et elle treize. À cette époque de leur enfance innocente Xinyan connaissait Chongyun comme sa poche. C'était un enfant discret et peu bavard qui ne se mélangeait jamais aux autres et qui était de toute façon la plupart du temps exclu des autres à cause de sa faible constitution encore à ce jour inconnu du monde médical et qui était jugé étrange par les autres enfants. Ce n'étaient pas de leur faute, ce n'était la faute à personne. Les enfants sont les êtres les plus maléables à qui il est trop facile d'y imposer une idéologie. La différence, chez eux est dévastatrice et Xinyan le savait, elle le savait tout aussi bien que Chongyun, elle le comprenait et ils avaient fini par se rencontrer sur ce banc rouge placé dans un coin de la cour de récréation.

C'était un banc sur lequel personne ne s'asseyait et qui avait rapidement été nommé par les autres comme étant un banc destinée aux enfants qui n'avaient pas d'amis et qui étaient seuls. Personne ne voulait êtres seul et sans amis alors tout le monde se côtoyait, se connaissait et se disputait de tant en tant comme de vrais amis. C'était le banc de la honte, le banc sur lequel personne ne voulait aller, le banc sur lequel elle avait rencontré son meilleur ami.

Ce jour-là, il faisait un peu froid et la sonnerie retentissait indiquant à l'établissement que l'heure de la récréation avait sonné. Tous les enfants s'étaient alors précipité à l'extérieur, en direction de la cour, laissant leur sac reposer sur l'un des pieds de leur pupitre fait en bois de cèdre.

Xinyan fut la dernière à sortir, comme toujours. Elle avait finit seule dès le début car elle ne ressemblait pas aux autres et qu'il n'y avait personne qui lui ressemblait. Les enfants ne comprenaient pas pourquoi elles n'avaient pas la même mélanine qu'eux, pourquoi son teint brillait sublimement plus que la leur au contact du soleil et pour ses cheveux n'étaient pas arrangés de la même façon que les leurs. Alors, face à cet inconnu, car les êtres humains avaient peur de l'inconnu, le jeune fille avait été mise de côté très vite. Au moins, se disait-elle encore même en étant devenu adulte, ils avaient été plutôt sympas de ne pas lui avoir fait de faux espoirs. De toute façon, à cette époque, la jeune fille qu'elle avait été, se fichait pas mal de la solitude, elle n'était lié à personne alors se n'était pas très difficile.

C'était venteux dehors. La robe bordeau qu'elle portait volait de façon aléatoire mais le jeune fille d'avant s'en fichait. Elle cherchait du coin de l'œil le banc qu'elle avait adopté et le trouva parce qu'il était toujours dans le coin supérieur de la cour, caché dans l'obscurité de l'ombre d'un grand arbre placé devant celui-ci. Quand elle s'y était rendu, Xinyan ne s'attendait pas à y trouver quelqu'un d'autre.
C'était un garçon, il avait l'air ennuyé et ne regardait que devant lui sans vraiment savoir quoi fixé. Il n'avait pas détourné le regard pour savoir qui s'était assis à côté de lui, au contraire, il s'en était éloigné. Xinyan elle ne pouvait s'empêcher de le toiser du regard, elle était curieuse, elle voulait savoir pourquoi ce garçon se retrouvait lui aussi à être assis sans personne avec qui discuter, alors elle avait lancé la discution. C'était une phrase qu'elle ne pensait pas mais qu'elle avait pourtant prononcé et la jeune femme pensa même que Chongyun n'avait pas put l'oublier.