LIYUE. { Xing-Yun } - [TERMINÉ]

En scène !

    Posté devant la porte principale de la demeure des Feiyun, deux gardes de bonne carrure conversaient par ennui. Le travail de garde avait tout et rien d'exceptionnel en même temps. Se tenir debout, droit comme un i, toute la journée était dans les faits très ennuyeux à faire surtout lorsque votre collègue n'était pas très bavard. Par ce temps ensoleillé, l'un des deux gardes frissonna, attirant l'attention de son camarade.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
— Je crois que le temps se rafraîchit.

    Un éternuement suivit ces paroles tandis que le plus âgé des deux fixait le ciel d'un air perplexe. L'image parfaitement lisse et bleutée du ciel qui surplombait la ville n'aidait pas. Liyue était une ville rocheuse aux saisons étrangement estivales. Dans la plupart des cas, l'inverse se produisait comme à cette montagne située dans le sud de Monstadt. Le mauvais temps n'était pas un événement météorologique dans lequel les liyuéens avaient eu l'habitude de vivre. Le soleil tapant, le ciel parfaitement dégagé et les chaleurs insupportables avaient toujours fait partie de leur quotidien. Le plus âgé reporta son attention sur son collègue qui reniflait à présent du nez.

— Yuze, tu es sûr que ça va ?
— Arrête de me regarder comme ça Hao, je ne suis pas fou, tu as vu non ? Je viens d'éternuer.

    Répliquer ne servirait à rien, le plus âgé choisit de se taire et de ne plus porter attention à son camarade. Cependant, son attention fut rapidement redirigée vers l'apparition chaotique et soudaine des frères Feiyun. Instinctivement, les deux gardes se mirent en position près à saluer les deux hommes qui s'approchaient à grands pas.

— Xun lâche-moi je peux marcher tout seul !

    L'aîné ne répondait rien. Muré dans un silence étrange alors que ses yeux regardaient droit devant lui. Xingqiu, quant à lui, sentait que quelque chose n'allait pas. Xun-Fang ne lui avait pas adressé la parole de tout le trajet, inhabituellement silencieux et pensif tandis que ses pas ne cessaient de s'accélérer à la vue de leur habitat.

— Xun-Fang ? Pourquoi–
— Xingqiu tais-toi j'ai besoin de réfléchir. Père nous attend dans son bureau.

    Xingqiu savait pertinent qu'il n'avait causé aucun problème depuis un moment, cependant, à la mention de son père une anxiété incertaine le submergea, accompagné d'une sensation étrange dans le creux de son estomac. Les deux frères finirent par passer la porte principale, ouverte par les deux gardes, avant de s'engouffrer dans la demeure, les portes se refermant derrière eux.
    Silencieux, Yuze et Hao attendirent un moment, réfléchissant à ce qu'il venait de se passer. Et sans trop y penser, le plus jeune, Yuze, entama une nouvelle conversation, faisant abstraction des évènements déjà passés. Ils n'étaient pas ici pour s'occuper des affaires internes de la famille Feiyun, leur seul but était de les protéger et assurer leur sécurité d'un potentiel danger extérieur.

— Euhm... Tu te souviens de cette femme la dernière fois ?

    Hao soupira, jugeant la tentative de distraction de son interlocuteur ridicule et inefficace. Cependant, il choisit tout de même de participer à la conversation. De toute manière, ils ne leur restait plus que ça à faire pour faire passer le temps.

— Qui ?
— Celle qui était en train de discuter avec les statuts.
— Ah, celle-là.

    Comme d'habitude, à leur entrée, une servante accueillit chaleureusement le retour des deux jeunes hommes qui ne lui avaient inhabituellement pas prêté attention. Déconcerté, celle-ci se releva de sa courbette et vit les deux frères s'enfuir, montant les escaliers à toute vitesse, comme s'il ne leur fallait pas perdre une seconde du temps qui leur était donné. Arrivé dans le long couloir, Xun-Fang relâcha le poignet de son frère et s'avança toujours aussi rapidement, lui faisant indirectement signe de le suivre. Le jeune Feiyun se frotta le poignet pour y atténuer la douleur et suivit son frère d'un pas hésitant.